Le REM inauguré : 12 choses à savoir pour l’utiliser

Le REM inauguré : 12 choses à savoir pour l’utiliser

Le premier tronçon du Réseau express métropolitain (REM) a été inauguré ce vendredi, en présence de plusieurs invités d’honneur. Il sera ouvert gratuitement dès cette fin de semaine, et ce, pour l’ensemble des stations de la phase initiale. Voici les 12 choses à savoir sur le sujet pour être en mesure de s’y rendre, de le prendre et de le comprendre.

1- Ouvert gratuitement pour une première fin de semaine

Les samedi 29 et dimanche 30 juillet, entre 9h00 et 19h00, les citoyens sont conviés à deux journées portes ouvertes du Réseau express métropolitain. Il sera possible d’entrer gratuitement dans les trains et de se déplacer de Brossard vers Montréal ou dans la direction inverse. Des kiosques d’information seront présents à la station Panama samedi, entre 11h00 et 15h00, tandis que des activités sont également prévues à l’esplanade de la place Ville-Marie, au centre-ville de la métropole, de même qu’à Solar Uniquartier et au Quartier DIX30. Tous les détails sont disponibles à cette adresse.

2- Un projet qui fait « partie de notre vision pour un meilleur avenir »

Le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau. (Photo: Gabriel Provost)

Le programme de la journée de ce 28 juillet incluait entre autres des discours de dignitaires tels que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, de même que son homologue du Québec, François Legault. Le premier a entre autres indiqué que « c’est seulement la première étape [du projet], mais ça prouve qu’on peut accomplir de grandes choses lorsqu’on travaille ensemble », ajoutant que « le REM est à 100% électrique et quand il va être terminé, on va réduire nos émissions de gaz à effet de serre de l’équivalent de 30 000 voitures de moins sur nos routes à Montréal par jour. »

3- D’autres projets à venir

Le Premier ministre du Québec, François Legault. (Photo: Gabriel Provost)

François Legault a pour sa part souligné que sa ministre des Transports, Geneviève Guilbault, devra parler à son collègue nouvellement choisi comme son vis-à-vis fédéral, Pablo Rodriguez des nombreux projets prévus en transport collectif par Québec. « De la Rive-Nord, incluant Lanaudière et Laval, de l’est de Montréal, de la Rive-Sud est-ouest, de Québec, où il y a un tramway et un troisième lien de transport collectif qui s’en viennent, de Gatineau et toutes les autres grandes villes du Québec. Et on ne sera pas dogmatiques : ça pourrait être métro, train électrique, tramway, autobus électriques. On va s’adapter à ce qui est le plus optimal dans chaque cas. »

4-Des milliards en retombées économiques

Le Président et chef de la direction de CDPQ, Charles Emond. (Photo: Gabriel Provost)

Le Président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Charles Emond, a insisté sur les impacts du REM sur l’économie du Québec. « Le REM, c’est aussi 4 milliards de contribution au produit intérieur brut (PIB), 5 milliards de développement immobilier autour des stations en 3 ans plutôt qu’en 10 ans comme prévu initialement, en collaboration avec les municipalités. C’est donc 9 milliards injectés dans l’économie d’ici, en plus des emplois : 34 000 durant la construction, plus de 1000 emplois permanents et surtout la création de tout un écosystème de fournisseurs québécois, dont l’expertise est maintenant riche et il faut continuer de la développer. » Il a également rappelé que l’équivalent de 100 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES) seront sauvées annuellement lorsque l’entièreté du Réseau express métropolitain sera ouvert.

5-Le plus gros projet de transport collectif depuis 1966

La mairesse de Montréal, Valérie Plante. (Photo: Gabriel Provost)

La mairesse de la métropole, Valérie Plante, a indiqué lors de son allocution que « depuis l’inauguration du métro de Montréal en 1966, le REM c’est le plus gros projet de transport collectif des 50 dernières années. On peut parler ici d’une révolution dans les transports et d’une nouvelle ère dans la mobilité au Québec et c’est vrai. […] Tout le monde sait très bien à quel point ça va venir changer la donne. Ça va venir changer la qualité de vie de milliers de citoyens et de citoyennes. Ça va venir améliorer la qualité de vie aussi, la facilité à avoir accès à un moyen de transport. » Mme Plante a également mentionné qu’« au final, on le sait : if you build it, they will come, construisons et ils viendront et ça je crois énormément à cet adage, on l’a vu dans plein d’autres projets. Alors continuons de travailler ensemble pour y arriver ».

