Des chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) en collaboration avec le laboratoire français NutriNeuro de l’Université de Bordeaux, viennent de publier une étude dans la revue The Journal of Clinical Investigation. Il y démontrent comment notre cerveau peut contrôler notre poids.
Menée par l’un des chercheurs du CRCHUM, Thierry ALQUIER, l’expérience réalisée sur des souris confirme en effet que la protéine de liaison aux Acyl-CoA, ou ACBP, influence directement les neurones. Cela permet le maintien d’un poids santé chez les rongeurs et donc, potentiellement chez l’être humain.
Au printemps 2015, l’équipe de ce professeur agrégé avait déjà révélée que cette protéine permettait à des cellules de soutien neuronal (les astrocytes) de transmettre aux neurones les variations d’acides gras et de lipides dans le sang. En conséquence, le cerveau peut réajuster la prise alimentaire, les dépenses énergétiques et ainsi maîtriser le poids du corps.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Ces chercheurs montrent aujourd’hui grâce à leur étude poussée que les neurones à proopiomélanocortine ou neurones POMC (les neurones qui diminuent la prise alimentaire) sont en étroite communication avec les astrocytes, produisant la protéine ACBP dans le noyau de l’hypothalamus.
Cette zone de l’hypothalamus est essentielle pour la régulation de l’alimentation avec deux types de neurones différents, le premier entraînant l’augmentation de l’appétit et le second, favorisant la diminution de la prise alimentaire.
L’exploitation des résultats de cette étude pourraient bien aider la lutte contre l’obésité, reconnue par l’Organisation mondiale de la santé comme un problème de santé publique mondial.
En cliquant ici vous trouverez l’étude au complet, en version anglaise.
Ces différents travaux de recherche ont été financés par les Instituts de recherche en santé du Canada, par le Réseau de recherche sur la santé cardiométabolique, le diabète et l’obésité du Fond de recherche du Québec-Santé, Diabète Québec, Diabète Canada, la Fondation Marie Curie, la Société francophone du diabète, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale et l’ Agence nationale de la recherche.
Source CNW.