Le hackathon lancé vendredi soir par l’entreprise Indominus Services-Conseils se poursuit aujourd’hui, avec l’objectif d’innover et de développer une solution en cybersécurité qui soit accessible aux petites et moyennes entreprises (PME). Les dizaines de passionnés du milieu qui se sont prêtés au jeu disposent encore de quelques heures pour tout donner avant le dévoilement des résultats.
Environ 24 participants étaient attendus pour la fin de semaine. On ne se joignait pourtant qu’à un peu plus d’une dizaine d’entre eux à la soirée de lancement. La plupart des participants ne se connaissaient pas avant de se rencontrer à l’événement. Si, au début, ils semblaient hésiter à former leurs équipes, la consultante pour Indominus Services-Conseils, Sylvie Leduc, suggère qu’ils seront très soudés à la fin de la compétition.
Une diversité qui répond présente
Selon Mme Leduc, il y a actuellement 30% de femmes dans la compétition, soit la même statistique que sur les bancs d’école. Elle se réjouit que les femmes continuent de s’imposer dans le métier.
30 %, c’est la représentation des femmes au hackathon
Habitant tous à Montréal, les participants sont issus des quatre coins du monde, et témoignent d’une belle diversité. « On peut voir par leurs noms qu’ils viennent de partout. Il y en a du Maghreb, de France, d’Amérique du Sud (…) On voit bien la diversité culturelle de Montréal », confie le président d’Indominus Services-Conseil, René-Sylvain Bédard, à CScience.
Les candidats n’ont pas tous le même niveau d’ancienneté. Certains travaillent en cybersécurité, d’autres en programmation informatique, sans nécessairement s’y connaître en sécurité. D’autres exercent un métier qui n’a presque pas de lien apparent sinon aucun avec le thème de l’événement, mais y concourent en tant que passionnés dont le passe-temps favori est de s’intéresser aux questions de cybersécurité.
Un problème et une solution à long terme
Les PME représentent 85% des économies du Québec. Or, elles restent une cible parfaite pour les cyberattaques. En effet, bien souvent, ces entreprises n’ont pas les moyens d’engager quelqu’un pour se protéger contre ces attaques. D’un autre côté, quand les PME parviennent à engager quelqu’un pour assumer ce rôle tout en respectant leur budget, bien souvent, cette personne manque d’expérience. La demande du marché des grandes entreprises étant trop élevée et le bassin de candidats trop limité pour répondre au besoin, les PME sont livrées à elles-mêmes.
« On a besoin de nos jeunes qui nous poussent, qui nous apprennent des choses, qui nous mettent au défi. »
– Sénateur Tony Loffreda, membre du jury
C’est un enjeu qui préoccupe grandement l’équipe d’Indominus Services-Conseils, qui a soulevé plusieurs interrogations : Que peut-on faire en tant que spécialiste ? Comment rendre un produit efficace accessible aux PME ? « On va arrêter ceux qui font de la cyberintimidation », lance le président d’Indominus Services-Conseil, René-Sylvain Bédard, à l’ouverture de l’événement.
Son équipe a conclu que la meilleure solution était de réunir plusieurs cerveaux afin de travailler ensemble à lutter contre les cyberattaques.
Le président rapporte que ces attaques surviennent tous les jours. Bien souvent, une personne victime d’une cyberattaque vivra un sentiment de honte, ce qui peut grandement affecter sa santé mentale.
« La cybersécurité aujourd’hui est extrêmement importante. On a besoin de nos jeunes qui nous poussent, qui nous apprennent des choses, qui nous mettent au défi », lance le Sénateur Tony Loffreda, honoré d’avoir été sollicité pour assumer le rôle de juré.
Crédit Image à la Une : La consultante Sylvie Leduc et des membres du jury. Auteure de la photo : Léonie Poulin