Mila ferme ses portes, mais les chercheurs en IA sont en ordre de bataille face au coronavirus

Mila ferme ses portes, mais les chercheurs en IA sont en ordre de bataille face au coronavirus

Le monde de la recherche se mobilise et passe en mode collaboration.

Depuis le 16 mars les locaux de Mila sont fermés. « Au moins jusqu’au 27 mars »  nous précise Vincent Martineau le chef des communications de l’Institut québécois d’Intelligence Artificielle du quartier du Mile-Ex à Montréal.

« On s’organise. L’impact est assez simple chez nous. Tous les employés sont en télétravail. Les universités ont suspendu les cours pour le moment. On s’aligne sur elles. Les profs qui donnaient déjà des formations à distance continuent. Ceux qui ne le faisaient pas s’organisent pour pouvoir le faire. Ils ont l’aide des TI de Mila. » rajoute t-il.

Cette fermeture temporaire liée aux mesures de confinement, n’empêche pas les chercheurs de Mila de s’organiser, de fourbir leurs armes, et de se mettre en ordre de bataille pour lutter contre le coronavirus et trouver des solutions grâce à l’intelligence artificielle.

3 projets en cours

Plusieurs projets sont d’ores et déjà lancés.  Les professeurs Irina Rish (spécialisée en apprentissage profond et neuroscience) et Guy Wolf (professeur adjoint, expert en apprentissage automatique et science des données) travaillent à la mise en place d’une collaboration entre Mila et d’autres chercheurs en biologie/immunologie/virologie de Montréal et du monde entier pour collecter des articles, des données et des connexions connexes.

Le but : mettre en place une équipe multidisciplinaire dans l’espoir de comprendre le virus. L’objectif est d’unir les forces et de commencer à analyser les nouvelles données sur les coronavirus recueillies à plusieurs endroits. L’étude, s’attache entre autre, au côté protéomique du COVID-19. Il est question de discerner les facteurs impliqués dans les trajectoires de progression de la maladie qui sont à haute variabilité chez différentes personnes.  345 chercheurs collaborent déjà de près ou de loin à ce programme de recherche.

Autre projet en cours, Yoshua Bengio (le fondateur et directeur scientifique de Mila) et Sacha Luccioni (Directrice des projets scientifiques en IA pour l’humanité) travaillent avec le Docteur Michel Chrétien de l’IRCM. L’équipe du docteur Chrétien est engagée dans l’une des 80 études chargées d’évaluer les différents traitements au coronavirus. Ensemble, leur mission sera d’utiliser l’intelligence artificielle pour accélérer le traitement des données.

Dans le domaine des médicaments, la start-up de Mila, In Vivo AI, qui utilise les algorithmes pour développer de nouvelles molécules pour fabriquer des remèdes, a également entamé des démarches afin d’accélérer les projets de découvertes pour combattre la pandémie.