IA responsable : Montréal confirme sa place de leader mondial

IA responsable : Montréal confirme sa place de leader mondial

Le Centre d’expertise de Montréal en intelligence artificielle (CEIMIA) dévoile son nouvel exécutif et annonce la signature d’une entente de 1.5 millions de dollars avec le gouvernement de Singapour pour l’une des premières collaborations transfrontalières au monde sur les technologies augmentant la protection de la vie privée.

Le Centre d’expertise international de Montréal en intelligence artificielle (CEIMIA), qui avait été créé à la suite d’une déclaration sur l’IA par le G7 en 2018 et dévoilé en juillet 2020, renouvelle en ce début de mois de juin sa structure de direction sur fond d’une signature de partenariat international d’ampleur. Une manière de souligner sa contribution au renforcement du statut de Montréal comme leader en matière d’intelligence artificielle éthique.

La nouvelle organisation à portée internationale basée à Montréal dont l’objectif est d’appuyer les groupes d’experts du Partenariat mondial en intelligence artificielle (PMIA) dans le développement et la mise en œuvre de projets en intelligence artificielle appliquée, souhaite en effet contribuer au développement des compétences en matière d’intelligence artificielle responsable.

Un leader mondial en IA éthique

À la suite de l’adoption d’une déclaration sur l’IA par le G7 en 2018, les acteurs du milieu s’étaient entendus sur une vision commune, fondée sur des principes de droits de l’homme, d’inclusion, de diversité, et d’innovation, notamment en renforçant la protection des données personnelles et en favorisant la coopération internationale. Il faut dire que de nombreuses considérations éthiques accompagnent l’évolution rapide de l’IA dans le monde depuis plus de cinq ans, d’où l’impérieuse nécessité de disposer d’une concertation internationale en la matière.

« Nous […] devons travailler sans relâche afin d’insuffler de l’humanité dans la science, en développant une intelligence artificielle fondée sur les principes d’éthique, de droits de la personne, d’inclusion, de diversité, d’innovation et de croissance économique. »

– Marc-Étienne Ouimette, Président du conseil d’administration du CEIMIA

Financé grâce aux contributions des gouvernements du Canada et du Québec, lesquels ont uni leurs forces et ont investi respectivement 10 millions et 5 millions de dollars sur cinq ans, le CEIMIA contribue à renforcer la position du Québec et du Canada en tant qu’acteur incontournable de l’intelligence artificielle dans le monde, et tout particulièrement comme leader en IA éthique.

Le CEIMIA a ainsi vocation à jouer un rôle de premier plan à l’international. En soutenant les activités et les projets du PMIA, le CEIMIA contribuera au rayonnement et au développement responsable de l’IA, en tenant compte des intérêts et de la contribution des pays émergents et en voie de développement ainsi qu’en favorisant des projets entre les membres de l’écosystème en IA du Québec et du Canada avec des partenaires à l’étranger.

Une entente avec le gouvernement de Singapour

Le 1er juin dernier, Infocomm Media Development Authority (IMDA) et le CEIMIA ont signé un protocole d’entente pour l’une des premières collaborations transfrontalières au monde sur les technologies augmentant la protection de la vie privée (Privacy enhancing technologies – PET).

« Cette entente avec Singapour témoigne de la contribution canadienne, et plus spécifiquement du Centre d’expertise de Montréal, pour faire en sorte que l’intelligence artificielle soit développée et utilisée de façon responsable, au profit de tous. »

– L’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

Dans le cadre de ce projet, des utilisations pratiques de cette technologie pour les systèmes d’IA seront réalisées afin de développer des conseils pratiques pour les développeurs et les utilisateurs de systèmes d’IA. Une expérience qui guidera la recherche, le développement et l’adoption des technologies renforçant la protection de la vie privée par les entreprises, et contribuera à l’élaboration de normes internationales.

Pour le CEIMIA, il s’agit de la seconde entente d’envergure signée entre l’organisation et l’un des gouvernements des pays membres du PMIA.

Un nouvel exécutif

Après Jacques Rajotte, nommé directeur général intérimaire en juillet 2020, Sophie Fallaha prend désormais officiellement les rênes du CEIMIA à titre de directrice générale de l’organisation. Avant de se joindre au CEIMIA, Mme Fallaha œuvrait à titre de directrice exécutive au Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG).

« Nous avons l’ambition de bâtir, à Montréal, un centre d’excellence d’envergure internationale qui contribuera non seulement au développement responsable de l’IA, mais également au rayonnement du leadership montréalais sur la scène internationale. »

– Sophie Fallaha, directrice générale du CEIMIA

Dans la foulée, le CEIMIA vient d’annoncer la création de son premier conseil d’administration, qu’il estime de calibre international. Constitué de trois membres internationaux, trois membres nationaux, deux membres nommés par les gouvernements du Canada et du Québec et un siège réservé à une organisation internationale, la mission du CEIMIA réunit notamment des acteurs majeurs du milieu de l’IA au Canada, dont Philippe Beaudoin, Co-Fondateur et PDG de la firme Waverly, Ashley Casovan, Directrice générale du Responsible AI Institute, John Hepburn, PDG et Directeur scientifique de MITACS, ou bien encore Lyse Langlois, Directrice générale de l’OBVIA.

Crédit Image à la Une : Courtoisie