Diabète de type 2 : l’IA pourrait sauver des vies

Diabète de type 2 : l’IA pourrait sauver des vies

Une étude québécoise démontre qu’il est désormais possible de « prédire pour prévenir » plusieurs complications majeures liées au diabète de type 2 grâce à la génomique et l’intelligence artificielle (IA).

C’est ce que révèle un article scientifique publié aujourd’hui dans la revue Diabetologia.

En effet, selon la recherche menée par les Drs Pavel Hamet et Johanne Tremblay du Centre de recherche du centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM), le diabète augmente le risque de complications cardiovasculaires et rénales sérieuses.

Ces conclusions ont été tirées grâce à un modèle de prédiction de risque perfectionné à partir de 600 variants génétiques associés aux maladies cardiovasculaires et rénales chez plus d’un million d’individus provenant de 17 pays.

« Sur une période de cinq ans, 20 % des personnes sont décédées de complications cardiaques dans le groupe à risque génétique élevé comparativement à seulement 5 % dans le groupe à bas risque. Notre test génétique de prédiction de risque a aussi permis d’identifier les personnes plus à risque de développer la néphropathie diabétique », souligne par communiqué le Dr Pavel Hamet.

Selon ses auteurs, l’étude démontre que ce nouveau modèle de prédiction de risque polygénique permet de stratifier les patients avec le diabète de type 2 selon leur risque de complications et de cibler plutôt ceux qui auront le plus grand bénéfice du contrôle intensif de la glycémie et de la pression artérielle. 

De plus, un traitement intensif développé par les chercheurs nommé ADVANCE, qui consiste en un contrôle serré de la pression artérielle et de la glycémie, serait bénéfique surtout chez les sujets à risque élevé.

« Notre test génétique de prédiction de risque, combiné avec le traitement intensif d’ADVANCE, permettait ainsi de réduire le taux de mortalité cardiovasculaire de 47 % dans le groupe à haut risque » -Dre Johanne Tremblay, CRCHUM

« Grâce à la force combinée de la génomique et de l’intelligence artificielle, les médecins disposeront d’un nouvel outil dans la prévention des complications chez les personnes qui vivent avec le diabète de type 2. Cette nouvelle laisse entrevoir tout le potentiel que confère l’intégration innovante de la technologie au service des patients », ajoute pour sa part le Dr Fabrice Brunet, président-directeur général du CHUM.

Un test de dépistage de risque, développé avec OPTITHERA, une entreprise spécialisée dans la médecine de précision, sera bientôt disponible au Canada.

OPTITHERA a été fondée en 2014 par la Société de valorisation du CHUM et le Dr Pavel Hamet.

Crédit photo: Pexels/Photomix company