Grand RDV de l’Innovation : Legault accélère le mouvement

Grand RDV de l’Innovation : Legault accélère le mouvement

Plusieurs annonces ont émaillé la première journée du Grand Rendez-vous de l’innovation québécoise, ce 18 novembre : création d’un ministère de la cybersécurité et de zones d’innovation, un projet de loi sur l’achat public… Bref, les ministres présents se sont rangés derrière François Legault pour montrer une mobilisation totale de l’équipe gouvernementale en faveur de l’innovation québécoise.

Dès la première journée du Grand Rendez-vous de l’innovation québécoise le la était donné.  Ce grand raout, présenté comme le point culminant des consultations préparant la prochaine Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (SQRI), a vu le gouvernement Legault ostensiblement afficher sa volonté d’accélérer la cadence. La succession des ministres à la tribune en a attesté. 

LES MINISTRES EN RANG SERRÉ

Outre le Premier ministre, Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation, Mme Sonia LeBel, ministre responsable de l’Administration gouvernementale, Éric Caire, ministre délégué de la Transformation numérique, Christian Dubé, ministre de la Santé et des services sociaux, Mme Danielle McCann, ministre de l’Enseignement supérieur et, enfin, Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Tous ont fait bloc autour du chef pour montrer la mobilisation de chacun de leur ministère.

Marie-Chantal Chassé, adjointe parlementaire du ministre de l’Économie s’est chargée, pour sa part, d’assurer les transitions entre chaque intervention.

Premier ministre, François Legault au Grand Rendez-vous de l’innovation – crédit photo : Émilie Nadeau

Aussi, le Premier ministre a annoncé lui-même la création prochaine d’un ministère de la cybersécurité. M. Pierre Fitzgibbon a évoqué, de son côté, la trentaine de projets de zones d’innovation.

Sonia LeBel a, quant à elle, informé sur l’imminence du dépôt d’un projet de loi relatif à l’achat public pour faciliter l’accès aux marchés publics à toutes les entreprises québécoises, dont celles qui innovent le plus.

« Mon obsession, c’est que le Québec soit enfin aussi riche que ses voisins, a déclaré François Legault. En 2018, l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario était de 16% sans parler du Canada, 20%, ou des États-Unis, 40%, […] en trois ans, nous avons réussi à réduire cet écart de 16 à 13%.» – François Legault, Premier ministre du Québec

Pour François Legault, le gouvernement s’est retroussé les manches pour « accélérer » l’application de sa « vision au travers de cinq chantiers [acheter québécois, incitations financières, robotisation, dépôts de brevet à l’international, économie verte…] » qui s’articulent autour de l’innovation.

Il ne reste donc qu’à déployer les plans d’actions… Même si, comme l’a indiqué dans nos colonnes, Luc Sirois, Innovateur en chef du Québec, les « initiatives qui émergeront [du Grand Rendez-vous de l’innovation québécoise doivent exister] sans attendre la Stratégie [SQRI] »… qui ne verra le jour qu’au printemps 2022.

L’ACTION DOIT SUIVRE

D’ores et déjà, un communiqué tombé le même jour confirme cette volonté d’accélérer la transition numérique des entreprises québécoises. Ainsi, le gouvernement du Québec a accordé une aide financière de 176 750 $ au Centre d’expertise industrielle de Montréal (CEI MTL) pour la mise en œuvre du programme Rebond numérique.

« Ce projet, d’une valeur de 353 500 $, vise à accompagner une trentaine de PME manufacturières dans leur virage numérique pour améliorer leur performance et leur productivité, explique-t-on au ministère de la Transformation numérique. Il s’ajoute aux efforts déployés par le gouvernement du Québec, notamment dans le cadre de l’Offensive de transformation numérique (OTN). »

Une manne qui tombe bien alors qu’une étude révèle que des millions de Canadiens doivent se perfectionner pour répondre à la demande croissante en matière de compétences numériques.

Selon cette enquête menée pour le compte d’Amazon Web Service (AWS), la main-d’œuvre canadienne a besoin de 6,5 millions de personnes pour acquérir immédiatement des compétences numériques afin de répondre à la demande des employeurs. La consultation a été réalisée auprès d’entreprises et de travailleurs de douze pays, dont le Canada, pour savoir s’ils étaient prêts à affronter l’économie post-pandémique.

Crédit Photo : Gouvernement / Émilie Nadeau