Faire rimer l’IA avec le divertissement

Faire rimer l’IA avec le divertissement

L’intelligence artificielle et le divertissement sont deux piliers de l’écosystème montréalais. Réunir les acteurs de ces deux communautés pour qu’ils collaborent ensemble, c’est l’idée derrière YUL-ai. Un OBNL qui lancera officiellement ses activités entre le 30 septembre et le 2 octobre au cours d’un événement hybride.

Aujourd’hui l’intelligence artificielle est quasiment partout, en médecine, dans les domaines de la finance ou encore l’énergie.  Elle peut aussi être un outil en plus au service du divertissement. Et, que cela soit dans la production de films, de jeux vidéo ou dans la musique. L’IA est très utile pour l’automatisation de tâches ingrates. Elle peut être également utilisée pour écrire des scénarios de courts métrages, gérer des budgets audiovisuels, composer de la musique, ou encore concevoir des personnages de jeux vidéo.

Le but de YUL-ai est ainsi de trouver des solutions technologiques au service de l’industrie du divertissement. L’idée est de faciliter le dialogue entre l’intelligence artificielle et les industries créatives.

Un événement hybride sur 3 jours

L’OBNL inaugurera ses activités le 30 septembre prochain. Au programme, un événement de 3 jours mêlant conférences d’experts, des deux domaines et présentations artistiques. Et ce, de manière hybride. Une partie des invités participeront au studio des 7 doigts de la main à Montréal et l’autre pourra participer à distance. Les conférenciers s’interrogeront sur la monétisation des contenus en ligne, l’avenir après la crise du COVID-19 ou encore l’expérience utilisateur.

« Nous avons la volonté d’unir ces deux grands écosystèmes-là. Voir comment on peut créer de nouveaux projets et de permettre de nouvelles idées à travers ces deux pôles économiques », explique Annie Mailloux, directrice stratégique chez Mgmt, en charge de la production d’YUL-ai. 

Déjà des collaborations

Si YUL-ai est encore en train de bâtir sa communauté, des premiers projets sont déjà nés à travers leur initiative. « Avant même le lancement de l’événement, il y a des projets qui naissent juste en discutant avec les participants en amont »,  s’enthousiasme Annie Mailloux. Par exemple, Fan Lab, une application de networking et Reflex, un studio de production audiovisuel ont commencé à travailler sur l’événement. Leur objectif: trouver une solution hybride pour le festival, étant donné la limitation de 150 places présentielles. Résultat: un nouveau produit est né de la résolution de ce problème, explique Annie Mailloux : « Pour l’organisation on les a mis en contact pour savoir s’il y avait moyen de combiner leurs deux solutions. Puis maintenant ils sont en train de créer un nouveau produit, un hybride entre les deux plateformes. Non seulement ils vont l’utiliser pour YUL-ai, ce qui sera une première, mais ils sont aussi en train de le présenter à 3-4 autres compagnies. »

Le défi de bâtir une communauté dans la durée

Si les prémisses de ce projet sont prometteurs, qu’en est-il sur la durée ? Comment continuer à faire vivre cette communauté plus tard, tout au long de l’année ? C’est tout le défi, continuer à la mobiliser sur le long terme. À ces questions, YUL-ai répond en se fixant trois objectifs : « Il y a trois pôles importants à travers cette communauté-là, pour les membres : ce sera un talent pool, un endroit pour recruter des talents dans le domaine. Ensuite, faire une veille mondiale. La communauté est déjà en train de s’inscrire au niveau international, on a déjà des collaborations avec des gens aux États-Unis et en Europe. Puis c’est surtout d’ouvrir des conversations et permettre le réseautage. » 

Les promesses sont belles. Reste à savoir si elles seront tenues. Une initiative à suivre dans les prochains mois.