Grandes équipes de chercheurs en hausse, mais pas plus d’innovations

Grandes équipes de chercheurs en hausse, mais pas plus d’innovations

La veille stratégique du Ministère de l’Economie et de l’Innovation rapporte ce lundi que, dans tous les secteurs de la recherche et du développement, la tendance des dernières années est à la diminution du nombre de petites équipes de recherche et de chercheurs ou d’inventeurs solitaires. À l’inverse, le nombre de grandes équipes de recherche est en hausse. Cette situation laisse penser que les plus grandes équipes de recherche seraient mieux outillées pour favoriser les progrès scientifiques de l’avenir. Or, ce ne serait qu’une fausse impression.

Les résultats d’une étude américaine suggèrent ainsi que la taille des équipes de recherche influencerait le type de résultats. Plus précisément, les grandes équipes contribueraient à l’avancement et au développement de la science, alors que les petites équipes obtiendraient souvent des résultats qui perturbent la science.

Les grandes équipes de chercheurs moins audacieuses

Selon les conclusions de l’étude, les grandes équipes de recherche auraient tendance à mener à terme une idée déjà existante. Elles excelleraient également dans la résolution de grands problèmes scientifiques. Leurs recherches viseraient à approfondir des idées plus récentes et populaires. Les grandes équipes de recherche demeurent importantes, soulignent les chercheurs, notamment pour le travail à grande échelle pour les brevets ou le développement de logiciels.

De leur côté, les petites équipes auraient plutôt tendance à trouver des résultats qui changent les façons de penser ou un problème complexe qui pourra être résolu ensuite par une grande équipe de recherche. Elles seraient plus enclines à creuser dans des idées obscures du passé pour démarrer leurs recherches.

Selon les chercheurs, des signes laissent croire que les agences de financement auraient tendance à préférer les grandes équipes de recherche aux petites, même à compétences égales. Le fait de ne soutenir que de grandes équipes de recherche au détriment des petites risquerait de ralentir le développement d’innovations scientifiques et technologiques qui est au cœur de la croissance économique.

Pour en savoir plus : consultez “Vecteurs”