Dans le nouveau numéro de LES CONNECTEURS consacré à la sobriété numérique, nos journalistes et chroniqueurs explorent des solutions innovantes et durables face aux défis environnementaux grandissants liés à notre utilisation des technologies.
À travers cette édition, nous mettons en lumière les enjeux déterminants pour notre avenir numérique, les dernières avancées et révolutions technologiques en la matière, qui promettent d’accélérer notre transition vers un modèle numérique plus durable, et des ressources et projets concrets pour illustrer la manière dont se traduisent les initiatives en retombées pour le Québec et le reste du monde.
Nous donnons la parole et nous entretenons avec des experts, pionniers et acteurs de changement aux expertises et profils variés, et au succès éprouvé dans leurs domaines respectifs, afin d’aborder les besoins en matière de formation, de calcul d’empreinte carbone, d’hygiène numérique et de stockage innovant.
Le stockage sur ADN
L’une des avancées les plus prometteuses est l’utilisation de l’ADN comme support de stockage. Ce système, qui pourrait révolutionner notre manière d’archiver l’information, offre une densité incroyable et une longévité sans précédent. Cette technologie pourrait permettre de réduire considérablement notre empreinte carbone, tout en garantissant la pérennité des données. Nous y consacrons un reportage entier dans ce numéro, afin d’en vulgariser l’essentiel.
Formation en sobriété numérique
Pour accompagner cette transition, force est de constater qu’il est essentiel de sensibiliser aussi bien les développeurs que les utilisateurs à une utilisation et à un développement responsables et réfléchis des technologies, mais que l’offre en matière de formation et d’éducation à la sobriété numérique est très limitée. À défaut d’avoir trouvé racine dans les milieux organisationnels, l’éducation à la sobriété numérique s’impose peu à peu à travers quelques projets naissants lancés par les acteurs phares du mouvement, que nous vous faisons découvrir ou mieux connaître dans ce numéro.
La sobriété numérique ne se limitant pas à l’innovation technologique, elle implique également un changement de mentalité. En adoptant des pratiques telles que la réduction des emails inutiles ou l’optimisation du stockage, chacun peut contribuer à un modèle numérique plus respectueux de l’environnement. Mais cela va plus loin…
L’IA frugale
L’intelligence frugale, un concept à connaître, qui est heureusement vulgarisé par nos experts dans LES CONNECTEURS, représente une autre facette de cette démarche. En développant des algorithmes moins gourmands en ressources, nous pouvons maximiser l’efficacité tout en minimisant l’impact environnemental. Cette approche permet non seulement d’améliorer les performances technologiques, mais aussi de répondre aux attentes croissantes en matière de durabilité.
Convergence des objectifs
Enfin, il est crucial d’observer comment les objectifs des entreprises technologiques peuvent converger avec ceux du développement durable. De plus en plus d’organisations prennent conscience des bénéfices d’une approche écoresponsable, tant pour leur image que pour leur rentabilité à long terme. La collaboration entre technophiles et acteurs du développement durable est essentielle pour bâtir un avenir où innovation rime avec responsabilité.
Ce numéro est une invitation à réfléchir collectivement à la manière dont nous pouvons allier technologie et durabilité, à l’ère des grands bouleversements disruptifs de l’IA et d’un éveil à l’évidence : la sobriété numérique n’est pas seulement un enjeu technique ; c’est un impératif éthique pour les générations futures, qui commande de mener une transition pour un avenir meilleur.
Dans l’actualité
Si le nom de plusieurs des leaders de la sobriété numérique au Québec ont soit proposé une chronique, soit été cités dans ce numéro, un acteur à surveiller s’impose lui aussi et de plus en plus au tableau : François Burra, qui travaille dans la technologie depuis 15 ans. Formé notamment en entrepreneuriat social, il et motivé par son sens de l’engagement bénévole et ses convictions, qui l’ont poussé à offrir ses services et plus récemment, lancé un collectif.
Offrant des formations sur le numérique responsable, notamment le volet décarbonation – ayant formé des équipes au sein d’entreprises bien établies -, il propose également des services de mesure de l’empreinte environnementale et sociale du numérique avec la solution Fruggr, pour mesurer l’empreinte d’un site ou d’une plateforme Web, et les émissions de gaz à effet de serre liées au service numérique de ses clients, tout en intégrant une dimension sociale et le volet de la fracture numérique.
Avec son studio d’éco-conception, il démontre aussi que l’on peut créer des sites Web et expériences numériques « fun », qui émettent le moins d’émissions possibles, et consomment moins d’électricité et d’eau.
« On a commencé par l’inverse. On a commencé par quelque chose d’utile, et là, on crée l’organisation afin d’avoir une structure et du financement. Au départ, le collectif est né d’une dizaine de personnes qui partagions un même constat. »
Un événement le 15 octobre
Ceux qui voudraient en savoir plus sont conviés à la 3ème édition des « Rencontres du Numérique responsable », qui aura lieu chez Onepoint (606 Rue Cathcart, Bureau 400) le 15 octobre prochain à 17h00, et réunira la communauté des experts québécois issus du secteur. « L’empreinte environnementale du numérique est plus importante que l’aviation civile et elle devrait tripler dans les années à venir. Le numérique réunit autant qu’il exclut et son empreinte sociale reste un sujet clé d’inclusion. Le numérique constitue donc un excellent terrain de jeu pour décliner concrètement ses engagements ESG »,