Les régions veulent se tailler une place dans la recherche en Intelligence Artificielle

Les régions veulent se tailler une place dans la recherche en Intelligence Artificielle
Alors que Samsung a ouvert un nouveau centre de recherche sur l’Intelligence Artificielle à Montréal et que la métropole se positionne comme un pôle mondial en IA, les universités hors-métropole veulent aussi que la recherche se développe en régions.

Notre journaliste, Jessica Hébert, s’est entretenue avec Mathieu Germain du MILA, l’Institut québécois d’Intelligence Artificielle, et avec le professeur Froduald Kabanza du laboratoire de planification en IA de l’Université de Sherbrooke pour savoir si  la formation des étudiants répondait aux besoins du secteur et si les universités en région peuvent aussi se tailler une place dans le domaine.

Dans ce reportage sont abordés les enjeux de profils recherchés par les compagnies en Intelligence Artificielle ainsi que la place de la formation en région alors que les gros joueurs sont à Montréal.

Financement inégal en région

Le professeur Froduald Kabanza a d’ailleurs soulevé le manque de financement pour les projets de recherche en IA en région. Comme Montréal est un pôle en Intelligence Artificielle et que les grandes compagnies ont décidé de s’y établir, il y a plus de projets de recherche qui y sont financés, laissant moins d’argent pour les projets de maîtrise ou de doctorat en région.

De plus, le fait que les grands centres de recherche montréalais ont des partenariats avec certaines universités de Montréal, et qu’ils favorisent les étudiants de ces universités, il est plus difficile pour un étudiant en région de faire sa place.

Pistes de solution

Parmi les pistes de solution avancées par M. Kabanza on retrouve le fait de créer de petites entreprises en Intelligence Artificielle en région et le fait que les grandes compagnies pourraient tout de même ouvrir des partenariats avec les universités en région afin de pallier au manque de main-d’œuvre.

« Au niveau du financement, les régions sont vraiment en arrière… mais les besoins sont tels que je pense qu’il y a des opportunités pour des petites régions comme Sherbrooke. Je pense que c’est une question de temps avant que les petites entreprises locales réussissent à attirer du financement.» Selon Froduald Kabanza