[Hackathon] Les étudiants invités à développer une solution de cybersécurité en un temps record

[Hackathon] Les étudiants invités à développer une solution de cybersécurité en un temps record

L’entreprise Indominus Services-Conseils lance un hackathon sur le thème « Sécuriser les PME québécoises », qui promet d’attirer les jeunes talents du secteur de l’innovation en cybersécurité.

L’événement, qui se déroulera du 24 au 26 février dans les locaux de XRM Vision (5445 Avenue de Gaspé #110, Montréal), sera l’occasion pour la relève des cerveaux dans le domaine de participer à des activités engageantes, dans un contexte compétitif misant sur la concrétisation et le transfert de la technologie.

Le défi à relever

L’accélération de la transition numérique amène son lot de défis pour les PME : l’intégration de nouvelles technologies dispendieuses, le manque de main-d’œuvre qualifiée en TI, et la vulnérabilité des données à sécuriser.

Dans un souci de démocratisation des solutions en cybersécurité, et dans l’idée de stimuler l’innovation afin de mieux répondre aux besoins des entreprises, Indominus Services-Conseils a eu l’idée d’organiser un hackathon sur le thème « Sécuriser les PME québécoises ».

« En gros, ce qu’on veut faire, c’est prendre la suite de sécurité de Microsoft comme base et la bonifier d’une couche supplémentaire, qui en automatisera le déploiement et en facilitera l’utilisation intuitive, sans intermédiaire, au bénéfice des PME qui s’en serviront. »

– René-Sylvain Bédard, Président d’Indominus Services-Conseils

« Nous souhaitons donner l’opportunité à un groupe d’étudiants de collaborer à développer les pièces d’une solution qui aura une portée tant sociale que commerciale », indique Indominus Services-Conseils, rappelant les défis de l’heure : « Nos PME sont à risque. Les cybercriminels ont libre accès pour intimider et faire chanter les entrepreneurs et les propriétaires. Ces derniers ne sont pas en mesure de se défendre », fait valoir l’entreprise.

« Nous avons vu des PME se faire raser en raison d’une cyberattaque, des entreprises dont les locaux, habituellement occupés par une quarantaine de personnes, se vident, et où l’on n’ose même plus allumer un seul ordinateur, par peur de perdre davantage de données », raconte, en entrevue avec CScience, le Président d’Indominus Services-Conseils, René-Sylvain Bédard, qui déconseille fortement de payer la rançon exigée par les pirates qui prennent les données en otage.

« Évidemment, dans un cas pareil, les grandes entreprises telles que Desjardins ou Bombardier ont déjà leur équipe interne en cybersécurité pour gérer la crise. C’est un peu comme pour les détecteurs de fumée : si on installe un détecteur de fumée sur votre téléphone, il faut quand même que quelqu’un de la centrale y soit relié pour répondre à une alerte. Les grandes compagnies ont déjà leur propre centrale en leur sein, mais pas les PME. Alors, chez Indominus Services-Conseils, on s’est demandé ce qu’on pouvait faire pour aider les PME, qui sont moins avantagées sur le plan du budget et des ressources, à mieux se protéger. » De là a émané l’idée d’un hackathon pour rassembler plusieurs talents et unir les forces de tout un chacun, afin de concevoir un produit accessible aux PME, et qui leur confère une certaine autonomie en cybersécurité. « En gros, ce qu’on veut faire, c’est prendre la suite de sécurité de Microsoft comme base et la bonifier d’une couche supplémentaire, qui en automatisera le déploiement et en facilitera l’utilisation intuitive, sans intermédiaire, au bénéfice des PME qui s’en serviront », explique M. Bédard.

L’outil conçu devra ainsi permettre aux propriétaires de PME de s’y inscrire eux-mêmes, et de protéger leurs appareils. « Le but est d’assurer qu’ils puissent déployer les senseurs et que ces derniers soient inclus dans une plateforme de surveillance centralisée. »

Le concept du hackathon

Si le concept du hackathon en est un encore méconnu du grand public, il est de plus en plus populaire dans l’écosystème de l’innovation. Articulé autour du « prototypage rapide », il réunit des développeurs regroupés en équipes afin de tester une idée et produire un prototype d’application ou de solution technologique, en seulement quelques heures ou quelques jours, et qui répondra aux ambitions d’un ou de plusieurs porteur(s) de projets.

« Des hackathons, il y en a plusieurs qui se font sur la scène internationale. »

– Sylvie Leduc, consultante pour Indominus Services-Conseils

Sylvie Leduc, consultante pour Indominus Services-Conseils et membre bénévole du comité organisateur de l’événement, raconte que « Des hackathons, il y en a plusieurs qui se font sur la scène internationale. J’ai pris part à un hackathon qui se déroulait toute une fin de semaine, durant la pandémie, à l’issue duquel les participants avaient réussi à développer une application mobile pour les femmes victimes de violence conjugale, que l’on savait en difficulté pendant le confinement, parce qu’elles ne pouvaient appeler discrètement de l’aide en présence de leur conjoint. L’application permettait ainsi à une victime de communiquer sa détresse à un centre d’aide grâce à un langage codé par pictogrammes », relate Mme Leduc. C’est dans cet esprit que l’équipe d’Indominus Services-Conseils entend créer un lieu de rencontre et d’opportunité pour permettre aux étudiants de livrer le prototype d’un futur produit abouti, performant et adoptable pour la cybersécurité des PME québécoises.

Pour participer

Pour être de la partie ou s’inscrire à l’événement « Hackathon : Sécuriser les PMEs Québécoises » en tant que candidat, il suffit de se rendre sur la page Eventbrite créée à cet effet. « C’est gratuit », de confirmer les organisateurs.

« Lors de la première journée, nous créerons cinq à six équipes qui seront en compétition et qui développerons respectivement leur prototype. »

« Dans un hackathon, ça le dit : on craque le code. Avec une panoplie d’outils encore peu exploités, on peut gagner beaucoup de temps. »

– René-Sylvain Bédard, Président d’Indominus Services-Conseils

Mais comment peut-on s’attendre à un tel résultat, en seulement trois jours ? « Dans un hackathon, ça le dit : on craque le code, entame M. Bédard. Avec une panoplie d’outils encore peu exploités, on peut gagner beaucoup de temps. Pensons à GitHub Copilot, un outil d’intelligence artificielle basé sur l’infonuagique qui aide les utilisateurs des environnements de développement intégrés en complétant automatiquement le code. Avec ça, on n’a qu’à taper en commentaire ce qu’on veut faire, et GitHub Copilot générera aussitôt le code à cette fin. » Un expert de Microsoft a d’ailleurs été sollicité pour être présent à l’événement et expliquer aux participants comment se servir de cet outil révolutionnaire.

Le prix à gagner

« Les étudiants qui vivront cette expérience, sans aucun frais à débourser, en ressortiront enrichis par la collaboration et la compétition qui les auront amenés à se dépasser, dans un contexte réunissant toutes les conditions favorables à l’innovation et leur épanouissement créatif, en plus de courir la chance d’en être les grands gagnants et de se voir remettre un prix que nous dévoilerons un peu plus tard », de préciser M. Bédard.

À la recherche de partenaires

Les organisateurs de l’événement sont toujours à la recherche de collaborateurs potentiels pour être bénévoles, membres du jury, commanditaires pour la remise du prix à l’équipe gagnante, et d’autres partenaires intéressés, invités à les contacter à hackathon@indominus.ai.

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Crédit Image à la Une : Chloé-Anne Touma