Les trois premiers épisodes de la nouvelle série de balados, « ADN : Trois lettres qui changent le monde », sont disponibles dès aujourd’hui sur toutes vos plateformes favorites. Pleins feux sur cette co-production de CScience et Génome Québec, qui a pour but de démystifier la génomique et ses multiples applications concrètes dans notre société.
Au total, la journaliste Oriane Morriet, qui est à la fois scénariste, productrice, recherchiste et narratrice de ce balado, a réalisé six épisodes jusqu’à maintenant, dont trois sont déjà offerts, notamment sur la plateforme de CScience. Ils prennent la forme de capsules audio d’une douzaine de minutes, dans lesquelles un projet particulier lié à la génomique est abordé en compagnie de deux experts. La narratrice commente leurs interventions, en plus de les relancer sur différentes questions.
« (Les sujets sont) assez hétéroclites : des tests génomiques pour dépister les maladies rares chez les bébés admis aux soins intensifs, la décontamination des sols en combinant les saules, le soja et les plants de tomates et la science citoyenne à travers le jeu vidéo Borderlands 3 (…) »
– Oriane Morriet, animatrice de la série de balados ADN
Côté sujets, Mme Morriet estime qu’ils sont « assez hétéroclites : des tests génomiques pour dépister les maladies rares chez les bébés admis aux soins intensifs, la décontamination des sols en combinant les saules, le soja et les plants de tomates et la science citoyenne à travers le jeu vidéo Borderlands 3, où un jeu d’arcade dans le jeu permet de replacer correctement les séquences d’ADN pour aider des chercheurs ». Le seul point commun principal de ces thèmes d’épisodes est donc la génomique, qui se définit comme l’étude du matériel génétique, de l’ADN.
À savoir quels défis représente la création d’une telle série de balados, la productrice estime que trois ressortent du lot. « D’abord, il y a le défi de la durée, qui fait qu’il y a des choses dont on ne peut pas parler. Ensuite, il y a celui des points de vue. C’est-à-dire que des projets comme ceux-là se font généralement à plusieurs chercheurs, avec des partenaires académiques et industriels. En 12 minutes, on ne peut pas avoir 10 personnes qui parlent dans le balado. Je trouve que c’est déjà pas mal deux, mais si on voulait vraiment avoir une vision d’ensemble qui est approfondie du projet, il faudrait parler à une dizaine de personnes en réalité. La troisième difficulté, c’est l’idée de faire comprendre en 12 minutes quelque chose qui n’est pas du tout simple, des recherches autour de l’ADN qui parfois peuvent durer cinq ou sept ans », souligne l’animatrice de la nouvelle série.
Porte d’entrée vers les sciences
Quant à l’objectif visé à travers cette production, Oriane Morriet croit que les épisodes peuvent être une porte d’entrée vers le vaste univers des sciences. « Que ce soit CScience, par exemple, ou Génome Québec qui publie des nouvelles sur les projets qui sont financés, ou d’autres émissions beaucoup plus longues sur des sujets scientifiques qu’on peut aller écouter. »
Chez Génome Québec, la conseillère principale aux affaires publiques, Alexandra Roy, est du même avis que la journaliste en lien avec l’objectif derrière la série. « Le but est de démocratiser la génomique, mais aussi de contribuer à favoriser la littéracie scientifique. Donc que les gens aillent chercher de nouvelles connaissances en sciences, qui leur permettent de mieux comprendre le monde », dit Mme Roy.
Il s’agit d’ailleurs de la première expérience de baladodiffusion pour l’organisme, qui pourrait éventuellement poursuivre davantage de projets en ce sens si le public est au rendez-vous. « On pourrait en refaire pour aller chercher d’autres publics. Par exemple chez les très jeunes enfants : est-ce qu’on est capables de vulgariser à l’aide d’un balado que maman peut mettre dans l’auto pendant qu’elle est prise dans le trafic et initier les plus jeunes enfants de disons 4 à 10 ans à l’approche de la science ? Ça pourrait être un outil intéressant. On a vraiment envie de l’essayer pour différents publics », de conclure la conseillère. Il faut dire que Génome Québec, un OBNL privé financé en partie par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, appuie chaque année plusieurs projets d’étude du génome, soit de nombreuses initiatives qui pourraient elles aussi être l’objet d’épisodes du balado ADN : Trois lettres qui changent le monde.
Crédit Image à la Une : Braňo, Unsplash