Dans le cadre de la campagne menant aux élections générales du 3 octobre, CScience interroge les différents partis politique pour connaître leur vision en matière d’innovation technologique responsable, valorisée, propulsée et démocratisée, en cinq questions. Voici les réponses de Québec solidaire, ayant Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé comme co-porte-paroles.
1. Qu’est-ce qui fait la force et le positionnement du Québec en matière d’innovation selon vous?
L’innovation québécoise rayonne à travers le monde grâce à la force de notre secteur public : pensons notamment à Hydro-Québec qui est un moteur d’innovation depuis des décennies, à nos institutions publiques de recherche à la fine pointe, aux investissements publics structurants consentis par le gouvernement pour attirer de nouvelles grappes technologiques.
« En contexte de crise climatique, l’innovation doit prioritairement être mise au service de la lutte aux changements climatiques. »
2. Comment pourrions-nous valoriser l’innovation québécoise davantage?
En contexte de crise climatique, l’innovation doit prioritairement être mise au service de la lutte aux changements climatiques. Cela passe entre autres par le fait de donner des incitatifs sérieux de décarbonation des émetteurs industriels, via l’écofiscalité, ce qui va augmenter les efforts de recherche et développement pour de nouvelles technologies vertes. Cela passe aussi par de nouveaux investissements publics structurants dans les filières industrielles d’avenir, comme la filière des batteries et la filière de la valorisation de la biomasse résiduelle. C’est ce que notre plan Vision 2030 propose.
3. On dit parfois que le crédit d’impôt, couvrant jusqu’à 37,5 % du salaire des travailleurs dans le secteur du multimédia, profite surtout aux entreprises comme Ubisoft et Google, dont le siège social n’est pas au Québec. Comment permettre aux entreprises québécoises du jeu vidéo et de la technologie de rivaliser?
Notre cadre financier vise justement une plus grande équité fiscale, non seulement entre les particuliers, mais aussi entre les entreprises. En effet, sans toucher d’aucune façon à l’impôt des PME, nous comptons augmenter la contribution demandée aux grandes entreprises pour financer nos investissements structurants dans l’économie, notamment pour la lutte aux changements climatiques, qui créeront autant d’opportunités pour toutes les entreprises québécoises.
Nous allons également réinstaurer le principe – abandonné par la CAQ – de l’approvisionnement local pour le secteur public, ce qui inclut l’approvisionnement en biens et services technologiques. Nous prévoyons 260 M$ sur une base annuelle pour ce faire.
4. Dans quel type de projets et de technologies faut-il impérativement investir?
Tel que mentionné, dans les nouvelles technologies vertes, la décarbonation des émetteurs industriels, les nouvelles technologies vertes, les filières industrielles d’avenir, comme la filière des batteries et la filière de la valorisation de la biomasse résiduelle.
5. Le Québec a-t-il un rôle à jouer dans le secteur de l’innovation et des technologies pour répondre aux urgences et préoccupations d’enjeu mondial? Par exemple, le réchauffement climatique, la crise sanitaire, les conflits politiques…
Oui, dans la lutte aux changements climatiques.
Voir les réponses des autres partis :
- Entrevue avec la Coalition Avenir Québec – 30 septembre 2022
- Entrevue avec le Parti Québécois – 29 septembre 2022
- Entrevue avec le Parti libéral du Québec – 23 septembre 2022
- Entrevue avec le Parti conservateur du Québec – 22 septembre 2022
Crédit Image à la Une : Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois, Québec solidaire