6- 5 stations sur 26 pour débuter

La carte des stations du REM. (Photo: CDPQ Infra)

Étant donnée la fin des travaux de la première phase du projet, les trains seront accessibles au public gratuitement les 29 et 30 juillet, entre 9h00 et 19h00. Les stations ouvertes sont Terminus Brossard, Du Quartier, Panama, Ile-des-Soeurs et Gare Centrale. Dès le 31 juillet, il faudra se procurer un titre de transport collectif adéquat pour accéder au REM, qui sera ouvert 20 heures sur 24, 7 jours sur 7.

À la fin de l’année 2024, c’est la deuxième phase de travaux qui devrait prendre fin. Les segments Ouest-de-l’Île, Rive-Nord et Centre de Montréal seront alors accessibles, ce qui représente 18 stations en plus. Le dernier tronçon de deux stations sera pour sa part la phase 3, qui mènera les usagers vers l’aéroport Montréal-Trudeau. Le calendrier de construction de cette troisième phase annonce une ouverture pour 2027. Ainsi, il ne reste que l’échéancier de construction de la station Griffintown–Bernard-Landry à déterminer. Cette station de trouvera sur le premier tronçon inauguré, dans le quartier Griffintown, entre les rues Ottawa et William.

7-Des stationnements payants… dans certains cas

Certains stationnements, comme ceux-ci au Terminus Brossard du REM, seront payants. (Photo: Gabriel Provost)

À certaines stations du REM de la Rive-Sud, CDPQ Infra a choisi de construire des espaces de stationnement. Selon les informations transmises par CDPQ Infra, le stationnement de la station Panama compte 227 places gratuites et 77 seront plutôt payantes, dont 39 sont dédiées aux abonnements mensuels, 19 aux places à la journée payées à l’avance et 19 aux places à la journée payées directement sur place. La station Brossard compte pour sa part 3 000 espaces pour garer des véhicules. De l’ensemble, 849 seront payantes. Parmi elles, 425 abonnements sont pour les abonnements mensuels, 212 sont des places à la journée payées à l’avance et 212 sont des places à la journée payées directement sur place.

Quant aux tarifs associés à ces places de stationnement, ils seront de 121,30$ pour un abonnement mensuel et de 10,29$ pour une réservation d’une journée. Une fois au stationnement, il n’est pas nécessaire de laisser une preuve de paiement dans le véhicule. Il faudra réserver un espace pour les places payantes à même l’application de l’entreprise Indigo, qui en effectue la gestion.

8-Les titres de transport nécessaires pour l’emprunter

Les nouvelles zones tarifaires métropolitaines. (Groupe CNW/Autorité régionale de transport métropolitain)

L’Agence régionale de transport métropolitain (ARTM) a profité du lancement de ce nouveau réseau structurant de transport collectif pour faire une refonte de ses titres de transport. Ainsi, le titre « Tous modes » a été introduit. C’est ce billet qui permet de prendre à la fois le réseau de trains de banlieue, d’autobus, de métro et du REM à lui seul, en une période de 120 minutes. Ainsi, il faudra s’en procurer un pour embarquer à bord du REM. Pour le moment, il est possible d’en faire l’achat dans les différentes billetteries qui se trouvent dans les différentes stations de transport collectif de la région de Montréal. Un appareil qui se branche par connexion USB à un ordinateur est également disponible pour faire l’achat de titre sur la billetterie en ligne de l’ARTM. Pour le moment, les cartes de débit et de crédit ne peuvent pas être utilisées directement dans les autobus ou autres moyens de transport pour payer directement un passage sans avoir à passer par la billetterie.

