YOSHUA BENGIO ÉLU À LA ROYAL SOCIETY

YOSHUA BENGIO ÉLU À LA ROYAL SOCIETY

Yoshua Bengio rejoint la prestigieuse Royal Society. Le directeur scientifique de Mila, l’Institut québécois d’intelligence artificielle et professeur d’informatique de l’Université de Montréal est l’un des 62 nouveaux membres admis au sein de l’association britannique de scientifiques.

C’est une consécration pour Yoshua Bengio qui sera officiellement accueilli dans la société savante en mai 2021. Rejoignant ainsi ces illustres membres parmi lesquels Isaac Newton, Charles Darwin, Albert Einstein, Dorothy Hodgkin et Stephen Hawking…

La cérémonie de réception devait avoir lieu à Londres en juillet prochain, mais la date a été reportée en raison des restrictions imposées par la pandémie de COVID-19.

Pionnier en intelligence artificielle, Yoshua Bengio fait partie d’un groupe de 62 scientifiques du Royaume-Uni, du Commonwealth et de l’étranger nouvellement élus membres à vie de la Royal Society: 51 en tant que “fellows”, 10 à titre de membres étrangers et 1 comme membre honoraire.

Ils ont été choisis parmi 800 candidats pour leurs «contributions exceptionnelles à l’avancement des connaissances, leurs découvertes allant de nouvelles preuves mathématiques aux traitements de maladies mondiales débilitantes», a indiqué la Société dans un communiqué.

«Yoshua Bengio, l’un des pères fondateurs de l’apprentissage profond, est honoré cette année. Ses travaux sur les réseaux de neurones et la traduction automatique ont contribué à la révolution de l’IA qui transforme le 21e siècle

C’est la deuxième distinction d’une organisation étrangère décernée à Yoshua Bengio au cours des 13 derniers mois. En mars 2019, il a été désigné co-lauréat du prix annuel A. M Turing de l’Association for Computing Machinery, assorti d’une bourse de un million de dollars, pour avoir révolutionné l’intelligence artificielle.

Yoshua Bengio s’est dit ému par cette élection à la Royal Society, qui compte dans ses rangs six lauréats du prix Nobel, ainsi que des chefs de file internationalement reconnus dans les domaines scientifiques et technologiques.

«En tant que scientifique, je suis honoré que mes recherches soient ainsi considérées par mes pairs », a mentionné le professeur. «Je tiens à souligner tout d’abord le travail de mes collègues du Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’UdeM, mais aussi de tous les chercheurs avec qui j’ai collaboré, car mes recherches sont très souvent le fruit de ces coopérations fructueuses.»

Les nouveaux “fellows” et membres étrangers incarnent la nature mondiale de la science, travaillant au Royaume-Uni, au Canada, en Australie, en Suède, en Israël, en Allemagne et ailleurs en Europe et au-delà, et contribuant à enrichir le secteur de la recherche et de l’innovation de la Grande-Bretagne, a indiqué la Société par communiqué.

«En cette période de pandémie, l’importance de la pensée scientifique, et les médicaments, technologies et connaissances qu’elle apporte, n’a jamais été aussi évidente», a dit le président de la Royal Society, Venki Ramakrishman, biologiste lauréat du prix Nobel.

Il a ajouté que «si l’admission à la Société est une reconnaissance des contributions individuelles exceptionnelles aux sciences, c’est aussi un réseau d’expertises qui peut être utilisé pour traiter des questions de société et d’importance mondiale».

«Les “fellows” de cette année et les membres étrangers ont contribué à façonner le 21e siècle par leurs travaux dans des domaines de pointe, de la génomique humaine à la science du climat en passant par l’apprentissage automatique.»

Deux autres professeurs de l’Université de Montréal sont aussi “fellows” de cette prestigieuse société: le professeur émérite de la Faculté de médecine Michel Chrétien (2009) et l’informaticien spécialiste de l’informatique quantique Gilles Brassard (2013).