S’intéresser aux vulnérabilités liées aux nouvelles technologies

S’intéresser aux vulnérabilités liées aux nouvelles technologies

La troisième édition des Rencontres Jeunes Chercheurs Droit & Numérique se tient ce 25 septembre. Cette année, les étudiants des cycles supérieurs de la Faculté de droit de l’Université Laval et de l’Université de Montréal discuteront de la thématique « Vulnérabilité(s) : L’appréhension des défis du numérique par le droit ».

Pandémie oblige, l’événement de cette année se tiendra en ligne. Les intéressés pourront y participer via le service de conférence à distance Zoom. Il s’agit d’une opportunité pour ces étudiants de présenter leurs projets de recherche. Ils aborderont des sujets tels que la culture, l’éthique, l’intelligence artificielle et la justice.

UN TRAVAIL D’ÉQUIPE

Les organisateurs de cet événement espèrent accomplir deux objectifs principaux. Le premier est d’offrir une plateforme aux étudiants afin de présenter leurs projets de recherche. Ils pourront ensuite discuter avec leurs pairs ainsi qu’avec des professeurs. Ces échanges permettront ainsi aux participants d’améliorer et d’enrichir leur travail.

Grâce à ces discussions avec différents acteurs du secteur, ils pourront également élargir leur réseau. « Le deuxième objectif est de contribuer au développement d’une communauté dynamique de jeunes chercheurs en droit du numérique, » explique Eve Gaumond, étudiante à la maîtrise en droit et présidente du comité d’organisation.

UNE THÉMATIQUE ACTUELLE

La thématique « Vulnérabilité(s): L’appréhension des défis du numérique par le droit » représente bien le contexte actuel. En effet, cette problématique accompagne souvent les nouvelles technologies. Mme Gaumond souligne que le choix de ce thème permettait d’englober plusieurs différents sujets. 

« Cette année, l’éventail de sujets est vaste. Nous aurons des chercheurs qui présenteront leurs travaux sur la protection de la diversité culturelle sur Netflix, sur l’utilisation de reconnaissance faciale par les forces de l’ordre ou sur l’usage des groupes de soutien Facebook pour favoriser l’accès à la justice, » mentionne-t-elle. 

L’intelligence artificielle fera également partie des enjeux soulevés. Par exemple, Alexandra Parada, doctorante l’Université de Montréal, en discutera à la toute fin de l’événement. Son questionnement porte sur le cadre normatif à privilégier pour appréhender la discrimination dans le cadre de l’utilisation d’algorithmes d’aide à la prise de décision. 

COMPRENDRE LA VULNÉRABILITÉ

En plus d’être vaste, le thème choisi peut également être perçu de plusieurs façons. Tout d’abord, il y a les vulnérabilités dans la loi. En effet, l’encadrement au niveau législatif est un enjeu important lorsqu’il est question des nouvelles technologies numériques. 

« Dans cette veine, certains conférenciers présenteront de nouvelles approches pour envisager le droit à la vie privée. Celles-ci permettraient de mieux répondre aux nouvelles réalités technologiques. Parmi elles, on peut penser à la médecine de précision ou le profilage algorithmique pour la publicité ciblée, » explique Eve Gaumond.  

L’avènement des récentes technologies a également fait ressortir d’autres sortes de vulnérabilités. Les participants seront donc invités à s’interroger sur la place du droit dans la protection de l’utilisateur. 

« Cette dernière question est particulièrement d’actualité, notamment avec la pandémie qui nous a rendus plus dépendants au numérique que jamais et qui a accru bon nombre de vulnérabilités. Parmi les questions qui seront traitées : Comment le droit peut-il encadrer les violences sexuelles perpétrées sur Internet (revenge porn, deep fake, zoom bombing, etc) ? » conclut Mme Gaumond.

Tous les détails de la programmation et de l’inscription sont disponibles sur le site Internet de l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique