Organisé par Amazon Web Services (AWS), l’évènement virtuel Girls’ Tech Day, qui s’est tenu du 14 au 28 novembre, a permis aux filles âgées de 8 à 24 ans de découvrir l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle, la robotique et plus encore! Les participantes ont ainsi eu accès à diverses activités, comme des conférences, des défis techniques et des spectacles.
POURQUOI UN GIRL’S TECH DAY?
Dans un rapport sur la place des femmes dans l’industrie des TI au Québec, Techno Compétences souligne que les femmes ne représentent que 20 % des professionnel(le)s dans ce milieu. Pour expliquer ce constant inquiétant, le comité mentionne notamment le faible intérêt des jeunes filles pour les TI et le manque de femmes dans des positions de pouvoir.
En effet, seulement 9% des jeunes Canadiennes rêvent de faire carrière en informatique, contre 13% de leurs homologues masculins. En grandissant, 73% des Canadiennes affirment n’avoir eu aucun modèle féminin dans le secteur STIAM. Pour ma part, j’étais exposée à des modèles féminins issues du milieu de la santé (médecins, pharmaciennes et vétérinaires), mais c’est seulement à l’âge de 18 ans que j’ai rencontré une informaticienne!
Plusieurs études ont démontré qu’une équipe diversifiée permet de mieux comprendre les besoins de sa clientèle, d’explorer un éventail élargi de solutions à des problèmes et d’assurer le suivi des décisions avec plus de diligence. Dans ce contexte, un évènement comme AWS Girls’ Tech devient primordial non seulement les jeunes filles et leur avenir professionnel, mais aussi pour la performance des entreprises.
LA SÉRIE DE CONFÉRENCIÈRES
En tout, 12 conférences étaient offertes sur des sujets variés, allant de l’Internet des objets (IdO) à la cyber intimidation. Allie K. Miller, grande responsable du développement des affaires, startups et capital-risque en IA chez AWS aux États-Unis, animait une conférence intitulée « L’intelligence artificielle 101 ».
Supposons que vous démarrez votre entreprise et c’est un succès monstre! Vous recevez 10,000 courriels par jour, dont 5% proviennent de clients insatisfaits. Il faut identifier le plus rapidement possible ces courriels et contacter les clients mécontents. En fournissant des exemples de courriels déjà étiquetés, où les clients sont satisfaits et insatisfaits, l’ordinateur sera en mesure d’identifier les facteurs permettant de distinguer les deux cas. À l’avenir, il sera en mesure de trier les courriels pour vous! Ceci est un exemple d’apprentissage dit supervisé.
« Les chiffres sont clairs, et ce, depuis des années : les femmes sont sous-représentées dans l’industrie des technologies, au Québec et ailleurs dans le monde. » – Maria Bolovis
La présentation qui m’a le plus touchée était celle de Maria Bolovis, directrice principale des opérations chez AWS pour les régions de Montréal et Columbus. Ingénieure électrique de formation, elle est aussi une maman de deux jeunes enfants. Son objectif est de démontrer aux filles qu’elles peuvent occuper n’importe quel métier dans le milieu technologique. Entre autres, elle a présenté des exemples de pionnières en sciences pures et appliquées. Margaret Hamilton a conçu le système embarqué du programme spatial Apollo et a permis l’arrivée du premier homme sur la Lune. Au Canada, une pionnière était Beatrice Helen Worsley, qui a reçu son doctorat en informatique en 1952 et qui a participé au développement des premiers ordinateurs.
C’EST EN FORGEANT QU’ON DEVIENT FORGERON(NE)
Des défis techniques de tous les niveaux étaient offerts aux participantes. À l’aide de la plateforme CoderZ, j’ai programmé Hercules, un robot des entrepôts d’Amazon. L’exercice exploitait le concept de programmation par blocs, où chaque bloc est une instruction pour le robot. Ainsi, il suffisait de choisir les blocs appropriés et les placer dans le bon ordre!
C’était une introduction fort intéressante à la programmation, idéale pour les débutantes. J’ai également découvert DeepComposer, un outil permettant de transformer une mélodie en chanson originale. On pouvait choisir le type d’algorithmes, le style de musique de la composition et même le degré de créativité! En somme, j’ai vraiment apprécié cet évènement, et j’espère sincèrement qu’il encouragera les filles à s’intéresser au domaine STIM.