Ça vous a peut être échappé, mais le 11 février est depuis 2016 la Journée internationale des femmes et des filles de science. La 6e Assemblée rattachée à cette initiative se tient virtuellement au Siège des Nations Unies, et le thème choisi pour cette année est : « Au-delà des frontières : l’égalité dans la science pour la société ».
Un accent particulier est mis cette sur la valeur des aspects sociaux et des dimensions culturelles dans la science, les technologies et l’innovation pour améliorer les programmes de développement durable.
LE CONTEXTE
La science et l’égalité entre les sexes sont essentielles pour réaliser les objectifs de développement durable, notamment le Programme de développement durable à l’horizon 2030. C’est pourquoi, ces quinze dernières années, la communauté internationale a entrepris d’importants efforts pour inspirer et promouvoir la participation des femmes et des filles à la science.
Pourtant, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), à l’heure actuelle moins de 30 % des chercheurs dans le monde sont des femmes. Selon les données de 2014-2016 de l’Organisation environ 30 % seulement des étudiantes choisissent des domaines liés aux STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) dans l’enseignement supérieur.
De plus, à l’échelle mondiale, le taux de scolarisation des filles est particulièrement faible dans les domaines suivants :
- Technologies de l’information et des communications (3 %)
- Sciences naturelles, mathématiques et statistique (5 %)
- Ingénierie, fabrication et construction (8 %)
Depuis longtemps, les préjugés et les stéréotypes de genre éloignent les filles et les femmes des domaines liés à la science. Le monde à l’écran reflète, comme dans le monde réel, des biais similaires. L’étude de 2015 intitulée « Préjugés sexistes sans frontières », réalisée par le Geena Davis Institute a montré que, parmi les personnages montrés à l’écran et ayant un travail identifiable aux STEM, 12 % seulement étaient des femmes.
Afin d’obtenir l’accès et la pleine et équitable participation des femmes et des filles à la science, ainsi que pour atteindre l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes et des filles, l’Assemblée générale des Nations Unies a donc décidé de proclamer le 11 février Journée internationale des femmes et des filles de science.
LES FEMMES SCIENTIFIQUES DANS LA LUTTE CONTRE LA COVID-19
La pandémie de COVID-19 a démontré le rôle critique des femmes chercheuses à différentes étapes de la lutte contre la maladie, de l’avancement des connaissances sur le virus au développement de techniques de test et enfin du vaccin. Dans le même temps, la pandémie a également eu des conséquences négatives importantes sur les femmes scientifiques, en affectant particulièrement celles en début de carrière, ce qui a contribué à augmenter l’écart entre les sexes déjà existant dans les sciences et à révéler encore davantage les disparités entre les hommes et les femmes dans le système scientifique. Il faut corriger ces disparités par de nouvelles politiques, des initiatives ou des mécanismes visant à soutenir les femmes et les filles de science.
En 2021, la journée a donc pour thème « Les femmes scientifiques à la pointe de la lutte contre la COVID-19 » et rassemble des expert(e)s de différentes régions du monde travaillant dans des domaines liés à la pandémie.
L’événement se déroule en ligne via la plateforme Zoom. Pour participer, il suffit de s’enregistrer. L’interprétation simultanée des débats en anglais et en français sera assurée.
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