L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus sous haute surveillance au plan réglementaire.
Le Canada et les États-Unis marquent le pas en ce sens pour éviter d’éventuels dérapages.
Les risques de plagiat
Déjà, des voix s’inquiètent au sujet des impacts de programmes d’IA comme Dall.e, qui permettent la création d’images à partir de textes.
Quel sera le droit d’auteur dans ce domaine? Le plagiat sera-t-il érigé en règle? Quelles seront les pertes de revenus pour les artistes et créateurs?
Aux États-Unis, il y aura bientôt une Charte des droits des citoyens pour se protéger des éventuelles dérives de l’IA. C’est majeur. On tient à ce que les systèmes automatisés travaillent en fonction des humains et non des machines. On revient ainsi à l’essentiel : l’être humain doit demeurer au coeur de nos préoccupations pour une IA éthique et responsable.
Il sera intéressant de voir aussi ce que fera la Commission d’accès à l’information du Québec à ce sujet. Certaines décisions dans les demandes d’accès à l’information pourraient être automatisées par exemple afin de faciliter la vie aux citoyens, organismes, chercheurs et journalistes. Les lenteurs actuelles sont inacceptables. Et c’est encore pire au plan fédéral.
« (…) le projet de loi C-27 deviendrait une Loi sur l’intelligence artificielle et les données. Ça vise avant tout la protection de la vie privée des ‘consommateurs du Canada’ et il y aura des impacts pour les entreprises. »
La protection de la vie privée
Au plan fédéral, le projet de loi C-27 deviendrait une Loi sur l’intelligence artificielle et les données. Ça vise avant tout la protection de la vie privée des « consommateurs du Canada » et il y aura des impacts pour les entreprises. C’est un grand enjeu qui a quasiment été passé sous silence.
Il est grand temps de ramener cet enjeu au centre de la conversation publique et de prendre notre avenir en main.
Tirer des leçons
Jusqu’où ira le rôle de l’IA dans la société? Identité numérique? Surveillance massive? Discriminations à l’embauche? Non-respect du droit d’auteur? Dilution du rôle social des citoyens? Pertes d’emplois dans certains secteurs? Opacité des algorithmes qui décident de certains de nos choix en évacuant des contenus ou enjeux?
Sans oublier les enjeux éthiques liés à la production de contenus générés par l’IA comme des fausses interviews, ou encore des décisions sur l’aide à mourir prises sur la base de l’IA.
L’Union européenne a déjà une discussion avancée sur l’IA. On devrait peut-être s’en inspirer.
À bon entendeur, salut!
Crédit Image à la Une : iStock