La semaine dernière, trois personnalités bien connues de l’écosystème de l’innovation en technologie ont été récompensées pour leur œuvre, leur leadership et leur initiative.
La cérémonie de remise des Prix des MTL Tech awards 2022 s’est déroulée au cours de la semaine de MTL connecte, le 20 octobre aux 7 Doigts, à Montréal. Trois jours plus tôt et dans le cadre du même événement, les finalistes avaient eu l’occasion de présenter leur innovation devant un parterre de bâtisseurs du numérique.
« Les Prix MTL Tech awards célèbrent l’innovation et la transformation numérique partout dans le monde. Ce concours est l’occasion pour les organisations, les esprits novateurs et les femmes en position de leadership d’être mis de l’avant par un jury international de renommée », indiquent les organisateurs.
1. Le Prix de l’Innovateur en chef décerné à Yves Daoust
La directrice principale de l’innovation et des opérations du Conseil de l’innovation, Isabelle Vézina, est venue remettre le Prix de l’Innovateur en chef du Québec, Luc Sirois, qu’elle représentait lors de l’événement. « Sa vision à lui (Luc Sirois), c’est de faire du Québec l’une des sociétés les plus innovantes au monde, en répondant aux grands défis de société », a-t-elle indiqué, rappelant que « Le Conseil de l’innovation a été créé pour dynamiser le développement de l’innovation au sein des entreprises du Québec, et au sein de la société. Comment on fait cela? Premièrement, on conseille le gouvernement et les autres organisations en innovation, et on documente et on mesure l’innovation afin de contribuer à la prise de décision, parce qu’avec de l’information, on peut faire beaucoup de choses. On est capables de se comparer, et de savoir où l’on est bons et moins bons, pour devenir meilleurs. Ensuite, on propulse la performance des entreprises et, finalement, on fait la promotion de l’innovation et on stimule une culture de l’innovation. »
« Il y a beaucoup d’innovation à faire en agriculture pour être capable de rendre la promesse du Québec et du Canada le plus indépendante possible de l’importation », a déclaré M. Daoust lors de son discours de remerciement. »
– Yves Daoust, fondateur de Ferme d’hiver et lauréat du Prix de l’Innovateur en chef du Québec
L’heureux récipiendaire du prix est Yves Daoust, fondateur de l’entreprise Ferme d’hiver. Rappelons qu’en tant qu’invité de l’émission C+ clair, diffusée le 30 septembre dernier sur nos canaux, M. Daoust avait fait valoir les intérêts d’allier technologie de pointe et agriculture au bénéfice des producteurs et de l’industrie. Son sens de l’initiative et son dévouement, en plus de sa sensibilité aux enjeux de sécurité alimentaire, de changement climatique et de diminution des terres cultivables, l’ont amené à mettre la technologie au profit des maraîchers afin de valoriser le travail agricole et assurer le développement durable de nos ressources alimentaires, au travers de son entreprise. C’est aussi ce qui lui a valu le prix décerné.
« Vous êtes en agriculture, mais vous avez utilisé les technologies. Vous avez fait de la recherche collaborative, et avez utilisé à bon escient les programmes de financement. Vous avez utilisé les données et les avez analysées pour mieux comprendre la culture en serre, puis avez valorisé les données. Vous êtes ancré dans la science pour mieux comprendre toutes ces choses, et on trouve cela fascinant », a souligné la directrice au nom du Conseil de l’innovation, en s’adressant au lauréat.
« On a une chaire de recherche à l’Université de Montréal pour la valorisation des données. On a également une chaire de recherche avec l’ÉTS, pour tout ce qui constitue l’ingénierie des systèmes. On travaille avec l’Université Laval. Il y a beaucoup d’innovation à faire en agriculture pour être capable de rendre la promesse du Québec et du Canada le plus indépendante possible de l’importation », a déclaré M. Daoust lors de son discours de remerciement.
2. Le Prix de l’innovation international remis à Negin Ashouri
C’est le directeur général de La Cité des Congrès de Nantes, Denis Caille, qui a remis le Prix de l’innovation internationale. Ce prix vise à reconnaître l’implication des innovateurs dans l’amélioration des habitudes de demain.
« Nous avons constaté les besoins qui se rapportent au prolapsus des organes pelviens. »
– Negin Ashouri, cofondatrice et PDG de FemTherapeutics Inc
« Nantes, c’est l’international pour Montréal (…) Innovation rime souvent avec international. On le vit à Nantes, et on le vit évidemment à Montréal, et je suis fier de donner ce prix dans le cadre de ce partenariat que MTL connecte a avec Nantes Digital Week », a déclaré M. Caille en guise d’introduction.
C’est Negin Ashouri, cofondatrice et PDG de l’entreprise canadienne FemTherapeutics Inc, qui a ramené le prix à la maison pour son œuvre dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la gynécologie, se spécialisant dans le dévloppement de la première prothèse gynécologique personnalisable. « Nous avons commencé par visiter des environnements hospitaliers pour comprendre les besoins des patients et des chirurgiens qui n’étaient pas comblés. Nous avons constaté les besoins qui se rapportent au prolapsus des organes pelviens », a raconté l’entrepreneure au micro.
3. Le Prix « Women in tech for good » (Femmes en tech pour le bien) décerné à Chloë Ryan
Enfin, c’est pour célébrer le leadership féminin dans des organisations et entreprises qui se démarquent grâce aux technologies que la consule générale des États-Unis à Montréal, Ana Escrogima, a remis le prix à l’entrepreneure Chloë Ryan, fondatrice et PDG d’Acrylic Robotics, une startup qui exploite la robotique et l’intelligence artificielle pour permettre aux créateurs d’arts visuels de peindre numériquement, de la manière le plus réaliste et à l’échelle possible.
« J’ai réalisé que beaucoup des problèmes que je rencontrais en tant qu’artiste étaient en fait solvables par la technologie de l’automatisation. »
– Chloë Ryan, fondatrice et PDG d’Acrylic Robotics
« C’est merveilleux que le talent féminin soit reconnu par la communauté des technologies », s’est réjouie Mme Escrogima.
« Mon projet a commencé il y a deux ans et demi. J’étais artiste visuelle, et j’étudiais en génie mécanique à McGill. J’ai réalisé que beaucoup des problèmes que je rencontrais en tant qu’artiste étaient en fait solvables par la technologie de l’automatisation », a indiqué la lauréate.
Crédit Image à la Une : MTL connecte