Humanitek – Les technologies émergentes du Québec par Numana

Humanitek – Les technologies émergentes du Québec par Numana

François Borrelli, pdg de Numana est applaudi chaleureusement par son équipe et toute l’assistance, pour avoir rassemblé de grands joueurs québécois autour de projets fascinants et innovants. Une occasion de prendre connaissance des modèles d’affaires derrière ces réalisations.

Durant cette journée, les invités de Numana nous ont transporté dans des sphères aussi réelles que fantastiques, comme la vie sur Mars, les données spatiales, le métavers ou encore le quantique! Mais aussi vertigineuses que puissent être ces technologies émergentes, elles propulsent également des services concrets qui sont dédiés à la société québécoise et à ses besoins spécifiques.

Avouant être un cobaye pour la science, David Saint-Jacques, à la fois médecin et astronaute pour l’Agence Spatiale Canadienne, a accepté de répondre à nos questions en entrevue.

« Les conditions de vie sont tellement difficiles dans l’espace, qu’on résout des problèmes en amont. »

– David Saint-Jacques, astronaute pour l’Agence Spatiale Canadienne

LES LIMITES DE L’HUMAIN DANS L’ESPACE

François Bédard, conseiller senior en innovation chez Numana au côté de David Saint-Jacques

Peu soucieux de la divulgation de ses propres données biométriques, l’astronaute affirme sa volonté de contribuer au développement de la science, à travers ses expériences extrêmes.

Alors qu’en médecine, la plupart des études sont effectuées à partir de cas symptomatiques, les données de santé prélevées par l’Agence Spatiale sont recueillies sur un corps qui n’a pas de symptômes. Les conditions de vie dans l’espace sont uniques et ce qui est recueilli, ce sont les données d’un corps, en santé, dans des conditions extrêmes. Cette situation tout à fait exceptionnelle permet de déceler de nouveaux cas de figure.

Interrogé sur la part de l’humain dans la prise de décision des systèmes intelligents, l’astronaute affirme une réelle confiance, car « les systèmes sont gérés et créés par des humains, pour des humains », nous dit-il. Effectivement, un médecin est à bord des vols pour travailler en étroite collaboration avec David Saint-Jacques et assurer le processus.

Cependant, poussant la réflexion plus loin et exposant des dilemmes moraux, tels que ceux rencontrés dans la conduite autonome, l’astronaute nuance son propos. Sa confiance est forgée en connaissance de cause et avec une réelle évaluation  des risques.

« En principe, la machine prendrait de meilleures décisions que nous », soulève-t-il. Car, selon lui, l’humain n’est jamais complètement raisonnable et son jugement est naturellement biaisé ou incomplet. Mais la force de l’humain, affirme l’astronaute, reste son imagination.

L’humain a la capacité d’imaginer et d’avoir une vue de l’esprit des différentes situations, lorsqu’il émet un jugement, indique David Saint-Jacques. Quel modèle serait assez puissant pour rivaliser avec cette capacité? Car l’imagination n’est ni raisonnable, ni logique, elle est composée de sensations, d’émotions, d’images en désordre et d’intuition. Quelle machine ferait preuve de cette faculté?

L’ESPACE, LE MÉTAVERS ET LE QUANTIQUE

Martine Rioux, Jean-Philippe Arseneau aux côtés de Jean-Denis Giguère d’Anagraph et de Lucy Stojak

Les données spatiales ne se limitent pas à celles récoltées sur les astronautes. Ce sont également toutes les informations recueillies par les satellites. De la reconnaissance par image à la géolocalisation, les données fournies par les satellites deviennent de plus en plus importantes.

« Nous devons utiliser nos propres satellites », affirme Jean-Philippe Arseneau de NorthStar, « et faire comprendre aux entreprises leur besoin face à la cueillette et l’analyse de ces données. » La Ville de Montréal, par exemple, utilise ces informations pour effectuer des interventions dans les quartiers. 

« Les données satellitaires peuvent aider à la mobilité et à l’Internet des Objets. »

– Lucy Stojak, directrice générale, Mosaic-HEC Montréal

 

Martine Rioux de Numana, a contribué à la publication d’un rapport sur les données spatiales et la commercialisation de leurs applications, « comme vecteur de développement économique pour le Québec. » Elle prône l’intersectionnalité des données et le croisement des données terrestres et satellitaires, pour créer de nouveaux produits et des contextes exclusifs pour la recherche.

Par ailleurs, alors qu’Elon Musk a demandé une licence pour le déploiement de 42 mille satellites, son acolyte Mark Zuckerberg nous invite dans des espaces parallèles.

Alexandre Teodoresco et le métavers

Alexandre Teodoresco, directeur du développement stratégique et de l’innovation aux 7Doigts de la main, nous expose le futur du spectacle vivant à travers le Métavers.

Ces projets se situent à l’intersection de la créativité humaine, du spectacle vivant et des technologies. Un de ces projets structurants, le LAB7, permet d’ores et déjà aux 7Doigts de se lancer dans l’aventure du AR, VR, XR, AI et bien sûr le Métavers.

Par ailleurs, Numana a annoncé le lancement de l’infrastructure de télécommunication quantique qui va démarrer avec la zone d’innovation Sherbrooke Quantique. « Ce projet est dans la lignée du nouveau positionnement de Numana en tant que think tank des technologies, qui étudie des technologies de rupture et met en place des projets terrains pour les tester et en faciliter l’adoption » affirme François Borrelli, Président-directeur général de Numana.

Le fantastique se mêle alors à la réalité et nous ne pouvons qu’être enthousiastes devant autant de dynamisme et de créativité. Numana a réussi le pari de nous faire rêver, mais également de nous montrer la voie en partageant avec nous les modèles d’affaires les plus innovants.