Télescope James Webb : une image inédite d’une étoile en train de mourir

Télescope James Webb : une image inédite d’une étoile en train de mourir

Une image captée par le télescope James Webb vient d’être rendue publique par les astronomes britanniques de l’Université de Manchester, révélant l’apparence détaillée d’une étoile en train de mourir, qui donne un aperçu de ce dont aura l’air la mort de notre Soleil.

Obtenue en trois filtres, la photo montre l’anneau principal de la nébuleuse de la Lyre, encerclé d’un halo et de structures complexes, jusqu’alors jamais perçues en détail. Le spectacle, teinté de couleurs vives, illustre la mort de cet astre, situé à 2600 années-lumière de la Terre.

« Je n’aurais jamais cru faire un jour partie d’une équipe ayant l’opportunité de se servir du plus puissant télescope jamais conçu pour observer un tel objet. »

– Jan Cami, astrophysicien

« La nébuleuse de l’Anneau est une nébuleuse planétaire composée de restes d’étoiles mourantes qui libèrent une grande partie de leur masse à la fin de leur vie. Sa structure particulière et ses couleurs vives captivent depuis longtemps l’imagination humaine », lit-on dans un article de la Western University.

« Je n’aurais jamais cru faire un jour partie d’une équipe ayant l’opportunité de se servir du plus puissant télescope jamais conçu pour observer un tel objet », a déclaré l’astrophysicien Jan Cami, impliqué dans le projet.

Observer la genèse de l’Univers

Images captées des six galaxies candidates. (Photo : NASA / ESA / CSA / I. Labbe)

Si les chercheurs peuvent aujourd’hui faire de telles découvertes, c’est en analysant les images couleur captées par le télescope James Webb, outil clé dans l’évolution de nos connaissances, dont on dit qu’il nous fait remonter le temps.

« (Le télescope James Webb) permet de voir, par exemple, des galaxies très lointaines, grâce au concept du ‘décalage vers le rouge’, phénomène causé par l’expansion de l’univers (…) »

– Nathalie Ouellette, chargée des communications pour James Webb au Canada

« Il permet de voir, par exemple, des galaxies très lointaines, grâce au concept du ‘décalage vers le rouge’, phénomène causé par l’expansion de l’univers, qui amène la lumière bleutée ou ultraviolette des premières galaxies vers le rouge et l’infrarouge. Ces premières galaxies, qui sont invisibles pour un télescope comme Hubble, ne sont perceptibles que par un télescope infrarouge, comme James Webb », explique, en entrevue avec CScience, l’astrophysicienne Nathalie Ouellette, chargée des communications pour James Webb au Canada, et directrice adjointe de l’Observatoire du Mont-Mégantic (OMM) et de l’Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx).

À lire également :

https://www.cscience.ca/2023/02/27/telescope-james-webb-une-decouverte-qui-destabilise-les-scientifiques/

Crédit Image à la Une : Image captée par le télescope James Webb, publiée par l’Université de Manchester