L’intelligence artificielle à la rescousse … de la luzerne

L’intelligence artificielle à la rescousse … de la luzerne

Promettant de révolutionner la recherche biomédicale et le secteur de la finance, l’intelligence artificielle (IA) saura-t-elle aussi transformer l’industrie de la luzerne?

C’est du moins ce qu’espère le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, ainsi que l’Association canadienne pour les plantes fourragères (ACPF).

En effet, la ministre Marie-Claude Bibeau a récemment annoncé un investissement de 2,6 M$ pour trois projets qui permettront d’évaluer et d’améliorer la croissance de la luzerne à l’aide de l’IA et de mettre au point un système canadien de crédits d’émission de carbone pour les prairies.

« [C]es projets […] contribueront à la mise au point d’outils qui permettront aux productrices et producteurs agricoles de produire et d’exporter plus de luzerne de meilleure qualité grâce à l’intelligence artificielle, ainsi que de vendre des crédits d’émission de carbone », a indiqué par communiqué Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.

Ainsi, une somme pouvant atteindre 998 185 $ ira à la conception d’un outil permettant d’améliorer le rendement et la valeur nutritive du fourrage des champs de luzerne à l’aide de l’IA.

Cette solution déterminera les facteurs agronomiques, climatiques et pédologiques susceptibles d’affecter le rendement de la luzerne.

De plus, on pourra également prédire la perte potentielle de rendement et de valeur nutritive grâce à l’analyse des éléments nutritifs du sol et à des diagnostics sanitaires.

Le financement octroyé servira aussi à la mise au point d’un autre outil IA qui évaluera et améliorera les taux de survie hivernale de la luzerne, ainsi que la persistance de la plante fourragère, en combinant les données et l’imagerie à distance avec les algorithmes.

Une somme pouvant atteindre 996 190 $ est prévue à cet effet.

Le reste de l’enveloppe servira à l’élaboration d’un système d’assurance permettant aux agriculteurs de produire et de vendre des crédits d’émission de carbone.

« La luzerne est un ingrédient important qui alimente de nombreux autres secteurs agricoles au Canada, et ce financement contribuera à fournir aux producteurs de fourrage de précieux outils d’aide à la décision pour le succès des cultures de luzerne », a souligné de son côté Cedric MacLeod, directeur général de l’ACPF.

Crédit photo: Pexels/Alabama Extension