[ANALYSE] La sécurité des élèves dans les écoles, rendue possible par l’IA

[ANALYSE] La sécurité des élèves dans les écoles, rendue possible par l’IA

Les lieux de rassemblements ont toujours présentés des menaces pour les individus et les écoles, malheureusement, sont trop souvent la cible d’attaques. Il faut réagir, mais comment?

Les  fusillades sont nombreuses aux États-Unis, mais nous ne sommes pas à l’abri de menaces, comme nous le rappelle les tragédies de la Polytechnique et du Collège Dawson.

Parmi les solutions possibles, prenons celle du passeport scolaire (ou badge). Elle est intéressante, car elle peut contrôler tous les déplacements à l’intérieur d’un campus. Puis, voyons comment les caméras de surveillance peuvent assurer une plus grande sécurité dans ces lieux. Enfin, tentons de comprendre la part de risque liée à la cybersécurité et l’enjeu éthique face à ce partage de données personnelles.

DES CARTES À PUCES OU BADGES D’IDENTIFICATION

Certaines solutions permettent une prise de présence complètement automatisée. C’est un système qui fait gagner du temps aux enseignants et aux intervenants, mais surtout, qui augmente la précision de la présence, précisent les vendeurs de ces solutions telles que SchoolPass.

Les étudiants s’enregistrent eux-mêmes, à chaque période de cours, à l’aide d’un code QR, d’un code-barres ou d’une étiquette RFID (radio identifiée). L’utilisateur obtient alors un aperçu, en temps réel et à l’échelle, de l’école, des personnes qui se trouvent sur le campus et de leurs déplacements.

« En Montérégie, la SQ a les plans de toutes les écoles en format numérique. »

– Jean-Marc St-Jacques, membre du conseil de l’Ordre de l’excellence en éducation, ancien directeur général du Collège Bourget.

Les données d’horaire et de lieux sont extraites des GPS pour garantir l’exactitude. Elles permettent également de relier les parents, les enseignants et le secrétariat, pour une expérience de présence complètement transparente, afin de protéger les enfants le plus possible.

Retracer les arrivées tardives et les départs anticipés

Des règles de notification renseignent les utilisateurs lorsque les étudiants se connectent en retard, se déconnectent pour un renvoi anticipé, ou lorsque les étudiants ne respectent pas l’assiduité aux cours.

« Les directions d’école travaillent avec la police municipale ou avec la Sûreté du Québec pour élaborer leurs plans d’intervention.»

– Michèle Demers, Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement.

Les listes de classe peuvent facilement être importées à partir du système d’information qui sert de base des données de localisation des étudiants. De plus, les données de présence peuvent être automatiquement envoyées au secrétariat pour les rapports académiques. 

Un gardien qui alerte enseignants et parents, sur les anomalies

Les enseignants ont une visibilité instantanée sur l’assiduité de leurs cours grâce à cette surveillance numérique, et ce, tout au cours de la journée scolaire. Ils peuvent voir les présences enregistrées, en temps réel, lorsque les élèves scannent leur entrée dans la classe. Ils peuvent aussi enregistrer eux-mêmes les présences.

Les statuts de présence sont automatiquement envoyés au secrétariat et au téléphone des parents. Tout changement de présence effectué par les parents ou le secrétariat est automatiquement envoyé au tableau de bord de présence de l’enseignant. 

Les administrateurs de l’école peuvent afficher l’activité de présence, en direct, pour toutes les salles de classe, à partir de leur tableau de bord et peuvent envoyer des rappels aux enseignants lorsque la participation est incomplète. Les administrateurs peuvent également afficher les données historiques de présence des étudiants, pour chaque classe ou étudiant et pour n’importe quelle période.

Cependant, le traçage des étudiants à l’aide de puces de suivi, ou bien de GPS, est assez controversé, en raison de problèmes de confidentialité. Bien que ces solutions soient répandues, elles ne font pas l’unanimité.

DES CAMÉRAS QUI SURVEILLENT LES ÉLÈVES

La technologie de surveillance numérique, celle qui garde un œil sur les étudiants, le personnel et les visiteurs, est actuellement utilisée dans les écoles du monde entier.

« Au Québec, la grande majorité des maisons d’enseignement — publiques et privées — sont désormais équipées de caméras de surveillance, même si elles n’y sont pas obligées.»

– Marco Fortier, journaliste pour Le Devoir

On la retrouve dans plusieurs écoles secondaires des États-Unis. La télévision en circuit fermé (CCTV), le type le plus courant de système de surveillance vidéo, est également répandue au Royaume-Uni et en Australie. Selon Big Brother Watch, 85 à 90% des écoles secondaires utilisent la vidéosurveillance en Grande-Bretagne.

Des caméras sont également installées dans les autobus pour prévenir la violence, le vol, les activités illégales des élèves ou des conducteurs.

Mais encore là, des questions éthiques se posent sur les limites de la confidentialité. La tension demeure entre liberté et surveillance. La liberté se traduit-elle alors par une résignation face à plus de surveillance, au nom de la sécurité?

LA CROISSANCE DES MENACES

Les communautés scolaires de la maternelle à la 12e année sont confrontées à un ensemble évolutif et unique de menaces, de dangers et de défis de sécurité allant de la violence ciblée, aux menaces d’attentats à la bombe, en passant par les cyberattaques.

La violence à l’école est un problème persistant dans tous les pays, mais surtout aux États-Unis. Les tragédies ont un impact énorme sur la santé et le bien-être de la jeunesse.

BIBLIOGRAPHIE

Le Droit numérique. (2022). La sombre litanie de fusillades se poursuit aux États-Unis.

Le Journal de Québec. (2022). Nouvelle fusillade aux États-Unis: un homme tue 4 personnes et se suicide dans l’Oklahoma.

La Presse. (2022). Fusillade dans une école du Texas | Les États-Unis sous le choc.

Vieira Sandrine. (2022). La violence par armes à feu aux États-Unis en 6 graphiques. Le Devoir.

Wikipédia. (2022). Tueries de masse aux États-Unis.

Crédit Image à la Une : Unsplash