IA et santé : les Québécois font confiance aux innovations

IA et santé : les Québécois font confiance aux innovations

Alors que le projet de loi 19 prévoit de modifier 27 lois pour décloisonner l’accès aux données médicales, un récent sondage indique que la plupart des Québécois font confiance à l’intelligence artificielle (IA) pour aider le système de santé.

Ce sont près des deux tiers des 1 043 personnes interrogées (63 %) qui se disent confiantes envers l’IA pour prédire ou prévenir des problèmes de santé. C’est ce que démontre une enquête menée en novembre et décembre 2021 par la firme de recherche marketing SOM et présentée, cette semaine, par Biron Groupe Santé, une entreprise spécialisée dans les services de santé.

De plus, 86 % des répondants s’accordent à dire que l’innovation en santé pourrait aider à désengorger et mieux utiliser les ressources du réseau de la santé.

Dans un exemple concret comme celui d’une prise de sang, 88 % des individus sondés la feraient si elle était en mesure de prédire les maladies ou de donner un diagnostic de santé futur.

Ces données sont significatives selon le groupe Biron, car « dans un contexte de pandémie où le système de santé déborde, la majorité estime que l’innovation en santé est une solution qui permettrait d’optimiser l’utilisation des ressources et donc de désengorger le système ».

PROTÉGER LES DONNÉES

Bien que l’enquête semble démontrer un intérêt grandissant pour la mise en place d’outils du numérique dans le domaine de la santé, certains répondants croient que cela doit se faire sous certaines conditions.

En effet, un quart des participants au sondage affirment que des restrictions supplémentaires devraient être appliquées aux entreprises quant à l’accès aux données de santé. 

Qui plus est, les trois quarts des répondants se disent prêts à partager leurs renseignements médicaux s’ils sont rendus anonymes.

Enfin, le quart des répondants estiment que plus de restrictions devraient être appliquées aux entreprises quant à l’accès aux données de santé anonymisées de patients. À l’inverse, un répondant sur cinq estime qu’il faudrait appliquer moins de restrictions.

« Le sondage réalisé par Biron Groupe Santé arrive à point nommé dans le contexte des changements législatifs à venir sur l’accès aux données de santé au Québec. Il démontre que collectivement nous sommes prêts à mieux valoriser nos données de santé anonymisées pour stimuler le développement d’innovations, assurer la pérennité de notre système de santé et améliorer le traitement des patients », affirme dans un communiqué, Frank Béraud, président-directeur général de Montréal InVivo, partenaire de Biron Groupe Santé.

Comme CScience IA l’a rapporté, un peu plus tôt cette semaine, des discussions sur le projet de Loi 19 ont été lancées dans le milieu des technologies et de la santé. Cette modification de la loi viendrait assouplir l’accès aux renseignements médicaux.

Par ailleurs, Biron Groupe Santé lançait au début de cette semaine la deuxième édition de la compétition Phase B, événement qui encourage les innovateurs en santé dans le domaine de la médecine préventive et prédictive.

La “compétition” invite les étudiants, les experts et les jeunes pousses à déposer leur candidature dans le but de remporter une contribution de 35 000 $, un accompagnement personnalisé d’un an avec des mentors, des experts et des spécialistes, et un parcours avec un partenaire accélérateur pour favoriser le bon lancement du projet.

Crédit photo : Pexels / Mart Production