PME : Des solutions technologiques pour mieux anticiper les risques

PME : Des solutions technologiques pour mieux anticiper les risques

Selon une récente étude de McKinsey et Machine Intelligence for Manufacturing and Operations, seulement 15 % des entreprises réussissent vraiment à s’établir comme chefs de file dans leur secteur en développant une vision à long-terme.

Ce serait en investissant dans les technologies avancées, notamment en intelligence artificielle (IA), que des entreprises des secteurs manufacturier, de la logistique et du transport s’imposeraient comme visionnaires, optimisant leurs opérations et renforçant leur résilience. L’entreprise d’IA, Nuvoola, en sait quelque chose.

« L’IA évalue s’il y a un risque qui pourrait entraîner un choc systémique ou une perturbation sur les opérations, puis fait des recommandations. »

– Raphaëlle Fluet, Directrice Marketing et Communications chez Nuvoola

LA CENTRALISATION DE DONNÉES

Basée au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick, Nuvoola propose notamment aux transporteurs et aux ports d’automatiser les opérations et d’accroître leur efficacité logistique avec la plateforme LUKE AI.  Elle utilise la vision par ordinateur pour numériser et centraliser de l’information concernant les entrées et sorties des camions, remorques ou conteneurs, ainsi que les bons de commande et numéros de scellés, et la température. « On donne aux entreprises une vue en temps réel sur les opérations et les marchandises qui rentrent et qui sortent du site, pour optimiser les opérations et réduire les coûts », indique Raphaëlle Fluet, Directrice Marketing et Communications chez Nuvoola.

DES ALGORITHME PRÉDICTIFS

La compagnie experte de l’IA estime que « l’un des plus gros changements avec lesquels les entreprises doivent composer, depuis les dernières années, est le fait de connaître beaucoup plus d’imprévisibilité » en raison de plusieurs facteurs externes. La guerre en Ukraine, la pandémie, les changements climatiques et le manque de main-d’œuvre contribuent à augmenter le niveau de risque auquel les chaînes de production s’exposent.

« Plusieurs organisations avant-gardistes considèrent les solutions en intelligence artificielle pour développer des modèles qui peuvent rendre leur chaîne de production plus efficace et plus résistante aux chocs. » L’IA, grâce à des algorithmes prédictifs, entre alors en jeu pour analyser la situation dans son contexte global, prévoir les effets de ces bouleversements, et recommander des actions potentielles qui guideront les opérateurs afin de s’adapter plus facilement aux temps de crise, puisqu’elle en aura déjà compris les effets et schémas.

DES ALERTES RÉTROACTIVES

Nuvoola travaille avec les ports d’Halifax et Saint John, dans les maritimes, pour développer un centre de résilience qui utilise l’analyse prédictive. « Les ports veulent avoir de la visibilité sur leurs marchandises et leurs opérations, mais ce qu’ils veulent aussi, c’est avoir une capacité de prévoir, avec un certain niveau de confiance, quelles seront les conséquences d’événements perturbateurs tels qu’une inondation, un feu de forêt, une grève ou des tempêtes, comme il peut y en avoir dans les maritimes. Il s’agira pour l’IA d’estimer les conséquences potentielles que cela pourrait avoir sur les opérations, afin que l’on puisse prendre les bonnes décisions, de manière à reprendre un rythme normal, plus rapidement que si l’on n’avait pas été prévenu », explique Mme Fluet.

Tableau de bord du centre de résilience sur LUKE AI (Nuvoola)

Pour les ports, l’outil d’analyse LUKE AI mesurera alors les effets des événements sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, afin d’identifier les risques liés aux éléments perturbateurs, en vue de générer des alertes lorsque la solution entreverra un scénario qui pourrait avoir des conséquences sur le réseau.

Pour ce faire, « La solution intègre beaucoup de données, dont celles météorologiques et celles provenant des manifestes de cargaison, tout en considérant les événements qui surviennent ailleurs dans le monde et qui pourraient entraîner des conséquences pour l’entreprise. De là, l’IA évalue s’il y a un risque qui pourrait entraîner un choc systémique ou une perturbation sur les opérations, puis fait des recommandations. »

La plateforme LUKE AI fera alors des prédictions. « C’est un peu comme un tableau de bord avec des indicateurs. Si quelque chose d’anormal se produit, un protocole s’applique pour déclencher des alertes, selon les paramètres et les besoins définis par le client. L’entreprise pourra alors prendre les mesures nécessaires pour prévenir les problèmes, en fonction des prédictions de la solution. »

Crédit Image à la Une : Adrian Sulyok / Unsplash