Un sondage révèle que l’IA reste sous-exploitée en RH par les entreprises québécoises

Un sondage révèle que l’IA reste sous-exploitée en RH par les entreprises québécoises

Alors que l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre est une préoccupation constante dans le monde du travail, un récent sondage de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés démontre une faible utilisation de l’intelligence artificielle au sein des organisations, et constate la présence de nombreux obstacles pour profiter de son plein potentiel.

Le recours aux bassins de main-d’œuvre sous-représentés (autochtones, travailleurs expérimentés, personnes en situation de handicap, etc.), l’immigration et le développement des compétences sont des solutions pertinentes mises de l’avant pour contrer la pénurie de main-d’œuvre.

En revanche, l’amélioration de l’efficacité organisationnelle notamment par le biais des technologies, dont l’IA, est l’une des pistes dont on entend moins parler.

L’IA comme solution prometteuse

C’est ce qui ressort des résultats d’un sondage commandé par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés et dévoilé ce mercredi 25 mai qui donne un éclairage sur la manière dont les organisations et les conseillers en ressources humaines abordent aujourd’hui ce tournant technologique et la manière dont ils l’envisagent à l’avenir.

Selon eux, l’IA permettrait notamment d’automatiser certaines tâches répétitives, laissant ainsi à l’humain les tâches à valeur ajoutée nécessitant de l’empathie ou de la créativité. Avec des emplois de meilleure qualité et plus intéressants, il pourrait être ainsi plus facile d’attirer et de retenir des employés.

De plus, cette prise en charge d’une partie du travail permettrait à l’organisation d’optimiser ses processus, d’améliorer la qualité et la vitesse du traitement de l’information, d’augmenter la productivité et souvent, la personnalisation des produits et services pour les clients, et ce, avec autant, voire moins de bras.

L’IA et l’expertise RH

« L’utilisation de l’IA dans les organisations semble encore un peu timide. Pourtant, avec l’une des plus fortes concentrations de chercheurs au monde, une multitude de centres d’excellence, de startups et d’incubateurs, ainsi qu’un soutien gouvernemental grâce à des fonds publics, le Québec est un pôle mondialement reconnu en intelligence artificielle. L’écart entre ce qui est vécu sur le terrain et l’immense potentiel du Québec en IA a de quoi surprendre »

– Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des CRHA

Selon les personnes sondées, ces ressources technologiques permettraient d’optimiser les processus (84 %), d’augmenter la productivité (62 %) et d’éliminer les tâches répétitives (57 %). Quant à l’utilisation de l’IA au sein de la fonction RH, les répondants estiment que leur organisation devrait investir à l’avenir principalement en recrutement (46 %), gestion prévisionnelle de la main-d’œuvre (39 %) et développement des compétences (29 %).

« Rappelons qu’au centre de l’utilisation des technologies en milieu de travail se trouve l’humain. Il est essentiel de soutenir les employés pour qu’ils puissent bien interagir avec ces technologies et que l’implantation se fasse efficacement »

 – Manon Poirier

L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés est la référence en matière de pratiques de gestion des employés. Il assure la protection du public et contribue à l’avancement des CRHA|CRIA. Par ses interventions publiques, il exerce un rôle majeur d’influence dans le monde du travail au Québec. 

Source : Ordre des CRHA

Crédit Image à la Une : Carrefour RH