Standardiser les données pour mieux se stationner

Standardiser les données pour mieux se stationner

La base de toute forme de communication, c’est de parler le même langage. Il en va de même dans le monde des données ouvertes.

C’est ce que tente d’accomplir un ensemble d’acteurs du milieu des transports et du numérique derrière la version montréalaise de l’outil CurbLR. Cette carte interactive en ligne rassemble les données de la métropole concernant les espaces de stationnement sur rue afin de rendre une image complète de leur disponibilité.

« Avec CurbLR, nous voulons faire une démonstration d’un standard de données. Nous utilisons l’outil CurbMap de SharedStreets qui est utilisé un peu partout dans le monde, afin d’optimiser les données de la Ville que l’on retrouve sur Signalec  », explique Vincent Dussault, conseiller stratégie en transports chez Coop Carbone.

En effet, si plusieurs villes possèdent des informations publiques sur les panneaux d’affichage de stationnement sur rue, celles-ci ne sont par nécessairement offertes sous le même format. On ne parle pas le même langage.

La coopérative de solidarité s’est donc mise en partenariat avec la Fabrique des mobilité Québec, Jalon Mtl et SharedStreets dans le cadre du projet Montréal en commun afin de rendre ces données sous un format standard.

Cette initiative lancée par le Laboratoire d’innovation urbain de Montréal (LIUM) vise à promouvoir des idées en matière d’alimentation, d’expérimentation réglementaire et de mobilité.

DU « BIG-DATA » POUR PLUS DE CONVIVIALITÉ

Imaginez trouver plus facilement un espace de stationnement lors de vos emplettes, ou profiter des artères commerciales plus conviviales et accessibles. C’est la promesse de l’« open-data » telle que l’entrevoie M. Dussault.

Si pour l’instant les efforts de montage de la carte interactive auront surtout servi à des fins d’analyse, il n’est pas frivole de penser que des OBNL, ainsi que les secteurs public et privé puissent y trouver une mine d’or, selon le conseiller.

« Plusieurs applications pourraient se connecter sur ce format standardisé. On a déjà eu des discussions informelles avec la Ville de Montréal et certains acteurs en mobilité durable y trouveraient leur compte », indique M. Dussault.

On pourrait imaginer que de l’aménagement urbain sur rue, incluant la mise en place de pistes cyclables, se fasse en prenant en considération ces données. « Des solutions de stationnement pour les personnes à mobilité réduite seraient harmonisées avec la présence d’une bande cyclable par exemple », insiste-t-il.

Plus largement, la puissance du « big-data » rendue possible grâce à cette standardisation n’est pas à écarter.

Des bases de données universalisées sur les stationnements dans plusieurs villes du monde offriraient un pouvoir d’analyse inespéré pour les spécialistes en urbanisme et autres experts en aménagement citadin.