Laboratoire FAIR de Montréal : la santé, l’art et le métavers à l’honneur

Laboratoire FAIR de Montréal : la santé, l’art et le métavers à l’honneur

C’est en présentant ses trois grandes percées en recherche que Meta a célébré, le 21 septembre dernier, le jeune et prometteur anniversaire de Facebook Artificial Intelligence Research (FAIR), son organisme qui regroupe plusieurs laboratoires de recherche en intelligence artificielle (IA). Comment le laboratoire de Montréal contribue-t-il au succès de FAIR et quels sont les projets qui mobilisent ses chercheurs?

Les créateurs et les technologies médicales bénéficient des découvertes du laboratoire FAIR de Montréal. Avec une équipe chevronnée, dirigée par Joelle Pineau, l’entreprise Meta croit en l’effervescence de l’écosystème innovateur du Québec.

Joelle Pineau, directrice du laboratoire de recherche Meta

Une chercheure de renom à la tête de FAIR

La santé, l’art et le métavers sont à l’honneur des projets menés par l’équipe dirigée par Joelle Pineau, chercheure de renom et professeure agrégée à l’École d’informatique de l’Université McGill. Née en 1974 et mère de 4 enfants, elle poursuit des activités de recherches sur la mise au point de nouveaux modèles et d’algorithmes qui permettent aux ordinateurs d’apprendre à prendre de bonnes décisions.

« Joëlle Pineau est une pionnière de la robotique appliquée au domaine de la santé et de nombreuses autres applications de la science des données en médecine. »

– La Société Royale du Canada

« Joëlle Pineau est une pionnière de la robotique appliquée au domaine de la santé et de nombreuses autres applications de la science des données en médecine », indique la Société Royale du Canada. Elle préconise chez Meta une approche scientifique ouverte (Open Source) afin de faire profiter les découvertes à l’écosystème de l’IA et de rendre accessible toutes les avancées. Son équipe a travaillé sur certaines des plus grandes percées en IA qui ont profité aux communautés scientifiques du Canada et de l’étranger. L’équipe s’attèle, tout particulièrement, au développement du métavers, qui se définit de plus en plus comme une opportunité pour l’écosystème d’innovation et l’économie du Canada.

Un laboratoire bien inscrit dans l’écosystème canadien

Le laboratoire FAIR de Montréal a établi des partenariats solides dans l’écosystème canadien. On y retrouve:

  • L’Institut canadien de recherches avancées (ICRA)
  • L’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal (MILA) (Montreal Institute for Learning Algorithms)
  • L’Université McGill
  • L’Université de Montréal
  • Le CIFAR

Meta soutient l’apprentissage et le développement de talents canadiens dans le domaine de l’IA et contribue à créer une capacité de calcul de haut niveau pour le MILA et de faire progresser la communauté des chercheurs de Montréal.

Rendre le métavers plus accessible

Lunettes de réalité augmentée

D’après l’équipe de FAIR, le métavers sera la prochaine itération d’Internet, et aura un impact important sur l’éducation, sur les soins de santé et sur l’économie. C’est pourquoi, l’écosystème canadien de l’IA s’engage à jouer un rôle de chef de file dans l’innovation de ces prochaines réalités.

Les lunettes de réalité augmentée (RA) font partie des technologies de pointe utilisées dans le métavers. Les systèmes de vision par ordinateur développés par le laboratoire permettent d’améliorer ces technologies.

« Imaginez que vous portez des lunettes de RA qui vous montrent comment réaliser une recette. Elles devront bien fonctionner dans les cuisines de Montréal, mais aussi ailleurs dans le monde.»

– Le laboratoire FAIR

C’est pourquoi, le laboratoire travaille à la reconnaissance d’objets quotidiens comme les poêles ou les épices. Les recherches ont également apporté de nouvelles avancées en matière d’autocontrôle. Les modèles créés sont alors plus puissants, plus robustes et plus équitables car ils s’entraînent sur des images provenant du monde entier.

Accélérer les soins aux patients

L’enjeu principal de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) est la lenteur de son processus. Or, cette technique d’imagerie médicale est souvent le meilleur outil pour diagnostiquer les problèmes d’organes, de muscles et d’autres tissus mous du corps humain.

Pour accélérer la technologie, l’équipe de chercheurs du FAIR a développé le modèle d’IA fastMRI. Pour ce faire, elle s’est associée à des médecins et à des experts en imagerie médicale du Langone Health, de l’Université de New York. Le nouveau modèle crée des images IRM complètes tout en utilisant moins de données brutes. C’est ce qui permet d’accélérer le processus d’analyse.

Offrir des outils pour les créateurs du métavers

De nombreux créateurs s’activent aujourd’hui à élaborer de nouvelles expériences pour le métavers. Le laboratoire FAIR a donc conçu des modèles de génération d’images afin de créer des compositions visuelles inédites pour ces créateurs. L’équipe de recherche de Montréal a bâti le modèle IC-GAN qui construit des images haute résolution d’environnements qui n’existent pas dans le monde réel. Par exemple, le modèle peut générer des combinaisons d’images telles que des chameaux entourés de neige.

C’est un modèle simple de génération d’images qui utilise comme procédé le réseau adverse génératif conditionné par instance. En intelligence artificielle, ces réseaux (generative adversarial networks ou GAN) sont une classe d’algorithmes d’apprentissage non supervisé. Ils permettent de générer des images avec un fort degré de réalisme en offrant également plus de souplesse, de précision et d’efficacité.

Ainsi, tant les créateurs que les technologies médicales bénéficient des découvertes du laboratoire FAIR de Montréal, l’entreprise Meta croit en l’effervescence de l’écosystème innovateur du Québec. Suivons de près leurs percées scientifiques. On peut toutefois signaliser la confusion que l’acronyme FAIR de Facebook Artificial Intelligence Research, transformé en Fondamental Artificial Intelligence Research, porte. Il laisse croire à une approche Fair/Fairness en intelligence artificielle, visant à respecter justice et équité. Une approche que préconise sans doute le laboratoire, mais qui ne constitue pas sa mission principale, laquelle étant la recherche en IA.

Sur le thème du métavers :

Crédit Image à la Une : Meta. Les quatre premiers chercheurs du laboratoire de FAIR Montreal en 2017 (de gauche à droite) : Pascal Vincent, Mike Rabbat, Joelle Pineau et Nicolas Ballas.