UN AUTOMNE CONNECTÉ

UN AUTOMNE CONNECTÉ

Comment faire un salon international en temps d’épidémie? Comment partager des connaissances et réseauter en restant chez soi? Ce sont les questions que tout organisateur de salon professionnel se pose actuellement. Face à ces contraintes, le MTL connecte a choisi de transformer son Printemps numérique en une semaine d’automne 100% connectée, avec l’aide de l’IA.

Même si le Québec est en phase de déconfinement, les événements rassemblant un large public ne sont pas encore à l’ordre du jour. Pour les organisateurs de salons et autres grands évènements, deux choix s’offrent à eux : tout annuler ou se renouveler. Dans le cas de festivals portant sur les nouvelles technologies, la forme peut rejoindre le fond. C’est le cas du Printemps numérique, une OBNL qui organise chaque année “MTL connecté”, un événement pour les spécialistes des technologies de demain.

Chaque année, le Printemps numérique se déroule, comme son nom l’indique, du 21 mars au 21 juin. Mais dès janvier, Mehdi Benboubakeur, le directeur de l’organisation a envisagé un changement de cap pour sauver le festival : « Dès le mois de janvier, notre directeur était déjà en train de réfléchir à la possibilité de le faire en virtuel, en hybride ou quoique ce soit. Dès qu’on a vu que les gros événements étaient annulés, on s’est dit qu’il fallait assurément décaler l’événement au mois d’octobre et passer au tout virtuel » explique Émilie Vion, responsable de production du Printemps numérique.

Mais comment organiser un évènement rassemblant près de 2700 personnes à distance? S’il est assez facile de basculer d’une conférence en présentielle à son équivalence en ligne. Quid de tous ces moments de partage comme les ateliers ou tout simplement les rencontres informelles où l’on s’échange des informations et des contacts. Comment réseauter de chez soi ?

Du réseautage assisté par intelligence artificielle

Pour rendre le festival connecté le plus vivant possible, la solution est de passer par une plateforme faite pour recréer des événements en ligne. Quand les participants se connecteront, ils devront répondre à toute une batterie de questions, comme les valeurs de leur entreprise ou ce qu’ils viennent chercher dans cet événement. Ce profil sera ensuite traité par une intelligence artificielle qui leur proposera les connexions les plus pertinentes. « C’est un outil qui nous aide autant à connecter des gens d’affaires de manière intelligente qu’à faciliter les recrutements » argumente Émilie Vion.

Loin de leur desservir, cette nouvelle formule 100% en ligne permet au Printemps numérique de prendre plus d’ampleur. Alors que l’édition précédente a fait le plein, avec des participants provenant essentiellement du Québec, en octobre, les organisateurs attendent 10 000 personnes, interagissant sur trois fuseaux horaires différents (Asie Pacifique, Europe-Afrique et Amérique) et provenant de près de 50 pays différents. Cela a aussi été l’occasion d’ajouter de nouvelles thématiques en lien avec les nouveaux questionnements post-pandémie comme le travail de demain, la santé ou l’éducation en ligne. L’OBNL pense déjà à intégrer certaines activités virtuelles à ses prochains événements en présentiel : « Au-delà d’avoir seulement adapté un événement virtuel en présentiel, on l’a complètement retransformé. Le fait d’être en virtuel permet d’en offrir plus, plus facilement. Est-ce que nous feront un événement complètement virtuel l’année prochaine?, je ne sais pas. Mais on utilisera probablement le virtuel » conclut Émilie Vion, responsable de production du Printemps numérique.