[ÉLECTIONS] La vision du Parti libéral du Québec en matière d’innovation technologique

[ÉLECTIONS] La vision du Parti libéral du Québec en matière d’innovation technologique

Dans le cadre de la campagne menant aux élections générales du 3 octobre, CScience interroge les différents partis politique pour connaître leur vision en matière d’innovation technologique responsable, valorisée, propulsée et démocratisée. Voici les réponses du Parti libéral du Québec, ayant Dominique Anglade pour cheffe.

1. Qu’est-ce qui fait la force et le positionnement du Québec en matière d’innovation selon vous?

Le Québec a un très bon réseau universitaire et collégial par lesquels la recherche est de très grande qualité et forme des jeunes extrêmement intelligents et talentueux. Le réseau des centres collégiaux de transfert de technologie permet de l’excellente recherche appliquée et une mobilité des résultats de recherche, le transfert de connaissance et le transfert d’expertise qui bénéficie à l’ensemble du Québec.

« Il faut absolument que la recherche puisse faire le pont avec les entreprises pour développer des produits commerciaux et commerçables. »

Également, la mise en place du Scientifique en chef et des fonds de recherche du Québec permet à des chercheurs québécois, mais également à ceux de partout ailleurs dans le monde, de participer à des recherches diversifiées et enrichissantes. Ces cerveaux vont par la suite transmettre les connaissances et pousser davantage les recherches, moteur essentiel de l’innovation.

Ainsi, nous avons pu, au cours des années, démontrer que nos centres de recherche, le financement de la recherche et le calibre de nos chercheurs sont tous des éléments essentiels pour arriver à développer des produits et services innovants. La qualité de l’écosystème de recherche au Québec est donc le pilier essentiel sur lequel l’innovation repose.

2. Comment pourrions-nous valoriser l’innovation québécoise davantage?

Alors que la recherche est de très grande qualité au Québec, il est malheureusement reconnu qu’il y a un certain vide entre la recherche et la commercialisation. Il faut trouver une façon de faire cette commercialisation de façon plus efficace. Comment le faire? Il faut absolument que la recherche puisse faire le pont avec les entreprises pour développer des produits commerciaux et commerçables. Dès lors, l’innovation au Québec pourra pleinement prendre sa place.

3. On dit parfois que le crédit d’impôt, couvrant jusqu’à 37,5 % du salaire des travailleurs dans le secteur du multimédia, profite surtout aux entreprises comme Ubisoft et Google, dont le siège social n’est pas au Québec. Comment permettre aux entreprises québécoises du jeu vidéo et de la technologie de rivaliser?

La solution est de faire en sorte de rendre l’écosystème fiscal avantageux pour l’ensemble des entreprises des secteurs technologiques. De plus, il faut faire en sorte qu’elles aient accès à un bassin de cerveaux suffisant pour combler leurs besoins de main-d’œuvre. D’autres types d’aides fiscales sont disponibles, notamment les taxes sur la masse salariale, les impôts sur le revenu, etc. Plusieurs alternatives existent pour réduire le fardeau fiscal des entreprises et les rendre plus compétitives face aux grandes bannières, tel que Ubisoft.

4. Dans quel type de projets et de technologies faut-il impérativement investir?

La crise du 21e siècle, c’est la crise climatique et c’est le défi numéro un que nous devons surmonter. L’une des solutions pour y arriver, c’est de faire en sorte d’avoir de l’énergie propre pour changer les sources d’énergie fossile. Dans le cadre des véhicules classiques, l’électrification à l’aide de la batterie est une solution tout à fait raisonnable et réaliste, mais dans le cadre du transport lourd et de l’industrie lourde, ce n’est pas aussi simple, c’est pourquoi nous souhaitons intensifier la recherche en matière d’énergie et d’économie d’énergie. Nous proposons notamment le projet ÉCO visant à promouvoir et accélérer la production d’hydrogène vert en tant que réponse au problème énergétique du transport lourd.

5. Le Québec a-t-il un rôle à jouer dans le secteur de l’innovation et des technologies pour répondre aux urgences et préoccupations d’enjeu mondial? Par exemple, le réchauffement climatique, la crise sanitaire, les conflits politiques…

Il semble évident que le gouvernement doive faire des efforts importants pour faire en sorte que l’innovation soit mise de l’avant et pour accélérer le rythme des découvertes qui pourront nous permettre de répondre aux différents défis. Nous proposons d’investir dans l’hydrogène vert, que nous considérons comme un maillon important du panier énergétique du futur.

Voir les réponses des autres partis :

Crédit Image à la Une : Dominique Anglade, Parti libéral du Québec