[CONSOMMATION + ÉCOLOGIE] 3 applications canadiennes pour réduire son empreinte carbone

[CONSOMMATION + ÉCOLOGIE] 3 applications canadiennes pour réduire son empreinte carbone

Environ 40 % de toute la nourriture produite dans le monde est gaspillée chaque année, selon le World Wildlife Fund Canada. Les aliments non consommés et jetés produiraient environ 3,3 gigatonnes de CO2, faisant du gaspillage alimentaire le 3e émetteur de gaz à effet de serre (GES) le plus important au monde. Pour lutter contre ce fléau, il existe plusieurs outils et applications mobiles s’attaquant au gaspillage. CScience vous propose 3 innovations canadiennes pour réduire votre empreinte carbone, et même faire des économies !

L’innovation technologique s’intéresse de plus à plus aux moyens de mesurer l’impact écologique de nos gestes au quotidien. L’empreinte écologique est déterminée en partie par la quantité de déchets que nous produisons, comme le dioxyde de carbone. La quantité de CO2 émise par une personne ou un pays correspond par définition à son empreinte carbone, qui s’intègre à l’empreinte écologique.

De plus en plus d’applications s’attardent à réduire le gaspillage en nous amenant, par exemple, à acheter des items usagers ou des produits alimentaires à rabais, avant que ceux-ci ne soient jetés à la poubelle, ou encore, à faire des choix éclairés et plus écologiques lors de nos séances de magasinage.

Pour sauver des articles de la poubelle

Pensons à FoodHero, cette application montréalaise qui, dans le secteur alimentaire, a fait parler d’elle durant la pandémie, alors qu’une bonne partie de la marchandise se retrouvait en surplus dans les épiceries et magasins.

L’application FoodHero utilise la géolocalisation pour nous aider à trouver des options dans une épicerie près de chez nous. Elle nous fait profiter d’offres avantageuses sur des produits dont la date de péremption approche et qui, pour cette raison, sont vendus à rabais dans des épiceries et commerces à proximité.

En plus, l’appli nous donne l’empreinte carbone associée à notre panier d’épicerie ! Lorsque vous sélectionnez un article, elle calcule automatiquement le nombre de kilos de CO2 que vous avez économisés. Vous voyez aussi le poids total approximatif des aliments que vous avez sauvés des décharges. Les marchands ont également accès à ces chiffres pour leur magasin.

Si l’application n’est pas totalement gratuite, elle demeure une option efficace pour lutter contre le gaspillage.

Pour transformer les restes du frigo en festin

Les avancées en matière d’intelligence artificielle dite « générative » permettent aujourd’hui de disposer d’un assistant personnel en cuisine. C’est ce qu’offre la plateforme québécoise ChefTouski.

Pour un tarif mensuel de base de $4,49, son chatbot vous suggère des recettes grâce à l’intelligence artificielle, à partir des ingrédients dont vous disposez déjà à la maison, et il n’y aurait aucune combinaison d’ingrédients à son épreuve… mais ça, ce sera à vos papilles gustatives d’en juger !

Pour des achats en ligne plus écolo

Amazon émettrait plus de 15 millions de tonnes de CO2 par année selon les créateurs de l’extension torontoise Neutral, ce collectif d’étudiants, de développeurs et d’activistes qui vous propose de magasiner en ligne en prenant connaissance de l’empreinte carbone des articles dont vous consultez la page.

Nourrie de la base de données de l’outil CarbonScopeData, l’extension, offerte gratuitement sur les navigateurs Chrome et Firefox, est utilisée par les internautes de partout dans le monde pour connaître l’empreinte carbone des produits pendant leur magasinage sur Amazon. Ses algorithmes reconnaissent et croisent plusieurs paramètres pour évaluer l’impact écologique des items, tant sur Amazon.ca que pour Amazon US. Lorsque activée, l’appli gratuite montre des indicateurs quant à la quantité d’émission de CO2  relevant de la chaîne d’approvisionnement et de production du produit, dans un encadré à côté de l’items, vous permettant de faire des choix éclairés lorsque vous hésitez entre des articles comparables. Elle vous montrera, par exemple, les effets polluants de la production d’un vêtement en coton, lorsqu’on sait que la récolte de sa fibre dans les champs implique la consommation de beaucoup d’eau, l’usage élevé de pesticides et fertilisants, et l’application de divers procédés de traitement et de transformation énergivores.

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Crédit Image à la Une : Anna Shvets, RDNE Stock project et Sarah Chai