L’Odyssée de l’Objet : repenser l’énergie par le design industriel

L’Odyssée de l’Objet : repenser l’énergie par le design industriel

Écoresponsabilité, durabilité énergétique, et résolution de problèmes… Ce sont les objectifs qui façonnent le concours de l’Odyssée de l’objet en 48 h, rassemblant de multiples étudiants de domaines variés ainsi que des experts au cœur de l’innovation dans ce concours de design industriel québécois.

La dernière édition de l’Odyssée de l’objet, tenue du 15 au 17 novembre 2024, a mis de l’avant l’ingéniosité de plusieurs dizaines d’étudiants de cégep qui sont venus concevoir un objet en équipe sur le thème de la lumière. 

Ce concours, confié par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, et coordonné par le Réseau Technoscience, incite les étudiants à placer la durabilité énergétique au cœur de la conception de l’objet.

Reçus en studio pour une entrevue LES CONNECTEURS 3 Q/R, Simon Bélanger, coordonnateur de l’Odyssée de l’objet en 48 h, et Laurent Gauthier-Pelletier, juge du concours, ont souligné les points forts de ce weed-end riche en émotions.

Éco-énergie et durabilité énergétique : des éléments incontournables dans les créations

Bien que le concours ne dure que 48 heures, son objectif principal est de sensibiliser les étudiants aux enjeux de développement durable à travers divers ateliers, notamment quant à l’idéation d’objets favorisant la réutilisation.

Comme l’explique Simon Bélanger, le concours souhaite ainsi inciter les étudiants à penser au cycle de vie de l’objet, incluant la façon dont il pourra être recyclé.

« L’Odyssée de l’objet au secondaire cette année a une nouvelle thématique, qui est l’objet des 3 R : réduire, recycler et réutiliser. »

– Simon Bélanger, coordonnateur de l’Odyssée de l’objet en 48 h

Une réflexion qui doit se trouver au cœur du processus de création selon Laurent Gauthier-Pelletier, présentant la question environnementale comme l’un des critères d’évaluation étudiés par le jury.

Mais alors, face à une multitude de projets divers, comment évaluer le degré d’écoconception d’une création, et comment déterminer si elle est plus écoresponsable qu’une autre? Le membre du jury aborde ce processus de réflexion de l’objet de manière systémique, en veillant à ce que le produit réponde à plusieurs objectifs. Le choix des matériaux doit ainsi garantir la réparation et l’adaptabilité à long terme.

« Est-ce qu’il va y avoir des pièces de rechange? Est-ce qu’on va pouvoir le modifier dans le temps pour l’adapter en fonction des besoins du consommateur? Est-ce que les matériaux vont être durables? », illustre M. Gauthier-Pelletier, également conseiller en innovation durable et responsable, et designer de produits spécialisé en écoconception et économie circulaire. Des questions essentielles, qui façonnent la réflexion des équipes qui doivent aussi gérer la contrainte de temps.

Incorporer la durabilité énergétique en répondant aux besoins de la communauté

Christina Jiang, qui participait pour la seconde fois au concours, était consciente de la nécessité de concevoir un objet qui répondrait aux besoins de la communauté. La volonté des membres de son équipe lauréate, Start-On, de produire un objet utile au quotidien, notamment dans un contexte de sport d’hiver, les a motivés à concevoir des bâtons de ski sollicitant des matériaux écoresponsables. Une démarche complexe, et un défi pour les étudiants issus de divers domaines d’études, et n’ayant que très peu de connaissances en design industriel.

« Au début, on voulait faire nos bâtons de ski en carbone, pour que ce soit vraiment léger et bon pour le sport, mais on a ensuite réalisé qu’il fallait incorporer un aspect écoresponsable (…) on a alors essayé de trouver d’autres solutions, comme le bambou ou la fibre », raconte Michel Jiang, membre de l’équipe Start-On, qui représentait le Cégep Marianopolis.

Crédit Image à la Une : Sacha Israël