Un cours accéléré en IA de retour ce printemps

Un cours accéléré en IA de retour ce printemps

Malgré la crise sanitaire, l’Institut de valorisation des données (IVADO) et l’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila) joignent à nouveau leurs forces pour offrir un cours d’introduction à l’apprentissage profond (AP). Cette sixième édition de l’école IVADO/Mila sera exclusivement virtuelle, et promet une fois de plus de rapprocher les gens de l’industrie, les chercheurs et les curieux avec l’univers de l’intelligence artificielle (IA).

« On veut rendre les connaissances de bases de l’AP accessibles aux entreprises et universitaires locaux », résume Jeremy Pinto, expert en recherche appliquée pour l’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila).

Ce dernier sera un des cinq animateurs de ce cours de 45 heures étendu sur cinq semaines. Durant cette période, qui se déroulera du 25 mars au 29 avril, les participants en apprendront plus sur l’apprentissage automatique et profond, les réseaux de neurones, mais aussi les biais et l’éthique en IA.

Le coût d’inscription est de 1300 $ en admission générale, 1000 $ pour les universitaires canadiens et de 500$ pour les étudiants canadiens au post-doctorat. Cette formation sera donnée en anglais, mais la prochaine édition sera en français, selon l’équipe IVADO/Mila.

« C’est un bon équilibre entre la théorie et la pratique. Les gens vont apprendre les concepts essentiels de l’IA, mais vont aussi prendre part à des exercices pour manier le code de base pour faire de l’AP » – Jeremy Pinto, expert en recherche appliquée, Mila

Bien qu’une maîtrise élémentaire des mathématiques ou de la programmation est souhaitable, la formation est ouverte à tous, insiste le chercheur.

UN ATOUT POUR LES ENTREPRISES D’ICI

Quoi qu’il en soit, ce sont surtout des entreprises qui espèrent profiter du savoir des experts québécois de l’IA, plutôt que des individus cherchant à assouvir leur curiosité intellectuelle.

En effet, quelques scientifiques issus de divers domaines intègrent l’IA comme outil à leur recherches, mais beaucoup des participants viennent principalement du milieu de la start-up, constate M. Pinto.

« Dans les éditions passées, on a eu plusieurs conversations après les classes avec des gens qui avaient déjà un projet en tête. Celles-ci veulent savoir si l’AP leur sera utile pour résoudre un problème particulier », affirme-t-il.

C’est le cas de Jacques Patry, un « gradué » de l’édition 2017 de l’école IVADO/Mila et confondateur de la jeune pousse Horoma AI.

« Le premier projet de notre entreprise est l’utilisation de la photointerprétation des images en foresterie. On voulait savoir s’il était possible de se servir de la vision par ordinateur pour calculer le volume de bois dans une aire », indique M. Patry.

Ce travail est traditionnellement fait à la main avec des images aériennes et satellites, explique ce dernier, et il s’agit d’un métier en voie de disparition.

Toutefois, de plus en plus de gens s’intéressent au domaine de la foresterie, croit-il, et la venue de l’IA dans ce milieu permettrait l’élimination d’un processus laborieux et répétitif.

La formation offerte par les instituts aura assuré de bien établir ses attentes par rapport au potentiel de l’IA.

« Prendre part à l’École IVADO/Mila nous a permis de comprendre l’importance de la qualité des données dans ce genre de tâche. (…) (Ces cours) sont pratiques pour savoir comment utiliser l’IA, par exemple pour évaluer si on a assez de données pour que cela vaille la peine de se servir de cet outil technologique dans nos projets », insiste-t-il.

Les personnes qui souhaitent prendre part à la sixième édition de cette formation ont jusqu’au dimanche 21 mars pour s’inscrire. Plus d’informations sont disponibles sur le site https://ivado.ca/evenements/6th-ivado-mila-deep-learning-school/

Crédit photo: Pexels/Christina Morillo