ILLS, nouveau laboratoire franco-québécois de recherche international en IA, voit le jour à Montréal

ILLS, nouveau laboratoire franco-québécois de recherche international en IA, voit le jour à Montréal

Montréal renforce sa position de plaque tournante de l’IA. Le 22 avril dernier, le patron du Centre National de Recherche Scientifique (CNRS) français, Antoine Petit, s’est déplacé dans la métropole pour signer une série d’accords avec l’Université McGill, l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal, l’Université Paris-Saclay, l’école CentraleSupélec et l’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila). À la clef, la création de l’ILLS (International Laboratory on Learning Systems), laboratoire de recherche international en IA.

La recherche qui y sera menée vise à développer des outils mathématiques pour améliorer les algorithmes de « machine learning » et sécuriser leur utilisation, mais aussi, selon le communiqué de presse, permettre “la mise en commun et l’acquisition de nouvelles connaissances théoriques en la matière, afin de mieux comprendre le potentiel de cette nouvelle technologie”.

« Ce nouveau laboratoire confirme le statut de meneur mondial en IA de Montréal, affirme Benoit Boulet, vice-principal associé à la recherche et à l’innovation à l’Université McGill. Cette plaque tournante attire de plus en plus de talents, et l’équipe de recherche et la communauté étudiante de McGill participent à chaque étape du processus.”

« Cette initiative sera l’occasion pour notre équipe de recherche de réaliser encore plus de percées révolutionnaires. »Benoît Boulet, vice-principal associé à la recherche et à l'innovation à l'Université McGill

La nouvelle structure travaillera sur cinq grands sujets de recherche : les aspects fondamentaux de l’IA, l’apprentissage machine séquentiel (en temps réel), les systèmes autonomes robustes, le langage naturel et le traitement de la parole ainsi que les applications possibles pour les systèmes de vision, les signaux et le traitement de l’information.

Signature de l’accord pour la mise en place du laboratoire franco-québécois ILLS le 22 avril 2022. De gauche à droite: Laurence Beaulieu, Vice-présidente affaires universitaires de Mila, Michel Guidal, Vice-président adjoint Sciences et ingénierie de l’Université Paris-Saclay, Antoine Petit, PDG du CNRS, François Gagnon, Directeur général de l’ETS, Suzanne Fortier, Principale et vice-chancelière de l’Université McGill, Franck Richecoeur, Directeur de la Graduate School Engineering and Systems Sciences, de l’Université Paris-Saclay, CentraleSupélec.

UN RÉSEAU DE COLLABORATIONS INTERDISCIPLINAIRES

L’ETS, qui compte déjà plusieurs laboratoires et chaires de recherche en IA, s’est réjouit, par la voix de Christian Casanova, directeur de la recherche et des partenariats de l’établissement, de la naissance de cette structure qui permettra “d’innover et d’approfondir les recherches en IA, une discipline transversale dont nous pouvons tirer profit dans de nombreux domaines, notamment en santé, en environnement bâti, en robotique et pour l’Internet des objets.”

En effet, l’ILLS veut mettre l’accent sur les collaborations interdisciplinaires pour élaborer de nouvelles méthodes et intégrer ces techniques aux systèmes d’apprentissage machine.

Les structures françaises CentraleSupelec et Paris-Saclay, partenaires de cette nouvelle grappe, vont apporter leur force de frappe : 1 000 chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs et techniciens et une quarantaine de laboratoires, regroupés au sein de l’Institut DataIA pour Paris-Saclay. L’établissement va favoriser la mobilité de chercheurs et chercheuses, incluant l’accueil de scientifiques canadiens à Paris-Saclay, l’accueil de stagiaires de Masters ou de financements de thèse.

« Ce nouveau laboratoire de recherche international rassemble un puissant réseau de chercheurs et de chercheuses français et québécois pour faire progresser les connaissances et les applications dans le domaine l’IA. » – Antoine Petit, PDG du CNRS

Frédéric Sanchez, consul général de France à Québec, Rémi Quirion, scientifique en chef au Québec et Laurence Beaulieu, de Mila, étaient également partie prenante de cet accord.

L’ILLS rejoint le secteur florissant de l’IA à Montréal, qui attire de nombreux investissements publics et privés depuis plusieurs années déjà. Fer de lance mondial dans le domaine de l’IA, la métropole compte environ 27 000 emplois et plus de 14 000 inscriptions à des programmes d’études postsecondaires dans le domaine.

En marge de cet accord, Antoine Petit, PDG du CNRS, et Jean-Pierre Perreault, Vice-Recteur à la recherche et aux études supérieures de l’Université de Sherbrooke, ont signé un accord pour la création de Quantum Frontiers Lab (Laboratoire frontières quantiques), dédié aux collaborations dans le domaine du quantique.

Crédit Image à la Une : Twitter