Des maisons bienveillantes grâce à l’intelligence des objets connectés !

Des maisons bienveillantes grâce à l’intelligence des objets connectés !

AIoT Canada a accueilli, le 7 février, Luc Sirois, Innovateur en chef du Québec, pour débattre de la thématique suivante : « Comment la convergence de l’IoT (objets connectés) et de l’intelligence artificielle propulsera-t-elle l’innovation dans la prochaine décennie ? »

Au cours de cette rencontre, l‘Innovateur en chef du Québec, Luc Sirois, a expliqué comment l’intelligence artificielle (IA), l’Internet des objets et la combinaison des deux technologies seront porteurs pour la société et pourquoi il est temps de les adopter.

« En 2030, on pourra compter neuf objets connectés par habitant ! » – Éric Bourbeau, PDG et Co-Fondateur du groupe X-Telia

Des entreprises X-Telia, Zetane Systems et Desjardins Caisse des Technologies de l’information, ont également pris part à la discussion. Nous en avons retenu les points saillants pour vous.

LE RATTRAPAGE NUMÉRIQUE

Si l’innovation se mesure « à travers les parts de marché », a rappelé M. Sirois, « le Québec doit être plus fort ! » L’Innovateur en chef a, ainsi, recommandé une réelle accélération.

Le Québec a donc un défi à relever en termes d’adoption des nouvelles technologies et doit aussi augmenter sa productivité. C’est la raison pour laquelle M. Sirois a préféré parler de « rattrapage numérique » plutôt que de « transformation numérique ».

La lenteur du marché

La première embûche à l’innovation est le processus de vie d’un produit. M. Sirois a précisé qu’« entre la découverte et la commercialisation, il faut souvent compter 17 ans ! » Or, l’économie ne peut, ainsi, se permettre une telle lenteur.

« 85 % des produits en IA ne sont pas mis en production. » – Guillaume Hervé, CEO et Co-Fondateur de Zetane Systems

De surcroît, il existe beaucoup d’autres freins à l’innovation a remarqué M. Langelier, président directeur général de IAoT Canada. Notons les sept freins suivants :

    1. D’autres projets sont perçus comme prioritaires ou plus rentables ;
    2. Le niveau de prise de risques gêne, comme l’incertitude et les zones grises de l’innovation ;
    3. Personne ne veut voir son nom lié à un projet qui n’a pas fonctionné ;
    4. Une culture organisationnelle qui tolère peu l’insuccès et qui valorise trop souvent le succès ;
    5. Les conflits de priorités entre équipes internes collaboratrices ;
    6. Le besoin de savoir qu’un projet donné a bien réussi ;
    7. Les coûts, souvent incertains, engendrés pour la réalisation du projet.
Appel aux esprits créateurs

Face à ce retard, quelles sont les solutions proposées par les interlocuteurs ? Tous se sont entendus pour construire une vision commune et pour travailler de manière collaborative.

M. Sirois a montré que deux éléments sont à prendre en compte pour faciliter l’adoption des technologies. Non seulement les populations doivent « adopter de nouveaux produits », mais également « de nouvelles façons de faire. »

« Il devient primordial d’intégrer ensemble la recherche, l’innovation, la commercialisation et l’investissement. » – Luc Sirois, innovateur en chef du Québec, Ministère de l’économie et de l’innovation

Luc Sirois a, par conséquent, conseillé à l’industrie de se prendre en main : « Le gouvernement peut accélérer, amplifier et financer la recherche et les projets. Mais le leadership doit venir des industries elles-mêmes. » Selon lui, les bonnes idées viennent des entrepreneurs, c’est à eux de conduire l’industrie de l’Internet des objets et de l’IA. Surtout au Québec, où l’entrepreneur désire avoir un impact sur la société !

ORIENTER LES TECHNOLOGIES VERS LA BIENVEILLANCE

Afin de favoriser l’adoption des objets connectés, l’industrie doit veiller à rassurer les consommateurs et à établir une relation de confiance avec eux. Dans la majorité des cas, les villes intelligentes se fixent pour objectifs l’amélioration de la qualité de vie et le bien-être des citoyens.

Besançon – la ville intelligente modèle

Réseau de transport GINKO, Ville de Besançon, France. Crédit photo Wikipédia.

M. Sirois a désigné comme modèle de ville intelligente, Besançon. L’horlogerie était autrefois la gloire de cette commune française. Depuis, elle s’est spécialisée en microtechnique et de nombreux projets innovants s’y sont développés.

Prenons pour exemple, les panneaux de circulation : le traditionnel panneau métallique est désormais réalisé en thermoplastique injecté. Ceux-ci deviennent alors adaptables et connectés.

Après cette réalisation, l’entreprise créatrice Worldplas a développé l’application Balade Vauban. Elle reconstitue 12 lieux historiques de Besançon en 3D. Elle capte les signaux des utilisateurs pour diffuser une information adaptée, en fonction de leur géolocalisation.

Vers une maison bienveillante ?

De manière générale, la connectivité des villes et des maisons vise à améliorer le bien-être des citoyens.

Pour un meilleur confort dans la maison, les objets connectés peuvent améliorer la gestion de plusieurs appareils en même temps, c’est ce qu’on appelle la domotique. Pour les aînés, il existe des bracelets intelligents qui sont en mesure de détecter les chutes et de se connecter directement aux centres de services hospitaliers.

Ajoutons à cela, la facilitation du travail à la maison, du divertissement sous toutes ses formes et, aussi, l’économie d’énergie par un meilleur contrôle, etc. On comprend alors comment la maison du futur (proche) deviendra une maison bienveillante.

Crédit photo : Unsplash