Polytechnique Montréal : 5 projets technologiques innovants qui brillent à l’international

Polytechnique Montréal : 5 projets technologiques innovants qui brillent à l’international

Le 9 août, cinq sociétés techniques de Polytechnique Montréal ont exposé leurs technologies durables ayant rayonné lors de compétitions internationales. Les projets de fusée hybride, voiture solaire, voiture de course électrique et robots, présentés lors de l’événement, attestent de l’innovation des étudiants en matière d’ingénierie durable.

La fusée Atlas MK III

Parmi les différentes équipes s’étant démarquées à l’étranger, on compte Oronos, un comité technique multidisciplinaire de Polytechnique qui fabrique des fusées haute puissance. Lors de la compétition mondiale de fuséologie Spaceport America Cup 2023, qui a eu lieu en juin dernier au Nouveau-Mexique, Oronos a remporté sa troisième victoire consécutive dans la catégorie d’altitude de 10 000 pieds.

La fusée Altas MK III d’Oronos possède un moteur hydrique, c’est-à-dire à la fois solide et liquide, entièrement conçu par l’équipe, qui se dit satisfaite de sa performance à la compétition, à laquelle plus de 150 équipes collégiales et universitaires ont pris part. Rose Malenfant Poulin, codirectrice générale d’Oronos, souligne avec fierté le côté vert de leur équipe : « On fait de la recherche et du développement pour des composites biosourcés, dont de la fibre de lin et des résines écologiques, qu’on essaie d’intégrer à nos designs. »

Des voitures plus vertes

Le Projet Esteban

Du 27 juin au 2 juillet derniers, l’équipe Projet Esteban s’est illustrée lors de la compétition Electrek Formula Sun Grand Prix 2023 avec Esteban 10, le premier prototype de véhicule solaire biplace de Polytechnique Montréal. Les prix de la course d’accélération, du meilleur design et de l’esprit de compétition ont été remis à Projet Esteban.

« Je pense qu’on peut faire beaucoup plus avec l’énergie solaire que ce qu’on fait présentement, ce qui viendra, selon moi, quand il sera possible d’avoir de meilleurs panneaux à de meilleurs prix. »

– Laure Jalbert-Drouin, membre du Projet Esteban

Malgré les problèmes d’accès au matériel engendré par la pandémie, l’équipe a réussi à produire « un véhicule très performant qui est le premier deux places de sa catégorie », note Laure Jalbert-Drouin, membre du Projet Esteban. Possédant une autonomie de 700 km, Esteban 10 possède une excellente capacité de batterie de seulement 9,2 kWh.

Laure Jalbert-Drouin espère voir un jour des voitures à panneaux solaires faire leur entrée sur le marché, et que cette technologie soit de plus en plus mise de l’avant : « On est encore au début du développement de ces technologies. Je pense qu’on peut faire beaucoup plus avec l’énergie solaire que ce qu’on fait présentement, ce qui viendra, selon moi, quand il sera possible d’avoir de meilleurs panneaux à de meilleurs prix. »

Photo : Cora Kennedy

Le FPM 23

Depuis près de 40 ans, la société technique Formule Polytechnique Montréal conçoit, teste et fabrique des véhicules de haute performance. En juin dernier, Formule Polytechnique Montréal a pris part à la compétition FSAE Electric 2023, qui met à l’épreuve de petits véhicules de style formule, développés par des équipes universitaires. Les voitures et les équipes s’y affrontent en huit étapes, testant notamment l’efficacité, l’endurance et le design du véhicule.

Grâce à leur voiture de course monoplace électrique, le FPM 23, l’équipe de Polytechnique Montréal a terminé au 11e rang, sur un total de 61 équipes participantes. Elle s’est démarquée dans les épreuves de design, de coût et de parcours chronométré de la compétition, mais n’a pu compléter l’épreuve d’efficacité en raison d’un bris technique.

Photo : Formule Polytechnique Montréal

Depuis 2021, Formule Polytechnique Montréal s’est dirigée vers la propulsion électrique, un choix évident pour l’équipe : « La transition électrique est vraiment importante pour l’environnement. On voit même que le gouvernement commence à prendre des mesures qui poussent l’industrie à s’orienter vers cette transition-là », note l’étudiante Sophia Belmahi.

Marier jeu, robotique et innovation

Photo : PolySTAR

En début juillet, PolySTAR était de passage à Seattle pour le RobotMaster – Amérique du Nord. Cet événement compétitif universitaire de robotique qui s’apparente aux compétitions d’esport « s’engage à cultiver de jeunes talents en ingénierie et à présenter les possibilités d’innovation technologique à des publics du monde entier », depuis 2013.

Prenant part aux compétitions « 3v3 » et « 1v1 », l’équipe a conçu trois robots, dont certains tirant des projectiles pour atteindre les cibles adverses, et d’autres chargés de défendre leur base. PolySTAR est l’une des huit meilleures équipes du « 1v1 ».

Zoé Paradis, membre de PolySTAR, relève les différentes forces de son équipe : « Nous avons un excellent esprit de collaboration et sommes des gens passionnés de robotique : deux qualités qui, mises ensemble, donnent une équipe vraiment forte, qui n’abandonne jamais et qui est toujours prête à relever des défis. »

Des robots pour l’exploration spatiale

PolyOrbite se spécialise dans la conception et la fabrication de technologies spatiales. Du 11 au 14 août prochain, l’équipe montréalaise composée de 80 membres prendra part au concours Canadian International Rover Challenge (CIRC) en Alberta. Un rover, soit une astromobile, est un véhicule qui a pour but d’explorer et d’étudier un corps céleste autre que la Terre.

https://www.cscience.ca/2023/04/25/portrait-farah-alibay-une-perseverance-hors-de-ce-monde/

Dans cette compétition d’habilités pour astromobiles, PolyOrbite fera la démonstration de son prototype Kirb-E, « un robot qui comporte un bras articulé, des roues, une suspension robuste et un extracteur pour les échantillons de sol ».

« On a la volonté de tout faire nous-même. On maîtrise nos projets de telle manière que quand nous avons des problèmes, nous sommes capables de les identifier, de les régler et de toujours nous améliorer. »

– Maëlle Mathieu, directrice du département CubeSat de PolyOrbite

« Ce n’est pas facile d’itérer chaque année, de construire un rover à partir de rien, mais on l’a fait », dit avec fierté Katherine Zamudio-Turcotte, directrice de PolyOrbite. L’équipe participe à des compétitions s’apparentant à celle du CIRC, depuis trois ans seulement.

« On a la volonté de tout faire nous-même. On maîtrise nos projets de telle manière que quand nous avons des problèmes, nous sommes capables de les identifier, de les régler et de toujours nous améliorer. C’est ça qui nous tient à cœur : de ne pas seulement faire de l’assemblage, mais vraiment de pousser au maximum notre technologie », avance Maëlle Mathieu, directrice du département CubeSat de PolyOrbite.

https://www.cscience.ca/2023/08/04/yoshua-bengio-onu/

Crédit Image à la Une : Cora Kennedy