Campus party : grand rassemblement du numérique pour les jeunes

Campus party : grand rassemblement du numérique pour les jeunes

Des milliers de jeunes intéressés par l’entrepreneuriat et les nouvelles technologies se rendront en ligne et en personne à un des plus grands événements réunissant chefs de file de l’industrie et innovateurs qui se tiendra pour la première fois à Montréal du 5 au 7 novembre.

Jusqu’à ce jour, Campus Party a rassemblé plus de 3 millions de participants dans le monde dans une quinzaine de pays et a même remporté le record mondial Guinness pour le plus grand hackathon social.

Après sa première version à distance en 2020, pandémie oblige, le volet montréalais de cette organisation qui se décrit comme une « communauté internationale » prévoit attirer 13 000 participants, dont 800 en mode virtuel et 500 personnes en présentiel, à l’intérieur des murs du Palais des congrès de Montréal.

Pour l’édition de 2021, l’événement se transformera en plateforme qui rassemble les membres des communautés technologiques et des sciences, afin d’inspirer et de préparer les innovateurs de demain.

TECHNO ET MAIN-D’ŒUVRE

Si le marché de l’emploi d’aujourd’hui permet de prédire ce que réserve l’avenir, la pénurie de main-d’œuvre risque de marquer les industries des technologies, selon ce que rapporte Juliano Lissoni, directeur de Campus Party Canada.

« Nous allons avoir besoin de plus de travailleurs prochainement dans le monde du numérique. Tous les secteurs y sont désormais rattachés et cela demandera de nouvelles expertises », insiste-t-il.

Celui-ci prend en exemple la « trinité » de l’internet des objets, de la chaîne de blocs et de l’intelligence artificielle (IA), qui à son avis vient bouleverser la façon dont sont conçus les biens et services.

« Pensez au domaine de l’assurance automobile. L’internet des objets permet de collecter des données utiles à propos de votre conduite, la chaîne de blocs assure l’intégrité de ces données et l’IA est l’outil qui est en mesure de les analyser, indique M. Lissoni. Toutes ces technologies viennent révolutionner ce secteur et c’est comme ça partout. Mais pour parvenir à cette révolution, il nous faut des employés qui ont l’expertise nécessaire. »

Cependant, il n’y a pas que les personnes férues d’informatique et de sciences des données qui transformeront les industries du futur, croit-il. « L’éthique de l’IA est aussi un domaine qui est en voie de se développer. On a encore besoin de créer des algorithmes qui ne sont pas biaisés avant de se lancer dans la numérisation « mur à mur » de la société », affirme l’organisateur de l’événement.

FOULE D’ACTIVITÉS

Pour stimuler l’intérêt des milliers de jeunes qui se déplaceront au Palais des congrès et qui assisteront aux conférences devant leur écran d’ordinateur, une gamme d’activités ont été organisées dans le cadre de Campus party.

Des allocutions seront présentées par des invités comme Anousheh Ansari, la première femme musulmane dans l’espace, Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec et Luc Sirois, chef innovation Québec, gouvernement du Québec.

Des hackathons, des ateliers et des « game jams », une activité durant laquelle les participants s’allient pour créer un jeu vidéo en 48 heures, seront tous proposés aux jeunes.

C’est d’ailleurs son « bassin de talents » dans les domaines du jeu vidéo, de l’IA, de l’informatique quantique et des effets visuels qui a fait de Montréal un candidat idéal pour cet événement, selon M. Lissoni.

Le chapitre montréalais de de Campus party organisé par Numana, catalyseur d’écosystèmes technologiques du Québec, un organisme à but non lucratif anciennement connu sous le nom de TechnoMontréal.

Crédit photo: Gracieuseté Campus party Montréal