McGill : moteur de croissance dans une métropole innovatrice

« Au Québec comme ailleurs, nous assistons à des pénuries de main-d’œuvre historiques, à une crise du logement, à une inflation galopante, à un vieillissement croissant de la population et, bien sûr, à la plus grande crise existentielle de notre temps : les changements climatiques », a déploré le vice-chancelier de l’Université McGill, Deep Saini, au cours d’un événement du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). Alors que 2023 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée, le vice-chancelier a rappelé l’urgence d’innover pour répondre aux urgences climatiques, tout en donnant des exemples d’initiatives concrètes instiguées par l’Université McGill.

M. Saini présente Montréal telle une plaque tournante pour l’innovation grâce à « son esprit innovateur, sa créativité, son dynamisme, sa diversité, son ouverture au monde. Les qualités (de la ville de Montréal) lui ont permis de devenir un leader mondial dans des domaines comme l’intelligence artificielle, l’aérospatiale, les technologies de la santé, les technologies propres et bien d’autres encore. »

Le Centre Dobson pour l’entrepreneuriat de McGill soutient plus de 470 startups actives, dont 354 ont leur siège social au Québec, ayant mené à la création de 4 200 emplois.

C’est au cœur de cette métropole innovatrice que l’Université McGill prospère et tente de contribuer au développement de solutions pour répondre à différents enjeux. Lors de la conférence « L’Université McGill : ancrée au Québec, tournée vers le monde », M. Saini a exposé plusieurs contributions innovatrices.

McGill aide à la création d’entreprises innovantes dans une variété de secteurs. Le vice-chancelier donne l’exemple du Centre Dobson pour l’entrepreneuriat de McGill, qui « contribue directement à l’expansion du système dynamique de startups qui fait la renommée de Montréal ». Ce centre propose de l’encadrement, du soutien et de la formation à des entrepreneurs issus de McGill. Le Centre Dobson soutient plus de 470 startups actives, dont 354 ont leur siège social au Québec, et qui ont mené à la création de 4 200 emplois.  

L’accompagnement de fondateurs de jeunes pousses est essentiel à l’épanouissement de l’écosystème des startups, qui demandent notamment « un accompagnement personnalisé, un environnement social favorable et un soutien moral personnel », pointe le rapport Survol de l’écosystème startup du Québec du Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec. 

En plus de l’existence du Centre Dobson et des nombreux incubateurs et accélérateurs de jeunes entreprises, le soutien offert aux startups au Québec est multiple, entre autres, grâce aux différents programmes d’aide qui encouragent les startups innovantes dans le domaine des technologies, secteur-clé pour la métropole, qui regrouperait plus de 7 000 entreprises spécialisées en TI. 

Répondre à des enjeux actuels et futurs

https://www.cscience.ca/2023/11/16/une-innovation-plus-selective-au-profit-de-lavenir-durable/

Les institutions et universités peuvent jouer un rôle actif dans la lutte contre les changements climatiques, tel qu’en témoigne l’implication de l’université McGill : 70% de ses départements proposent des cours pour explorer des thèmes liés à la durabilité (ce qui représente près de 800 cours), plus de 400 chercheurs sont soutenus dans leur travail de solutions vertes à la crise climatique. Parmi celles-ci, on compte des projets qui ouvrent la voie à l’émergence de substituts au plastique et de carburants sans carbone, au renforcement de l’aspect durable des villes, et au développement de moyens d’accélérer la transition vers l’énergie propre.

« Montréal et le Québec sont à l’aube d’opportunités historiques. Les choix que nous faisons aujourd’hui seront déterminants. »

– Deep Saini, vice-chancelier de l’Université McGill

En tant que ville innovatrice, Montréal « est à la fine pointe de la recherche au niveau mondial, et attire des investissements étrangers », note le vice-chancelier de McGill, faisant référence aux avancées de la recherche quant aux vaccins à ARN-messager, auxquelles l’université a contribué, notamment dans le cadre de son partenariat avec Moderna.

Afin de continuer de faire de la province un épicentre mondial de l’innovation, M. Saini appelle à une plus grande collaboration interuniversitaire, et à retenir que « Montréal et le Québec sont à l’aube d’opportunités historiques. Les choix que nous faisons aujourd’hui seront déterminants ».

Rappelons que de 2022 à 2023, la province cumule plus de 6 milliards de nouveaux investissements directs étrangers, dont 29% représentent respectivement le secteur des technologies de l’information et celui des matériaux-chimie, selon Investissement Québec. Ces chiffres, qui ont triplé en l’espace de quatre ans, illustrent l’attrait de la province pour les entreprises internationales.

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https://www.cscience.ca/2023/10/27/faire-converger-la-science-et-leconomie-au-sein-de-la-francophonie/

Crédit Image à la Une : CORIM