La philanthropie des données pour faire rayonner les OBNL

La philanthropie des données pour faire rayonner les OBNL

“Le bénévolat des compétences peut donner lieu à un cercle vertueux, qui favorise autant les organismes que les entreprises”. Voilà l’essence de la mission des individus impliqués dans ce domaine en expansion qu’est la philanthropie des données.

Pour la quatrième année, IVADO collabore avec HEC Montréal, des compagnies et des organismes à but non lucratif (OBNL) dans le cadre du Carrefour de philanthropie des données, afin d’aider le milieu social à prendre un meilleur avantage de ses bases de données, en utilisant entre autres l’intelligence artificielle.

De jeunes étudiants en affaires se donnent ainsi pour objectif de naviguer à travers les « database » pour offrir un portrait cohérent d’un OBNL et de ses opérations.

Améliorer l’efficacité de gestion des organismes sociaux 

Dans le cadre de leurs travaux universitaires, les étudiants participent à des sessions de nettoyage des bases de données et à la collecte des informations, sous la supervision de leurs professeurs et des organismes partenaires. Ces efforts communs ressemblent un peu aux « hackathons » (marathons de programmation), tout en portant des fruits à long terme.

L’initiative a été créée à la suite d’un partenariat entre l’Institut de valorisation des données (IVADO) et la firme de marketing Aimia.

Ainsi, de la même manière que certaines grandes entreprises ont su depuis les dernières années tirer parti de leurs bases de données pour augmenter leur rendement, certains groupes du milieu social appliquent une stratégie similaire afin de s’améliorer, une idée qui gagne en popularité.

« Si on compare à ce qui se faisait il y a une dizaine d’années, on constate que la « data literacy » (la culture des données) dans le secteur social n’est plus au même niveau. Ce qui se fait dans les OBNL est désormais plus professionnel, on s’aperçoit que des personnes sont maintenant employées pour accomplir ce travail, et je crois qu’on le verra de plus en plus », souligne Anne-Josée Laquerre, Présidente et co-initiatrice chez Québec Net Positif.

La philanthropie pour tester la gestion des données

Pour les étudiants, surtout ceux dans le programme d’Intelligence des affaires, il s’agit là d’une expérience incomparable, insiste Ghizlene Zerguini, philanthrope chez Quotient Social, un organisme qui aide les fondations, entreprises sociales, les associations sociales ainsi que toutes autres organisations à but non lucratif à exploiter leurs données.

« Les Carrefours sont une véritable source d’apprentissage. Ce sont des lieux dans lesquels on se sent plus à l’aise, où tout est à apprendre et où les conséquences sont moins graves », insiste-t-elle.

Cette dernière croit que le cadre du bénévolat assure une dynamique enrichissante qui motive les étudiants, surtout lorsqu’ils trouvent un OBNL dont la cause leur tient à cœur.

Et le retour de balancier ne se fait pas attendre pour les entreprises qui participent à ce genre de philanthropie, selon Mme Laquerre. En plus de leur donner une meilleure image, il s’agit d’une opportunité de formation pour leurs employés, qui peuvent ainsi acquérir de nouvelles compétences.

« La philanthropie des données est aussi un bel endroit pour tester les systèmes de gestion de données et identifier les enjeux, problèmes et futurs nœuds qui pourraient survenir dans ce domaine », affirme Mme Laquerre.

De belles opportunités sont ainsi offertes aux gestionnaires d’OBNL soucieux d’optimiser leur prise de décisions et ce faisant, l’allocation de leurs ressources. 

Panel de discussion sur le thème “Bénévolat de compétence” le 9 novembre 2020

Pour plus d‘informations : IVADO.ca