Les résultats d’un grand concours dans le domaine des technologies quantiques organisé par le Canada et le Royaume-Uni viennent d’être dévoilés.
Les huit projets retenus dans le cadre de cette initiative bilatérale organisée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et UK Research and Innovation sont annoncés.
Les huit équipes, dont les projets favorisent les collaborations en matière de recherche entre le milieu universitaire et des partenaires (des secteurs privés et public), recevront 2 000 000 £ en subventions. Le Canada accordera quant à lui un financement total de 4 400 000 $ CAD.
L’histoire du concours
Le Canada et le Royaume Uni, en tête du peloton mondial de la course à la commercialisation de nouveaux produits, procédés et services utilisant les technologies quantiques, ont conclu une entente en 2017. Cette dernière prévoit la mise en commun de connaissances spécialisées dans le domaine des technologies quantiques dans le cadre de collaborations entre le milieu universitaire et des entreprises.
Cette collaboration étroite entre les différentes parties de l’entente permet aux deux pays d’exploiter des forces complémentaires qui leur seront mutuellement avantageuses.
Les huit projets
Les projets sélectionnés comptent tous un responsable au sein de l’entreprise partenaire au Royaume-Uni et un responsable universitaire au Canada, ainsi que des organisations de recherche et d’autres partenaires des secteurs privé et public des deux pays.
Le Québec y est représenté avec l’Université de Sherbrooke pour l’initiative Advanced Manufacturing Toolkit for Quantum Sensing and Quantum Compting. Pour découvrir ce projet de création d’une trousse pour la fabrication de pointe de capteurs quantiques et de composants informatiques quantiques pour produire des circuits microélectroniques robustes, fiables et modulables, cliquez ici.
L’université Mc Gill quant à elle s’allie à Nanolayers research Computing pour le projet Scanning Probe Fabrication and Readout of Atomically Precise Silicon Quantum Technologies. Le but de cette démarche? Construire des ordinateurs quantiques à base de silicium. Cette équipe aura recourt à l’intelligence artificielle pour commander un microscope à résolution atomique qui fabriquera et identifiera des qubits de silicium.
Le silicium est un matériau intéressant pour l’informatique quantique en raison de son très long temps de cohérence (c’est-à-dire que ses propriétés quantiques, plutôt que ses propriétés classiques, persistent relativement longtemps). Il sera par ailleurs possible de tirer parti de la grande expérience de l’industrie des semi-conducteurs pour mener des projets de plus grande envergure.
L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) participe à deux projets sélectionnés. Le premier, en collaboration avec l’entreprise partenaire, TMD Technologies a pour thématique la cryptographie quantique avec une méthode révolutionnaire exploitant les caractéristiques quantiques des particules pour le chiffrement des données pour permettre de sécuriser les communications. Le second projet de l’INRS, Connectorizing Integrated Quantum Photonics Devices, porte sur la commercialisation de technologies permettant la transmission de communications quantiques sécurisées dans des fibres optiques. Cette initiative propose une mise au point d’interconnexions robustes à faible perte entre les puces photoniques à guide d’onde intégrées et les fibres optiques standards.
Pour découvrir toutes les autres équipes sélectionnées et consulter la liste complète, cliquez ici.
Photo : Université de Sherbrooke / Michel Caron