L’Association Edteq, qui facilite la transformation numérique de l’éducation, a franchi un nouveau pas cette semaine en s’associant avec l’incubateur de startups technologiques Centech.
Les principaux acteurs de l’écosystème québécois du milieu des technologies éducatives s’étaient rassemblées jeudi soir pour célébrer ce nouveau partenariat.
Le ministre de l’Economie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon s’était lui-même déplacé encourager et saluer l’initiative.
Il faut dire que, du fait de la pandémie, le milieu éducatif a dû s’adapter de façon urgente et parfois hâtive pour pouvoir utiliser les nouvelles technologies.
Une adhésion en mode panique
Les utilisateurs du milieu éducatifs ont ainsi pu constater que cette évolution drastique des savoirs-faires a transformé l’expérience scolaire. Mais pas que pour le pire! Certains acteurs du monde de l’enseignement se sont plu à rappeler jeudi soir que les technologies ne sont pas là pour remplacer l’école mais bien pour ajouter une plus-value. Une démarche qui répond de surcroît aux exigences du ministère de l’éducation et ce, du préscolaire jusqu’à l’université.
Il reste maintenant à arrimer d’avantage les offres services des entrepreneurs des technologies éducatives avec les besoins du milieu de l’éducation. Car les solutions québécoises peinent encore à pénétrer le marché québécois.
C’est d’ailleurs l’un des mandats que s’est confié l’organisme Edteq, qui regroupe de nombreux acteurs des technologies éducatives au Québec.
« L’innovation règle des enjeux de société. » – Pierre Fitzgibbon, Ministre de l’Économie et de l’Innovation
L’humain au centre des apprentissages
Shawn Young, Président d’Edteq, co-fondateur et le PDG de Classcraft
Les entrepreneurs en technologies éducatives affichent une mission sociale car ils développent des outils technologiques censés faciliter les apprentissages et les enseignements.
Partis d’une vingtaine de fondateurs, Edteq compte aujourd’hui 85% des entrepreneurs en technologies éducatives du Québec. Ceux-ci et les membres de son CA, dont leur président Shawn Young, estiment qu’ils « sont des entrepreneurs qui servent les enfants et les enseignants ».
Cette centaine de membres de l’association Edteq bénéficient depuis 5 ans de contenus spécialisés, de mentorat et de coaching pour développer des outils qui soutiendront l’enseignement, qui répondront à certains enjeux de pénurie de main d’œuvre éducative et qui permettront aux enseignant, notamment, de gagner du temps.
“Le nombre de cours en ligne au Québec a été multiplié par 10 depuis la pandémie, tout ceci pour le bénéfice de l’apprenant.” nous indiquait hier soir Julie Pigeon, la directrice générale d’Edteq.
Une ambition internationale
Le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon à l’annonce de l’association entre le Centech et Edteq.
En technologie, la compétition est rude et elle est internationale, mais Montréal considère qu’elle a tout ce qu’il faut pour y jouer un rôle significatif.
Les talents du Québec et les talents qui viennent travailler au Québec sont nombreux. Le MEI souhaite encadrer cette mobilité internationale pour stimuler la synergie du monde de l’innovation au Québec et l’aider à se déployer dans le monde entier.
Si l’on en croit le président du Centech Richard Chénier, il reste juste à travailler un peu plus “en synergie” pour nous propulser à l’international.
Un exemple inspirant
Parmi les invités présents jeudi soir se trouvait Sarah Seddiki, CEO de la firme Teameo.io.
La jeune femme raconte avoir démarré sa startup il y a 16 mois, avec 5 collègues, pour aider les organisations scolaires à faire collaborer leurs différents systèmes ensemble.
La technologie qu’elle a développée permet désormais de centraliser les systèmes et de générer des automatisations personnalisées pour l’enseignant et l’étudiant.
Aujourd’hui, grâce au Centech, à Edteq et à beaucoup de détermination, Teameo.io compte 12 employés, engendre plus d’1 million de volume d’affaires et compte 250 000 étudiants dans 50% des Cegep et prochainement l’UQAM. Elle envisage dans les prochains mois exporter sa technologie dans huit états des États-Unis.
« Le défi, c’est de travailler en synergie pour que les talents puissent émerger et rayonner à l’international. » – Richard Chénier, Président du Centech
