Québec met en place un nouvel organisme pour soutenir la recherche publique. Sa mission : maximiser la portée économique et sociale des résultats de cette dernière. Ce qui passe par la commercialisation des innovations, les transferts technologiques ainsi que la structuration de la valorisation des innovations sociales dans toutes les régions de la province. Luc Sirois, le Directeur général de Prompt, devient le conseiller spécial auprès du ministre Pierre Fitzgibbon.
Le ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable de la région de Lanaudière, M. Pierre Fitzgibbon, a annoncé ce mardi, lors d’une conférence de presse virtuelle, la création d’un seul organisme de valorisation de la recherche publique au Québec. Il remplacera les actuelles sociétés de valorisation universitaires (SVU). C’est donc officiellement la fin d’ALIGO Innovation, de SOVAR et d’Univalor.
Un nouveau modèle centralisé
Les universités, les centres hospitaliers, les centres de recherche publique et les centres collégiaux de transfert de technologie auront accès à ces nouveaux services de valorisation de la recherche publique, en fonction de leurs besoins respectifs et selon le principe de l’utilisateur-payeur.
« Les activités de recherche jouent un rôle essentiel dans le positionnement stratégique du Québec, et la recherche publique s’avère un catalyseur important de développement économique, industriel et social. La création de ce nouvel organisme permettra de regrouper les expertises, tout en offrant un service de proximité modulable, évolutif et adapté aux besoins de la clientèle. Il répondra aussi aux besoins exprimés par les principaux acteurs de ce milieu, soit d’obtenir un financement accru qui permettra de soutenir une culture d’innovation et d’entrepreneuriat dans les universités. Assurément, ce nouveau modèle deviendra l’un des outils qui favoriseront le rapprochement entre le milieu académique et celui des affaires. Une fois de plus, le gouvernement du Québec confirme l’importance de la recherche et de sa valorisation dans la réalisation des progrès de demain et dans l’émergence de nouvelles façons de vivre et de produire » a souligné le ministre de l’Économie et de l’Innovation.
Il sera maintenant possible d’accéder à tous les services offerts par les experts de ce nouvel organisme, peu importe la région ou l’affiliation des innovateurs à une organisation. Ces services comprennent notamment :
- l’analyse technico-commerciale ainsi que l’accompagnement-conseil en commercialisation et en intelligence de marché;
- l’accompagnement-conseil lié aux stratégies en protection et en gestion de la propriété intellectuelle;
- l’accompagnement pour l’accès au financement (maturation technologique, innovation sociale, fonds de préamorçage).
Luc Sirois, DG de Prompt, devient donc le conseiller stratégique du ministre. Fort d’une riche expérience entrepreneuriale, il va aider à mettre sur pied cette organisation, dont l’objectif est de maximiser pleinement la recherche publique .
« L’innovation, les connaissances, le savoir, ce sont les nouvelles ressources naturelles d’une société. Aujourd’hui, la valorisation de la recherche, c’est transformer nos découvertes et nos innovations, en produits. Commercialiser tout ce savoir-là, mais aussi, créer des entreprises et s’assurer qu’elles prennent racine dans la société pour qu’elles puissent avoir un impact. C’est un chantier ambitieux, et c’est ce dont le Québec a besoin, pour vraiment se positionner stratégiquement sur l’échiquier mondial de l’innovation », déclare Luc Sirois, joint par téléphone.
Un mémoire visionnaire
Un nouveau modèle centralisé qui avait longuement été recommandé dans le mémoire d’Anne-Marie Larose et Brigitte Lespérance déposé au mois de février et que Cscience avait relayé. Ce mémoire préconisait en effet, une refonte globale du modèle de valorisation de la recherche publique et venait avec une proposition majeure : éviter l’éparpillement des actions en regroupant l’expertise, les activités de transfert technologique et le portefeuille de propriété intellectuelle dans une seule organisation.
« C’était un mémoire bien étoffé effectivement, qui a permis d’imaginer ce que pouvait être l’avenir de la valorisation de la recherche. Je l’avais lu avec beaucoup d’intérêt, beaucoup d’attention, je l’avais trouvé très visionnaire à l’époque et très juste. Ses meilleures idées vont être déployées. Le travail n’est pas terminé », poursuit Luc Sirois.
Des comités seront mis sur pied sous peu, pour faciliter la transition des activités des trois SVU (ALIGO Innovation, SOVAR et Univalor) vers ce nouvel organisme. Ce dernier devrait être fonctionnel au printemps 2021.