NGen appuie la fabrication commerciale de thérapies cellulaires et géniques au Canada

NGen appuie la fabrication commerciale de thérapies cellulaires et géniques au Canada

L’organisation canadienne sans but lucratif NGen (Fabrication Nouvelle Génération Canada), leader de la Grappe de fabrication de pointe au Canada, à l’initiative du ministère de l’Innovation, Sciences et Développement économique, vient de faire l’un de ses plus gros investissements dans la fabrication de thérapies cellulaires et thérapies géniques.

Visant à garantir la place du Canada comme chef de file mondial en bio-fabrication et en sciences de la vie, ce financement de 10.5 millions de dollars vient compléter un investissement collectif d’au moins 13.2 millions de dollars effectué par les sociétés ExCellThera, OmniaBio, MorphoCell, Aspect Biosystems et l’Institut canadien de formation en thérapies avancées (CATTI), partenaires du programme.

« En ce qui concerne la bio-fabrication de produits à base de thérapies cellulaires et géniques, il existe une forte demande pour des installations spécialisées à l’échelle mondiale. »

– David Desjardins, Vice-Président, Développement des affaires et corporatif chez ExcellThera Inc.

Les sciences de la vie, un secteur en croissance continue au Canada

David Desjardins. (Crédit photo: Jean-Sébastien Sénécal)

A l’instar des usines automobiles qui regroupent l’ensemble des activités nécessaires à la production de voitures, la bio-fabrication regroupe l’ensemble des activités qui concerne la fabrication de produits thérapeutiques. Nécessitant l’utilisation de cellules et de matériaux biologiques comme éléments de base, la bio-fabrication requiert une infrastructure et une expertise complexes, inexistante à l’échelle commerciale au Canada.

« En ce qui concerne la bio-fabrication de produits à base de thérapies cellulaires et géniques, il existe une forte demande pour des installations spécialisées à l’échelle mondiale. L’augmentation de la capacité bio-manufacturière, incluant notamment le campus d’Omniabio à Hamilton, est susceptible d’attirer, au Canada, des entreprises internationales considérables en plus de doter le Canada d’une autonomie dans ce domaine », relate David Desjardins, Vice-Président, Développement des affaires et corporatif chez ExcellThera Inc.

Un projet d’envergure international articulé autour de trois objectifs

Dirigé par OmniaBio, le premier objectif du projet cherche à renforcer l’expertise nationale et les capacités de fabrication de classe mondiale en élaborant des plateformes technologiques de pointe axées sur la fabrication automatisée en système fermé, sur des systèmes de gestion de la qualité, sur l’analyse des données et sur la conformité à la réglementation. Le second objectif invite les partenaires du programme à mettre en place un bassin d’entreprises canadiennes de thérapies cellulaires et géniques (TCG), basées à Montréal et à Vancouver, afin de réaliser des opérations d’avant-garde au Canada et d’être en mesure de passer à une production mondiale.

« Les entreprises canadiennes suscitent déjà l’intérêt du monde entier, avec des acteurs importants comme BlueRock Therapeutics qui ont établi des opérations de recherche au Canada, et Notch Therapeutics qui a levé l’une des plus importantes séries de financement de série A à 85 millions de dollars américains en 2021. Nous sommes reconnaissants au CCRM, organisme financé par le gouvernement du Canada, d’avoir su réunir les divers partenaires du pays pour ce projet de collaboration par le biais de NGen », mentionne David Desjardins.

Le troisième objectif du programme concerne la formation de la main-d’œuvre future au Canada. Sous la direction du CATTI, le consortium veut élaborer et adapter des programmes de formations en ligne, disponibles dans les deux langues officielles, en plus de l’établissement d’installations dédiées, au Québec et en Ontario, pour la formation pratique.

« Reconnaissant le besoin de main-d’œuvre qualifiée, notre partenariat avec NGen comprend la mise à l’échelle et le déploiement national d’un programme de formation en thérapies avancées, par le biais du CATTI – un partenariat entre CellCAN à Montréal et CCRM à Toronto », précise David Desjardins.

Selon Omniabio, le projet NGen aurait déjà contribué à la création de plus de cent emplois spécialisés au Canada, et les projections de croissance des partenaires prévoient plusieurs milliers d’emplois au cours des cinq prochaines années. De nouveaux emplois hautement qualifiés pourraient ainsi se développer grâce à ce projet.

Un investissement attractif sur le plan national et international

Avec ce projet, l’industrie bio-manufacturière Canadienne vise à retenir des entreprises déjà implantées mais aussi à en attirer davantage sur le plan international.

« Avec plus de capacité à l’échelle nationale pour la bio-fabrication de produits de thérapie cellulaire et génique, les entreprises canadiennes ne seront plus obligées de se déplacer vers d’autres juridictions pour accéder à l’infrastructure de grade commerciale nécessaire à la croissance de leurs entreprises. Historiquement, le Canada a perdu des entreprises au profit des États-Unis en raison du manque d’infrastructures et d’expertise en matière de bio-production au Canada dans la production de thérapies cellulaires et géniques. L’augmentation de la capacité bio-manufacturière, incluant notamment le campus d’Omniabio à Hamilton, est susceptible d’attirer au Canada des entreprises internationales considérables en plus de doter le Canada d’une autonomie dans ce domaine », conclue David Desjardins.

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Crédit Image à la Une : Priscilla Freschu