Il faut également savoir que selon la zone tarifaire (voir carte ci-dessous) dans laquelle l’usager se trouve et vers laquelle il se dirige, il faudra débourser plus ou moins d’argent pour prendre le nouveau réseau de transport. Le billet à partir de Montréal (zone A) coûte donc 3,75$, tandis que celui nécessaire pour voyager de l’agglomération de Longueuil (zone B) vers la métropole coûte 4,50$. Les usagers qui proviennent d’une ville au-delà de l’agglomération de Longueuil devront pour leur part payer 6,75$ (zone C) ou 9,25$ (zone D) pour prendre l’ensemble des moyens de transport collectif de la région métropolitaine.

9-Planifier un itinéraire sur son cellulaire

L’application Transit permettra de planifier un itinéraire en incluant le REM dès le 31 juillet. (Photo: Transit)

Les utilisateurs du transport collectif peuvent utiliser les applications Transit et Chrono pour calculer leur itinéraire à bord des différents services offerts dans la région de Montréal. Avec l’ouverture du REM, Transit a ajouté l’horaire d’arrivée des trains aux différentes stations, une fonction qui pourra être utilisée pour calculer un itinéraire dès le 31 juillet prochain, soit la date officielle d’ouverture du Réseau express métropolitain. L’application Chrono devrait avoir une fonction similaire d’ici peu, mais il était toujours impossible de savoir au moment de publier ces lignes quand le tout serait réalisé.

10-La technologie pour connaître l’achalandage des wagons

Chaque porte palière est munie d’un indicateur de charge pour le wagon à venir. (Photo: REM)

Une fois sur le quai d’une station du REM, il sera possible de connaître le nombre de personnes qui se trouvent à bord du prochain train en approche. Le tout est rendu possible grâce aux indicateurs de charge : le carré au-dessus des portes palières des stations sera vert si le wagon à venir est peu achalandé, jaune si les usagers sont plus nombreux et rouge s’il est très achalandé. Ainsi, en se déplaçant vers une autre porte, il pourra être possible d’avoir davantage d’espace pour voyager à bord du train.

11-L’une des stations les plus profondes dans le monde

La station Édouard-Montpetit, qui sera inaugurée dans la deuxième phase du REM, est située à 72 mètres de profondeur, ce qui en fait l’une des plus profondes au monde. (Photo: CDPQ Infra)

Parmi les 26 stations, on compte l’une des plus profondes construites dans le monde: Édouard-Montpetit. Elle est connectée à la ligne bleue du métro et permettra aux étudiants de se rendre au campus principal de l’Université de Montréal. CDPQ Infra indique que « ce sera la station de métro la plus profonde au Canada et l’une des plus profondes dans le monde », à 72 mètres. Une fois accessible, cette station permettra de relier le centre-ville de Montréal à l’Université de Montréal en 4 minutes, plutôt que la trentaine de minutes nécessaires pour faire le trajet avec le métro.

12- CDPQ Infra s’est engagé à réduire le bruit dans des secteurs problématiques

Les murs antibruit font partie des solutions mises de l’avant par le maître-d’oeuvre pour réduire le bruit sur le tracé du REM. (Photo: CDPQ Infra)

Selon les informations mentionnées sur le site web de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ),  des murs antibruit ont été installés aux emplacements où des impacts significatifs ont été modélisés pour le passage des voitures. Soutenus par des fondations destinées à les protéger de l’hiver, ils sont composés de panneaux préfabriqués 100 % PVC blanc, posés sur des poteaux en acier galvanisé, et contiennent un isolant acoustique absorbant le son.

« Puisque la principale source sonore provient de l’interaction entre les roues et les rails, les murs antibruit sont généralement posés à l’intérieur du corridor du REM, tout près des rails. La proximité entre la source du bruit et le mur antibruit assure son efficacité et permet d’en réduire la hauteur. »

L’exploitant du train léger sur rails ajoute qu’une « fois que le REM sera en service, un programme de suivi sonore sera mis en place pour s’assurer que les mesures d’atténuation sont performantes et que les niveaux sonores correspondent bien à la modélisation. Si le suivi relève des impacts significatifs supplémentaires, des mesures additionnelles seront mises en place. »

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https://www.cscience.ca/2023/08/02/bilan-des-premiers-jours-du-rem-de-grandes-attentes-malgre-quelques-pannes/

Crédit Image à la Une : Gabriel Provost