[Émission Fréquence AESTQ] Pour la refonte d’un programme scolaire obsolète

[Émission Fréquence AESTQ] Pour la refonte d’un programme scolaire obsolète

Dans le cadre du congrès Pour des citoyens éthiques à l’ère de l’IA, l’émission Fréquence AESTQ a proposé une discussion sur « ce que propose l’AESTQ pour faire avancer la qualité de l’enseignement, la culture scientifique, le statut des techniciens en travaux pratiques et dans différents dossiers auprès des pouvoirs publics », le 21 octobre.

Le directeur et fondateur de Cscience, Philippe Régnoux, et la présidente-directrice générale de l’AESTQ, Camille Turcotte, ont animé cette émission spéciale en compagnie de la rédactrice en chef de CScience, Chloé-Anne Touma.

Se sont succédés plusieurs invités afin d’aborder plusieurs thématiques liées à l’enseignement des sciences au Québec : Estelle Desjarlais, présidente de l’AESTQ, Kassandra L’Heureux, doctorante et chargée de cours à l’Université Sherbrooke, Patrick Touchette, conseiller pédagogique RÉCIT Culture Éducation, Marie-Claude Nicole, directrice d’École en réseau, Vincent Rineau, technicien en travaux pratiques au Centre de services scolaire des Chic-Chocs et Martin Maltais, professeur en financement et politiques d’éducation à l’UQAR.

La réforme du programme de science et technologies au cœur des préoccupations de l’AESTQ

Le constat des invités est le même : le programme de formation de science et technologie est inadéquat à la réalité du milieu de l’enseignement. Le programme est désuet, n’ayant pas été revu depuis près de 20 ans, et mérite un regard neuf permettant d’y ajouter des enjeux plus actuels, comme la crise climatique et l’impact de l’IA dans nos vies.

« La science et la technologie évoluent beaucoup plus vite que les programmes au ministère », se désole la présidente-directrice générale de l’AESTQ qui estime qu’il « faut absolument renouveler les contenus. C’est notre principal cheval de bataille dans nos représentations auprès du ministère. » Martin Maltais est du même avis, recommandant au ministre de l’Éducation de travailler de manière collaborative avec les autres ministères afin d’assurer la meilleure révision du programme possible.

Mme Turcotte demande également au ministre un plus grand soutien financier aux associations professionnelles enseignantes, comme l’AESTQ, pour leur permettre de continuer d’offrir une formation en continu de qualité et une meilleure valorisation du travail des enseignants.

La reconnaissance des TTP

Parmi les autres sujets abordés lors de l’émission, il a aussi été question du travail des techniciens en travaux pratiques (TTP), qui sont responsables d’entre autres supporter, préparer et superviser certains laboratoires dans les cours de science. Vincent Rineau, lui-même TTP, dénonce le manque de formations, de matériel et de valorisation accordés à son métier.

Il évoque différentes pistes de solutions pour pallier ces manques, dont la professionnalisation du métier par l’implantation de cours supplémentaires au Cégep afin que les TTP puissent pour mieux comprendre les outils et le matériel. Une approche qui, selon lui, permettrait aux écoles d’engager des professionnels mieux qualifiés dès l’embauche, et entrainerait et une meilleure valorisation du travail de technicien en travaux pratiques.

L’importance de la science chez les jeunes

Au cours de l’émission, plusieurs experts soulignent également l’importance de la culture et de la curiosité scientifique chez les jeunes. « Pour être un citoyen engagé, il faut développer sa [curiosité scientifique] dès le plus jeune âge, pas dans le but de forcément devenir scientifique, mais plutôt de devenir un citoyen qui va être capable de se questionner sur différents enjeux », croit Marie-Claude Nicole.

Avoir une culture scientifique est fondamental en société pour être capable de maintenir un esprit critique. [La développer], ça commence à l’école. – Patrick Touchette, conseiller pédagogique RÉCIT Culture Éducation

Pour aller chercher cet intérêt de la part des élèves, il ne faut pas craindre d’innover, conseille Kassandra L’Heureux. Dans cette optique, les partenaires extrascolaires peuvent grandement venir en aide aux professeurs, faisant du congrès de l’AESTQ un véritable « sanctuaire » pour trouver des initiatives novatrices en éducation des sciences et technologies.

Pour voir toute l’actualité sur l’événement, cliquez ici.

Crédit Image à la Une : Roxanne Lachapelle