Initier les jeunes à l’IA dans les camps d’été

Initier les jeunes à l’IA dans les camps d’été

À 31 ans, Georges Hage rêve de rendre accessible l’intelligence artificielle à toute la communauté d’affaires, mais aussi aux jeunes. « Seulement 10 % des entreprises canadiennes utilisent l’IA, car elles ne sont pas prêtes et souvent, elles n’ont pas les outils ou les technologies »,        déplore-t-il.

Georges Hage – Ingegno

Tellement convaincu de son idée, Georges Hage a transformé le modèle d’affaires de son entreprise Ingegno, un mot italien qui signifie ingéniosité. Dorénavant, sa mission est de démocratiser le phénomène à plus de gens possible.

Le détenteur d’un baccalauréat en génie estime qu’il s’agit d’un travail de longue haleine particulièrement au Québec. La raison en est, selon lui, un manque de connaissances, de compréhension, d’éducation. Face à ces différents obstacles, les entreprises décident d’abandonner avant même d’essayer d’introduire l’IA. Heureusement, observe-t-il, les choses commencent à changer avec des projets porteurs qui se développent avec l’apport du gouvernement fédéral et provincial.

UN PARTENAIRE EN IA

Les entreprises qui désirent maîtriser la bête peuvent s’adresser à Georges Hage et son équipe qui offrent des sessions de formation et de consultation concernant la science des données, l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle. Cela est comparable un partenaire de confiance qui conseille les équipes en entreprise dans la manipulation et l’analyse des données. « Dans le fond, on aide les entreprises à vivre avec l’IA et à devenir plus performantes », ajoute-t-il.

Du coup, plusieurs compagnies ont constaté des retombées positives quant à l’augmentation de la productivité, des ventes et indéniablement sur leur efficacité.

Cette optimisation des procédés doit se faire de façon responsable, croit-il. Si les tâches répétitives et fastidieuses sont éliminées et remplacées par la technologie, souvent l’entreprise conserve l’employé qui est affecté à un travail plus intéressant et stimulant.

DES JEUNES PASSIONNÉS

Georges Hage est convaincu de l’importance d’éduquer le plus possible les gens d’affaires, mais aussi la relève chez les jeunes. « On développe des formations afin que les élèves du primaire et prochainement du secondaire puissent s’initier à l’univers de l’IA. L’été dernier, même en pandémie, nous avons présenté un Camp d’été à l’école Chénier à Anjou en collaboration avec notre partenaire, l’entreprise 3 Axes », explique le jeune Lavallois, né au Liban dont les parents sont arrivés au Canada alors qu’il était âgé de seulement deux ans.

L’an dernier, durant trois semaines, des enfants, séparés dans des bulles de 5, ont pu s’initier gratuitement aux robots et à leur programmation. Durant ce séjour, ils ont eu la chance de manipuler de vrais robots et d’apprendre leur programmation grâce à différents jeux organisés.

Une expérience mémorable pour plusieurs d’entre eux. « C’est ma mission de démocratiser l’IA en la rendant accessible à ces futurs talents de demain », déclare Georges Hage.

Ce printemps, l’entreprise 3 Axes a confirmé le renouvellement de son partenariat avec Ingegno afin d’offrir un camp d’été similaire qui inclut le volet robotique, l’intelligence artificielle, mais aussi les arts et les sports. Les inscriptions se tiennent dès aujourd’hui, 7 juin.

SOS RESTAURATEURS

Avec le déconfinement, on assiste enfin à l’ouverture des salles à manger dans les restaurants. « En ce moment, ça va mal pour les restaurants, mais notre philosophie, c’est de les aider », ajoute le jeune entrepreneur qui amorce un ambitieux projet basé sur l’IA.

L’application est déjà en expérimentation dans un resto de Dubaï. D’un clic, les restaurateurs pourront avoir accès à une mine d’informations concernant la popularité des menus et surtout ce que leurs clients pensent de leur nourriture, l’ambiance, la décoration, etc.

Nul doute que son projet aidera les propriétaires et les chefs à se relever de cette crise qui a bouleversé leur quotidien en l’espace de 14 mois. Georges Hage souhaite que les restaurateurs le contactent afin d’expérimenter sans frais cette nouvelle technologie.