Le 25 août 2021, le Québec et la Bavière, en Allemagne, lançaient un programme bilatéral encourageant les scientifiques à élaborer un ensemble de projets de recherche grâce des méthodes inédites. Les percées scientifiques visées alliaient les expertises et les leviers structurels des deux régions, tout en favorisant le transfert des connaissances. Les premiers résultats viennent d’être annoncés.
Le programme avait pour objectif d’établir de nouvelles collaborations et de renforcer celles existantes afin de faire progresser les connaissances et la technologie de l’IA dans le domaine de la santé.
« Le développement de l’IA dans la recherche en santé au Québec est crucial pour l’essor économique et social de demain et fait partie de nos priorités aux Fonds de recherche.» – Rémi Quirion, Scientifique en chef du Québec, Fonds de recherche du Québec.
L’IA EN SANTÉ SUSCITE UN RÉEL INTÉRÊT
Les Fonds de recherche du Québec – Santé et le Ministère bavarois de la Recherche, des Sciences et des Arts – viennent d’annoncer les résultats du premier appel de propositions bilatéral sur l’intelligence artificielle en santé.
Près d’une vingtaine d’équipes bilatérales ont suscité un intérêt. Examinées par un comité scientifique conjoint, les propositions de trois équipes de recherche ont été retenues.
Un financement d’un montant de 1,6 millions de dollars canadiens leur sera octroyé dans les trois prochaines semaines.
UNE COLLABORATION QUÉBÉCO-BAVAROISE
La première équipe retenue sera dirigée par Professeur Philippe Desprès de l’Université Laval ainsi que par le professeur Michael Ingrisch de l’Universitätsklinikum LMU à Bayern pour développer un outil d’aide à la décision pour le dépistage du cancer du poumon à l’aide de la tomodensitométrie basse dose. Le but est d’ancrer des outils basés sur l’IA dans des environnements numériques multi-juridictionnels et de favoriser leur adoption clinique.
La deuxième concerne le professeur Julien Cohen-Adad de Polytechnique Montréal et le professeur Mark Mühlau de l’Universitätsklinikum rechts der Isar TUM à Bayern pour mettre en place une intelligence artificielle comme approche intégrative d’analyse de l’atrophie du cerveau et de la moelle épinière dans la sclérose en plaques.
Enfin, la dernière équipe se compose de la professeure Nicole Li-Jessen présente à l’Université Mc Gill et du professeur Kist Andreas de Universitätsklinikum Erlangen FAU dont le projet « AIrway» repose sur un dispositif portable assisté par l’IA pour la surveillance de la santé des voies respiratoires.
« Le fait que des scientifiques de Bavière et du Québec recherchent conjointement la solution de problèmes médicaux d’actualité à l’aide de l’intelligence artificielle confirme notre stratégie à long terme pour l’avenir. Parce que l’IA et d’autres technologies à venir vont changer notre société, nous voulons façonner activement ce changement pour le bénéfice de tous. » – Bernd Sibler, Ministre d’État bavarois de la Science et des Arts.
CONTEXTE DE L’IA EN SANTÉ
L’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée dans le domaine de la santé. Les applications y font appel afin d’optimiser les soins à la population. Le Québec et la Bavière ont ainsi misé sur l’avancement des connaissances, la technologie et l’infrastructure dans le domaine.
Les Fonds de recherche du Québec espèrent appliquer l’IA dans des secteurs aussi diversifiés que la bioinformation, les actes médicaux assistés par ordinateur, la robotique intelligente pour les soins de santé, l’apprentissage machine et les algorithmes d’apprentissage en profondeur pour le traitement des images médicales, le développement de médicaments et bien d’autres encore.
Crédit photo : Fonds de recherche Québec