Un Québécois désigné pour conseiller les Nations unies sur les avancées technologiques mondiales

Un Québécois désigné pour conseiller les Nations unies sur les avancées technologiques mondiales

Yoshua Bengio a été désigné ce jeudi pour devenir l’un des sept membres du Conseil consultatif scientifique sur les avancées technologiques des Nations unies. Il aura pour mission d’apporter un avis indépendant sur les avancées scientifiques et technologiques au niveau mondial.

C’est le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui en a fait lui-même l’annonce ce jeudi : les Nations-Unies vont se doter d’un nouveau conseil consultatif scientifique dont la mission sera de conseiller les dirigeants de l’ONU sur les avancées scientifiques et technologiques actuelles, ainsi que sur la meilleure manière de tirer profit de ces progrès tout en atténuant les risques associés.

Ce Conseil, qui sera composé de sept chercheurs de renom, des scientifiques en chef des différentes composantes du système des Nations unies, ainsi que de l’envoyé du secrétaire général pour la technologie et du recteur de l’Université des Nations unies, comptera un Québécois parmi ses membres.

Yoshua Bengio, professeur au Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’Université de Montréal et directeur scientifique de Mila – l’Institut québécois d’intelligence artificielle – fera ainsi partie de ce Conseil. Il a exprimé sa satisfaction de contribuer à faire entendre la voix de la science en matière de politiques et de prises de décision au sein des Nations unies.

Des critères scientifiques pour accompagner la révolution technologique

Le principal but du Conseil sera de fournir des analyses objectives sur les tendances entre la science, la technologie, l’éthique, la gouvernance et le développement durable. Cette collaboration, entre le Conseil et son réseau, devrait permettre d’offrir un soutien nécessaire aux dirigeants des Nations unies pour comprendre les dernières avancées technologiques et leur utilisation.

En collaborant étroitement avec un réseau mondial d’établissements scientifiques, ces sept sages se donnent pour objectif de faciliter l’adaptation et l’exploitation de ces avancées dans leur travail en faveur des populations et de la planète.

Avec l’établissement du Conseil consultatif scientifique, les Nations unies espèrent franchir une étape cruciale vers une meilleure intégration de la science et de la politique. Ils misent pour ce faire sur une collaboration étroite avec le réseau des centres de recherche à l’échelle de la planète, cherchant à relever les défis complexes qu’entraînent les progrès scientifiques et technologiques actuels.

Expertise québécoise en intelligence artificielle

A travers cette nomination, c’est la recherche en intelligence artificielle québécoise qui se trouve propulsée à l’échelle des instances décisionnelles internationales, et en particulier l’institut de recherche Mila.

Créé en 1993 par le professeur Yoshua Bengio de l’Université de Montréal, Mila compte actuellement plus de 500 chercheurs spécialisés dans le domaine de l’apprentissage profond et par renforcement.

Situé à Montréal, Mila est une organisation à but non lucratif reconnue pour ses contributions dans le domaine de l’apprentissage profond, notamment dans les domaines de la modélisation du langage, de la traduction automatique, de la reconnaissance d’objets et des modèles génératifs.

Crédit Image à la Une : Université de Montréal