L’importance du numérique responsable

L’importance du numérique responsable

On les adore nos cellulaires et nos ordinateurs, toujours plus puissants, toujours plus légers, nous incitant à en changer toujours un peu plus souvent… On les aime nos plateformes de réseaux sociaux et nos outils qui nous font gagner du temps, toujours plus performants, toujours plus précis… Et pourtant, si nous avions parfaitement conscience des impacts de nos choix de consommation technologique sur notre planète et sur ceux et celles qui permettent à nos multinationales de les concevoir, peut-être aurions-nous un regard différent qui nous amènerait à consommer différemment…

Pour lire cette chronique telle que parue initialement dans la revue animée et interactive LES CONNECTEURS :

Puisque nous sommes de plus en plus connectés, alors, la question du numérique responsable devient cruciale. C’est un fait. La politique de l’autruche n’est désormais plus tolérable. Alors que les technologies numériques transforment nos vies, elles posent également des défis environnementaux et sociaux majeurs. Comment résussir à concilier innovation technologique et responsabilité écologique?

Définir le numérique responsable

Le numérique responsable désigne l’ensemble des pratiques visant à réduire l’impact environnemental et social des technologies numériques. Il s’agit de promouvoir une utilisation plus éthique et durable des ressources numériques, en tenant compte des coûts énergétiques, des déchets électroniques et de l’inclusion numérique.

Un portrait de notre consommation actuelle

Seulement voilà, nous générons et consommons collectivement toujours plus de données. En 2020, la quantité de données créées, capturées, copiées et consommées dans le monde a atteint 64,2 zettabytes. Ce chiffre devrait dépasser les 180 zettabytes d’ici 2025. Cette croissance exponentielle est alimentée par l’augmentation des activités en ligne, le télétravail, l’utilisation de l’intelligence artificielle au sein de nos entreprises et de nos vies de tous les jours, l’usage accru des plateformes de streaming et des réseaux sociaux, etc. Et ces données, en plus de devoir être stockées quelque part, voyagent sans cesse, se transforment et se valorisent à la demande et dans la fraction de seconde, sans conscience aucune d’un quelconque impact.

La quantité de données créées, capturées, copiées et consommées dans le monde devrait atteindre 180 zettabytes d’ici 2025.

Pourtant, l’impact écologique des technologies numériques est considérable. Les centres de données, par exemple, consomment d’énormes quantités d’énergie pour fonctionner et refroidir les serveurs. Si on parlait d’une consommation qui représentait 1 % de la demande mondiale d’électricité en 2020, de nouveaux rapports l’estiment à au moins 2 %.  De plus, la production de dispositifs électroniques génère des déchets toxiques et contribue à l’épuisement des ressources naturelles. Sur le plan social, alors que le numérique responsable vise à réduire la fracture numérique, à promouvoir l’inclusion, à créer des emplois durables et à favoriser une croissance économique respectueuse de l’environnement, l’accès aux technologies numériques reste pourtant inégal, avec des disparités importantes entre les régions et les groupes sociaux.

Une transition entamée vers un modèle plus durable

Mais la bonne nouvelle, c’est que plusieurs initiatives concrètes illustrent les efforts en matière de numérique responsable. Nommons par exemple la sobriété numérique, qui encourage une utilisation plus modérée et réfléchie des technologies, ou encore l’intelligence artificielle frugale, qui vise à développer des algorithmes moins gourmands en ressources. Même des entreprises comme Google et Microsoft investissent dans des énergies renouvelables pour alimenter leurs data centers. Nos entreprises jouent donc un rôle clé dans la promotion du numérique responsable. Elles peuvent adopter des pratiques plus durables, comme l’éco-conception de produits, la réduction des déchets électroniques en se dotant de lignes directrices internes comme celle de ne pas remplacer cellulaires ou ordinateurs avant au minimum trois ans d’usage, voire l’utilisation d’énergies renouvelables. Mais surtout, elles peuvent (et devraient) sensibiliser leurs employés et leurs clients à l’importance de ces enjeux. Car chacun d’entre nous peut contribuer à réduire son empreinte numérique. Par exemple, en limitant le temps passé en ligne, en éteignant les appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés, ou en choisissant des fournisseurs de services numériques écoresponsables. La sensibilisation et l’éducation sont essentielles pour encourager des comportements plus responsables.

Les obstacles à la transition

Malgré les progrès, plusieurs obstacles freinent malgré tout la mise en place du numérique responsable. Les coûts élevés des technologies vertes, la résistance au changement et le manque de régulations sont autant d’obstacles à surmonter. De plus, mesurer l’impact environnemental des technologies numériques reste complexe et nécessite des outils et des méthodologies adaptés – je n’ai pas le choix que de vous écrire ici que chez Talsom, nous faisons ça depuis quelques années déjà, c’est au cœur même de notre mission que de créer un impact positif.

« (…) chaque petit geste compte, que nous sommes responsables de nous en sortir. »

L’avenir du numérique responsable repose sur l’innovation et la collaboration. Les technologies vertes, comme les énergies renouvelables et les matériaux recyclables, offrent des perspectives prometteuses. Les régulations et les politiques publiques peuvent jouer un rôle crucial en incitant les entreprises et les individus à adopter des pratiques plus durables. La recherche et le développement doivent continuer à explorer des solutions innovantes pour réduire l’empreinte écologique du numérique. Mais comprenez que chaque petit geste compte, que nous sommes responsables de nous en sortir. Le numérique responsable est un sujet majeur de notre époque. Il nécessite une prise de conscience collective et des actions concrètes de la part des entreprises, des gouvernements et des individus. En adoptant des pratiques plus durables, nous pouvons concilier innovation technologique et responsabilité écologique, pour un avenir plus vert et plus équitable.